Ç  É et pourquoi le (nŽo)thomisme en temps de dŽtresse É ? [1]

 

Ç  É il ne suffit pas de produire la chair humaine pour quĠelle vive, il faut ˆ lĠhomme une raison de vivre. La raison de vivre, lĠhomme, lĠapprend par les emblmes, les images, les miroirs. Qui manie le Miroir tient lĠhomme ˆ sa merci. (É). Ainsi É les arts poŽtiques nous touchent au cÏur, en Occident comme partout  [2] È 

Ç ... et pourquoi des potes en temps de dŽtresse ? È 
Hšlderlin, Pain et Vin.

Ç AujourdĠhui lĠhomme occidental arrive au monde dans une mise en scne scientifique et rationnel : il nait dans un thŽ‰tre chirurgical . (É). Un biologiste ˆ la tŽlŽvision sort dĠun bocal le cÏur humain et le montre ˆ des milliers de spectateurs. Sait-il quĠil assassine une mŽtaphore. La Big Medecine – la technocratie mŽdicale – nous doit des comptes car elle Žcrase le pathŽtique et sĠempare de lĠhomme pour expŽrimenter un monde qui ne serait plus confrontŽ ˆ lĠAb”me, un monde dŽlivrŽ de la pensŽe, mais gouvernŽ par les violents È [3] .

 

Ç De lĠextraordinaire aventure du Droit Romain nous avons appris que Dieu nĠest pas nŽcessaire au commerce [4]  È      


 
 

PRELUDE : Avant mme de se demander en quoi un retour au thomisme pourrait fortifier le catholicisme en dŽtresse, il est bon de rappeler quĠil nĠy a pas de philosophie en tant que telle pour la thŽologie, le thŽologien nĠayant plus ˆ faire lĠExpŽrience (Ç Emperia È vs. Experiencia  [5] È) de la question fondamentale de la mŽtaphysique Ç Pourquoi quelque chose plut™t que rien ? [6]  È en effet la thŽologie lui donne la rŽponse reue de la RŽvŽlation ; Dieu. Cependant la thŽologie Ç prend È ˆ la philosophie (la mŽtaphysique) ce quĠelle y Ç doit È ou Ç peut È trouver de la VŽritŽ cĠest-ˆ-dire Dieu.

 

Ainsi le (nŽo)thomisme ˆ la suite de lĠAquinate (joyeusement ignorŽ des Orthodoxes) ne constitue pas une philosophie mais seulement une mŽthode pratique dĠenseignement du Dogme, de mme que la thŽologie Ç savoir sur Dieu È est nullement, et ce heureusement une Ç science È au sens que ce mot ˆ pris  depuis un 18ime sicle entŽrinant lĠexpŽdient cartŽsien de la mŽthode. Notons en plus que lĠAquinate utilisant pour ses propres fins dĠenseignant des catŽgories tirŽes des manuels aristotŽliciens, la logique formelle style tout boursoufflŽ de Droit Romain nĠest, par cela mme  en rien philosophe. Tout ceci donne aux Sommes ce caractre de catalogues qui annoncent les encyclopŽdies, cette vue dĠun seul Ïil (Panopticon ), Ïil pŽdagogique prŽsentant dŽjˆ Ç en analogique È, ce que seront Ç en digital È  les Banques [7] de DonnŽes (donnŽes comprises comme Ç faits È ! ) ˆ ceci prs que les Sommes sont des systmes apprtŽs clos, mettant hors jeux – par dŽmonstration syllogistique – tout ce qui contredit le Premier Principe. Par cela mme les Sommes garantissent, assurent leur assise en VŽritŽ et excluent tout relativisme du moins quant ˆ la forme, prise en elle-mme comme signifiante.    

 

Se pose alors la question de savoir : en quoi la thŽologie thomiste prenant È ˆ la mŽtaphysique (dĠAristote) ce dont elle a besoin pour des fins de Ç dŽmonstration de style juridique, serait-elle plus capable (que dĠautres approches) de comprendre, faire comprendre la RŽvŽlation et particulirement ce qui nous concerne, nous appelle, les Paroles du Christ ?

 

Par cette rŽfŽrence, supposŽ garant de la vŽritŽ, le recours ˆ la thŽologie au sceau de lĠAquinate nĠest-ce pas tout simplement confondre, voire interdire tout accs ˆ la Parole en son souffle propre [8]  ?  

 

Posons alors ceci :

 

A - QuĠil est nŽcessaire de reprendre les Evangiles dans lĠoriginal Grec (et lorsquĠune traduction est nŽcessaire, dĠŽviter toutes celles sĠinspirant de Luther, de la RŽforme et de ce qui la contrant la reprend de fait. NŽcessaire dĠŽviter radicalement les dernires versions interlinŽaires jouant sur des Žquivalences lexicales, du mot ˆ mot et reports sur des dictionnaires gonflŽs de tournures argotiques – et bient™t de slang r‰peux dĠunimonde ? – Žvitant trop soigneusement le recours ˆ lĠŽtymologie etc. NŽcessaire aussi dans une certaine mesure les recours ˆ lĠÇ historiographie È, ˆ un Ur-Text, ˆ des originaux ( ?) en AramŽen, en HŽbreux. Tout recours historique choit  nŽcessairement ˆ un moment ou un autre dans lĠhistoriciste. Qui justifie ou cherche ˆ justifier un Ç fait È de foi par lĠhistoire risque en mme temps la restriction Ç gŽographique È : lĠinsistance sur la RŽvŽlation comme ayant eu lieu ˆ JŽrusalem et plaant JŽrusalem, tel lĠomphalos du monde aura par retour (et projection dĠune JŽrusalem CŽleste) entrainŽ la manufacture dĠun hybride, le judŽo-christianisme dont nous vivons, et dont il faut lĠespŽrer, nous vivons les dernires heures.

 

B – Le Ç Lien È ˆ Dieu est atopique est transcendant comme le Christ lui-mme le dit, sans hasard, ˆ la Samaritaine :

 

Ç É lĠheure vient o ce nĠest ni sur cette montagne, ni ˆ JŽrusalem que vous adorerez le Pre. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas, nous adorons ce que nous connaissons (adjonction supprimŽe). Mais lĠheure vient, et cĠest maintenant o les vŽritables adorateurs adoreront le Pre en esprit et en vŽritŽ, oui car le Pre cherche de tels adorateurs. Dieu est esptit et ceux qui lĠadorent doivent lĠadorer en esprit et vŽritŽ. È Jean IV 21-24   

 

Penser donc ˆ un certain danger des plerinages o la Source est confondue avec des lieux gŽographiques et donc ˆ la nŽcessitŽ de revenir ˆ lĠUnique Source unifiante dĠInception [9] . Ce qui est possible en se rendant ou non sur les lieux sacrŽs. NĠest-il pas remarquable que des Potes [10] qui ne se sont jamais rendus sur des lieux sacrŽs ou bien comme lĠimmense Chateaubriand sĠy sont certes rendus mais plus fortement en potes quĠen touristes plerins, ne les dŽcrivant pas nous les font EPROUVER [11] .

 

C. Alors nĠest-il pas Žvident que si une politique [12] peut tre tirŽe des Ecritures ce nĠest certainement pas des dits du Christ que cela est possible mais bien des seuls textes vŽtŽrotestamentaires (soigneusement coordonnŽs) et surtout revisitŽs par le Droit Romain. Le passage sĠeffectue par Justinien et son Codex, avec son entte, si dŽsopilante Ç Il y a nous et il y a les fous È  et lĠarrangement des Ç Discordances concordantes È, du DŽcret de GratienÉ dĠo sont manufacturŽes, en toute tranquillitŽ, les commentaires des Saintes Ecritures par des AutoritŽs catholiques puis protestantes pour finir en gŽopolitique mondialiste.

 

Ne portons-nous pas aujourdĠhui, dans la DŽtresse, le poids de nos prŽtentions ˆ lĠuniversel ? 

 
 

Corps du Texte (Programmatique)

 

Ç Long est le temps de dŽtresse de la nuit du monde. Celle-ci doit dĠabord, longuement, accŽder ˆ son propre milieu. Au milieu de cette nuit, la dŽtresse du temps est la plus grande. Alors, lĠŽpoque indigente ne ressent mme plus son indigence. Cette incapacitŽ, par laquelle lĠindigence mme de la dŽtresse tombe dans lĠoubli, voilˆ bien la dŽtresse elle-mme de ce temps. Ce qui achve de rendre lĠindigence opaque, cĠest quĠelle nĠapparait plus que comme besoin demandant ˆ tre satisfait [13]  È.

 
 

A - Sur quelques modes dĠinterprŽtations rafra”chissantes pour la Foi

Les travaux de Marcel JOUSSE [14]  :

Un rythme mŽlodique de la Prire pour permettre lĠHarmonie afin que le souffle (Respiration) puisse laisser advenir la Parole. Cependant les travaux de Jousse prŽsentent un danger celui de lĠenfermement gŽographique et ethnique de la Parole. Ce que nous retrouvons par ailleurs dans la fort belle traduction (que je prŽfre ˆ toutes les autres traductions rŽcentes et bien sžr ˆ lĠabjecte T.O.B) de la Bible par AndrŽ Chouraqui inspirŽe par Jousse : enfermement de la Parole dans un espace gŽographique dŽfinit par (et non lĠinverse) les langues sŽmitiques – langues dŽsertiques -  o sĠinscrit le Coran comme retour au Dieu 1 = 1 de pure extŽrioritŽ : la base du Juda•sme.

 

Notons encore que lĠextŽrioritŽ pure du Dieu de lĠA.T (prononcŽ Ç athŽe È ?) et de lĠinsistance sur la lettre – forme et formulisme - la Ç coranisation È du texte sĠest effectuŽe, a opŽrŽ, hŽlas une mutation des contenus du N.T, ds lĠinstant o le droit romain sĠest emparŽ des Paroles du Christ qui ne contiennent pas mme allusion ˆ la possibilitŽ dĠun tel Ç lŽgalisme È

 

Une autre approche pratique : lĠapplication de la SŽmantique Structurale de A.J Greimas ˆ lĠŽtude de lĠEvangile [15] . Repris par la Foi de tels travaux permettent dĠŽviter le dangereux recours ˆ Ç la lettre [16]  È qui  a favorisŽ et favorise toujours lĠŽmergence de nouveaux pharisiens. Or cĠest lĠesprit mme des Paroles du Christ que de dŽnoncer les pharisiens c.-ˆ-d. lĠhypocrisie [17] ˆ savoir lˆ o forme et apparence font effets et Žcrans ˆ la VŽritŽ, ˆ son DŽcouvrement. Le Ç Devoir tre È comme tel suppose que lĠtre est ˆ venir, donc nĠest pas etc.     

 

 

B - La Messe Traditionnelle : Fontaine de Jouvence

Plut™t que de Foi, trop proche de Ç croyance È parlons, et vivons en Confiance. En effet on peut croire ˆ nĠimporte quoi : tout ce qui se prŽsente comme Žmanent de sujets Ç supposŽs savoir È, experts (ex-pres) spŽcialistes. Ainsi nous le voyons et le verrons hŽlas encore, ON croit au Virus, parce que Ç fait È de Çscience È etc. mais plus en la VŽritŽ : dĠailleurs, dŽsormais il nĠy a que des vŽritŽs, des vŽritŽs changeantes lorsque ce ne sont pas de simples Ç Žtats Žmotionnels È qui sont pris pour vŽritŽs tŽmoins ou faits.

 

Le Fou, Marseillais, Antonin Artaud auteur du ThŽ‰tre son Double et la Peste [18]  martelait au thŽ‰tre Sarah Bernard, ˆ Paris, en 1945 ( ?) cette vŽritŽ blessante pour les ‰mes faussement sensibles, les Animaux Raisonnables :

 

Ç  - Je ne dŽlire pas

je ne suis pas fou

je vous dis quĠon a rŽinventŽ les microbes afin
dĠimposer une nouvelle idŽe de dieu 
[19] È

 

 

Plut™t que de Foi parler de Confiance (ou Fianailles, FiancŽ(e)s de Dieu) : Confiance et non croyances – superstitions – ce sont ces dernires qui sont ˆ la base des messes noires simulacres de la messe plut™t quĠinversion pure et simple [20] . Simulacres qui reposent dans le fantasme des journalistes et autres spŽcialistes sur la gnose, en fait la basse gnose, sur le Ç co•ts È naturel ou contre nature [21] . Ce nĠest cependant pas lĠessentiel pour que Ç fonctionne È les rites de la Main Gauche, ils sont , en effet appelŽs par la nŽgligence de certains prtres, une nŽgligence encouragŽe par Vat dĠeux, rŽduisant la pratique religieuse au social, accentuant ainsi, une caractŽristique de ce Temps de DŽtresse, Ç Le Dieu (le Surnaturel) qui manque È.

 

Pour bien saisir cette dŽfaillance il suffit de recueillir les critiques principales faites aux catholiques ˆ travers le temps linŽaire (dit historique) pour le comprendre.

 

Cependant la clef tient dans le geste le plus dŽmonstratif celui du rejet de la comprŽhension Ç inception È de Phusis (qui est mme chez Aristote bien plus que la Natura des philosophes juristes latins) et la dŽsignation, condamnation de toute pratique partant de la comprŽhension  (inception) de Phusis comme Žtant de la Ç sorcellerie [22]  È purement et simplement.

 

Ce Principe Anti-Physis est toujours trs actif, opre toujours au cÏur des christianismes et dans les catŽchismes ordinaires par la rŽfŽrence insistante ˆ la mŽdecine moderne (leurs ralliement ˆ la mŽdecine officielles et particulirement ˆ la biologie) comme garant de toute vŽritŽ SUR le Kšrper (le corps quĠon a vs. le corps que nous sommes – Leib en Allemand, mot proche de Leben, Liebe, Leid et Lied : Amour, Vraie Vie, Souffrance et Chant -  Kšrper, Corpse, Cadavre ou EcorchŽ et tout ce qui fait de lĠ‰me, de la conscience, et de lĠesprit etc. de pures fictions sauf pour quelques anecdotiques miracles ou OBE.

 

Le discours mŽdical garant nous le voyons opŽrer aujourdĠhui plus que jamais avec la mme arrogance que les Žglises ont montrŽe, et ce et le plus souvent de la manire la plus perverse, envers nos mŽdecines rŽgionales, la connaissance des Simples, les MŽdecines Chinoises et Indiennes [23] qui contrairement ˆ la mŽdecine occidentale sont conduites par Un Principe et non par lĠempirisme, les t‰tonnements de Ç notre È mŽthode expŽrimentale (fut-elle quantiques ou on ne sait trop quoi) sĠappuyant sur la mŽthode de Descartes (dŽjˆ contenu dans la procŽdure analytique aristotŽlicienne !).  

 

Mais ce qui frappe le plus cĠest la permanence du manichŽisme ordinaire [24] cette curieuse absence dĠEthos (donation de SŽjour ˆ lĠAnthropos en son Propre) en jouant des catŽgories de bien et de mal sans autre formalitŽ quĠun Devoir tre abstrait et ce sans, bien sžr sans que comme Kant (le dŽtestŽ Kant) tentant – et rŽussissant dĠailleurs ˆ travers les 3 Critiques - de donner une fondation ontologique ˆ ce qui sans cette fondation demeurent des catŽgories, vides. Fondation donnŽe par la Constitution de lĠExistant, sa finitude. Etc.

 

Jeux de catŽgoriels sans fondation voilˆ ce qui est ˆ la clef des critiques du christianisme, qui laissent, qui ont laissŽ intouchŽ la personne du Christ. La mort de dieu laisse intouchŽe son Ç essence È. elles nĠaccusent que lĠextŽrioritŽ dĠun Jugement de Ç Dieu È. CĠest seulement la thŽologie (scolastique) qui est visŽe.  

 

Il nĠy a de messes noires [25] que parce que lĠextŽrioritŽ dĠun Dieu (Juda•sme) sĠaffirme alors que le Christ parle ni dĠun lieu purement extŽrieur (social, espace public ou transcendant abstrait) ni dĠune pure intŽrioritŽ (espace privŽ, vie intŽrieure sans lien etc.) . Le Christ est une Žvidence qui nĠa pas ˆ tre dŽmontrŽe. Les dites dŽmonstrations de lĠexistence de Dieu sont ˆ y regarder de prs quĠun apprt de sophiste. QuĠest-ce aprs tout quĠun syllogisme sinon un Ç pouvoir È jouissif du dire pour dire – donc le dire Rien ?

 

Le Dieu Vivant est Trine et cela suffit pour ne pas tomber dans la reprŽsentation des 3 hypostases en procession et manquer lĠAmour qui lie les 3, les meut : le filioque latin signifie bien quĠil nĠy a ni 3 sŽparŽes ni possibilitŽ de retour sur le plus dangereux 1 au Miroir : 1 = 1 qui agite le mortifre Islam.

 

Le Dieu Vivant opre par la Sainte Messe (et cĠest lˆ que sĠŽvanouit la nŽcessitŽ du recours aux thomismes en temps de DŽtresse. Et par o je commencerais si je devais donner une confŽrence autour de la question : comment parler de Dieu de manire tel que la conversion etc.

 

 
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[1] Texte programmatique İ Alain GIRY  Doctorat pluridisciplinaire (Philosophie, Psychanalyse & SŽmiologie).Dipl™me de lĠEP.H.E Section V. Maitrise et License de Philosophie Paris I Sorbonne. Formation de psychanalyste E.F.P. Comme pour Ç Les Ç filles È de Rome È 1 Ç Autour de la Fourbe Franc-Maonnerie È et 2 Ç Autour du SatanismeÈ, il ne sĠagit pas dĠexposŽ mais dĠune partition demandant son interprte ou sĠil sĠagit dĠun quatuor, ses interprtes. Le style est donc oral : Žcrit comme je parle en confŽrence ou cours.  

[2] Pierre Legendre, la Fabrique de lĠhomme occidental, pour un documentaire rŽalisŽ par GŽrald Caillat (1996)

[3] P. Legendre, Opus citŽ

[4] P. Legendre, Opus citŽ.

[5] Cette diffŽrence est fondamentale, bien quĠil y ait quĠun seul mot en Franais, langue tuŽe, guillotinŽe par ses Lumires : Ç Emperia È rŽsonne avec lĠIntime, le lieu propre o pour lĠExistant (qui ne se contente pas de la vie = la vie) lĠĉtre en tant quĠĉtre appelle alors que Ç Experiencia È se joue entre le privŽ (vie intŽrieure, cette belle hypocrisie) et le public (et lĠabjecte transparence Ç solidaire È). Emperia est un mot Grec, ExpŽrience un mot Latin dĠordre tant juridique que de la banalitŽ c.-ˆ-d. lĠinauthenticitŽ (au sens du dŽni de lĠEn Propre, du Soi – et non du Moi). LĠEn Propre exige que nous apprenions de lĠEpreuve en tant que devant NŽcessitŽ tout savoir dŽchoit. Ici, lĠEnjeu (Inception) de tout philosopher authentique : Justesse veut que la Connaissance / Aille ˆ ceux qui subissent lĠEpreuve È (Pathei-Mathos) Eschyle, Agamemnon v. 249-250 c.-ˆ-d. ˆ lĠAnthropos (rien dĠanthropologique dŽrive de lĠhomo humanus) mais bien ˆ lĠHomme dŽfinit par Sophocle (Antigone) comme Ç to deinotaton, lĠInquiŽtant qui rŽpond ˆ la donation dĠun ethos propre    

[6] Question qui assure lĠanhistoricitŽ du philosopher authentique dans le sens o cette question est toujours ˆ lĠÏuvre chez les grands penseurs depuis ce que par prŽsomption nous continuons dĠappeler les prŽsocratiques comme si aprs il y avait un progrs, comme si lorsque Aristote les reprends 1 ˆ 1 pour justifier historiquement sa Ç dŽcouverte È des 4 causes serait le premier scientifique alors que HŽraclite – ParmŽnide source et origine but de tout philosopher (= Occident) seraient des prŽcurseurs malhabiles. Platon & Aristote É Leibnitz & Descartes É Kant (Solitaire dans la tourmente : Sturm und Drang ?) É Schelling & Hegel (tous dĠeux surpassŽ par Hšlderlin) É jusquĠˆ Nietzsche (Solitaire), Husserl – Heidegger (dont Merleau-Ponty, Sartre, Michel Henry et de trs mŽdiocres suiveurs ne sont QUE des commentateurs) ˆ la fin de la mŽta-physique et la possibilitŽ du Ç Saut Qualitatif È pour parvenir ˆ  un Souhait et un Constat Ç Seul un Dieu peut nous sauver È. etc.  J.P Sartre eut la bonne idŽe de se dŽfinir comme idŽologue hŽlas cette catŽgorie, mŽprisable nĠa pas ŽtŽ reprise par les successeurs, les sinistres sophistes de la postmodernitŽ Foucault, Derrida, Kristeva  Lyotard, le couple infernal Deleuze et Guattari, sans parler des journaleux Onfray et autres Finkielkraut, LibŽ et France Inter et hŽlas tout ce qui se redŽfinit par mode ou retour (rendre, vomir) comme Ç extrme È (ou simple) droite (une exception dĠAlain de Benoist) tous, dernires moutures des lamentables Ç Nouveaux Philosophes È purs produits du gouffre, timbre oblitŽrŽ : annŽes 60 + 10 = 0. Aussi affirmons nous : ceux qui sont dits philosophes des Lumires, les Marx (sociologue, idŽologue nullement penseur, mme lorsque Michel Henry sĠen empare plus brillamment que les sordides Althusser, Balibard et Macherey, avec la bande des 4, les Trottent en Ski et tous les sanglants utopistes É ) il y lˆ pas une once de philosopher dĠailleurs comme les thŽologiens ordinaires ils donnent des rŽponses aux question quĠils ont ŽludŽes et surtout sĠempressant de fuir le Ç Pourquoi È de la Rose qui nĠen a pas, beautŽ de lĠAcausal un nom plus tragique du Dieu en temps de DŽtresse ?    

[7]  É thŽsaurisation, capitalisation o le Ç mot È, plut™t Ç mot dĠordre, Speech-Act ne renvoie ˆ rien dĠautre que lui-mme – comme information etc. Information vs. Communication vs. Communion.

[8] É ce qui nĠa rien ˆ voir avec une intŽgration systŽmatique des parlures vulgaires confondues avec la vivacitŽ des dialectes. Triste exemple Le Robert du linguiste Alain Rey son choix Ç racialiste È et les faveurs faites ˆ la langue arabe, le maintien du mensonge Ç chiffres arabes È etc.

[9] Qui nĠest pas la prioritŽ des langues sŽmites phonŽtiquement (et grammaticalement) pauvres etc.

[10] Note : Pote au sens fort dĠune Mission : presque aucun de nos potes franais, le plus souvent trop imbus de formes ne parviennent ˆ dire autre chose que ce que la forme ronronne. Peut-tre avons-nous dž attendre RenŽ Char pour que lĠEpreuve hautement poŽtique du Ç Dieu qui manque È en cette Epoque de dŽtresse È pour que la langue franaise en soit touchŽe. Est-ce la raison pour laquelle ici en Provence, son Natal, nous lĠignorons hautement ...?

[11] cĠest seulement ˆ lĠEpreuve du SacrŽ quĠil nous est possible de rŽpondre ˆ lĠAppel du Dieu Vivant etc.

[12] – au sens le moins Grec possible, c.-ˆ-d. sans que P™le et Etoile Polaire avec lĠArc et la Lyre, le couple ArtŽmis – Apollon puisse accorder SŽjour & Orientation : la connaissance des Astres Žtant gnose, hŽrŽsie etc. Cf. Gratien Ç Cultura est É È et la sinistre bulle plusieurs sicle aprs de 1484 etc. 

[13] M. Heidegger : Pourquoi des potes ? Chemins, p.335 (Edition de poche)

[14] Marcel Jousse, lĠAnthropologie du Geste, Collection Voies Ouvertes, Gallimard, 1974.

[15] Atelier de chercheurs Urbino Centre International de Linguistique & de SŽmiologie1971 .

[16] On oublie la lecture ˆ 4 niveaux qui permet remonter du Ç matŽriel È au spirituel etc. Voir, mon Tableau HermŽneutique, in Ç Pour une nouvelle Ç monadologie È

[17] Une analyse phŽnomŽnologique de lĠhypocrisie est donnŽe – en esquisse – dans le trs beau livre de Michel Henry, dernier philosophe, penseur dĠen France, dans son opus posthumum, Les Paroles du Christ, Editions du Seul, 2002. 

[18] Titre inexact mais pour la circonstance particulire il sĠimpose : le 300ime Anniversaire de la Peste de Marseille. Manire de donner ˆ lĠÏuvre dĠAntonin le titre, la fonction de Fou du Roi (manquant) car sans hasard lĠatmosphre et le gout de ce Temps sont marquŽs par lĠapparition, la sortie du chapeau des bons docteurs MENGELE – O.M.S  et de cette bioŽthique issue du brigandage du Droit -  apparition diablesque du CO-VIDE.

[19] A. Artaud Ç Pour en finir avec le jugement de dieu È qui loin dĠtre un rejet de Dieu Žtait prŽpare un retour sur les Ç RŽvŽlations de lĠĉtre È. A noter que le texte ou livret de lĠintervention cruellement thŽ‰trale sĠouvrait par ceci : Ç JĠai appris hierÉ lĠune des pratiques officielles les plus sensationnelles des Žcoles publiques amŽricaines et qui font sans doute que ce pays se croit ˆ la pointe du progrs. Il para”t que (É) aurait lieu lĠŽpreuve dite de la liqueur sŽminale ou du sperme (É) afin de lĠinsŽrer dans un bocal et de le tenir prt ˆ toutes les tentatives de fŽcondation artificielle qui pourrait ensuite avoir lieu É È. messieurs les soudainement effrayŽs par le Ç transhumanisme È laissez-moi rire. Vous Žtiez prŽvenu.

[20] Et aujourdĠhui, pourquoi pas ˆ la place du Ç Tu es Petrus È bien mal venu au cÏur de la Messe de St Pie V, un Ç Tu es Diabolus allant fort bien ˆ celle d'un certain Paul VI ?

[21] Çla nature contre elle-mme È cela devrait tre dĠun effet hautement comique si le moralisme, cette sinistre absence dĠEthos (donation de SŽjour) nous avait habituŽ ˆ y croire platement ou comme certains y trouver prŽtexte ˆ un alphabet de revendications  qui finissent par ratifier dans un Ç rŽel È en faux, la mme intelligence morale.   

[22] Je mĠŽtonne ainsi que Hildegarde de Bingen nĠai pas ŽtŽ conduite au bžcher pour ses connaissances de mŽdecines reposant sur bien autre chose que lĠempirisme des catalogues, et provenant de lĠOrient (Orientation). Mais dĠune certaine manire, sa canonisation par lĠincertain Ratzinger ayant favoriser un commerce et une dŽnaturation exemplaire des Îuvres dĠHildegarde nĠauront-ils pas favoriser la nouvelle inquisition scientiste ? 

[23] Note : la lecture de Ç La Philosophie de la MŽdecine dĠExtrme Orient : le Livre du Jugement Suprme È de Nyoiti Sakurazawa, le scientisme dĠun Alexis Carel, son Ç Homme cet inconnu È montre combien nous nous sommes tenus, au nom de cette incomprŽhension de ce quĠest Phusis (que nous appelons nature - objet ˆ maitriser ou ˆ corriger selon nos souhaits les plus aberrants jusquĠˆ dans cette dangereuse errance  dĠune Žcologie, Sans Foyer et sans Logos. 

[24] Ç Animus, Anima, Mens, Spiritus et Ratio. De ce bel ensemble ontologique la barbarie Franck et Saxonne, qui a formŽ nos langues, ne retint que le prŽcepte de thŽologie grossier et puŽril qui attribue ˆ lĠhomme deux principes : lĠun matŽriel lĠautre immatŽriel (...) È Note de Grillot de Givry, Îuvres de Paracelse. .

[25] En fait il nĠy a pas de diffŽrence comme le remarque Artaud dans le texte plus haut citŽ.