Le Satanisme un mot ˆ sensations
Ombre du dŽcorum romain

 

 

La messe contient l'un des moyens d'action rŽelle les plus efficace de la vie, mais cela les foules ne le savent pas,

et que ce moyen d'action est tŽnŽbreux, qu'il est Žrotique et sombre, car on parle de messe noire mais c'est le principe et la raison d'tre mme de la messe d'tre noire et il n'y a pas de messe blanche toute messe dite est un acte "sexuel" de plus dans la nature dŽgagŽ." Antonin ARTAUD, Pour en finir avec le JUGEMENT de dieu.
 

 

 

Ç Et point nĠa besoin dĠarmes ni ruses

Avant que lĠaide le dŽfaut de Dieu È
(...
so lange, bis Gottes Fehl hilft. )

Hšlderlin, Vocation de pote 2ime version.

 

 

PrŽliminaire : La prŽcŽdente partition (autour de la Ç franc-maonnerie È) suggŽrait quĠune progressive rŽduction de lĠhomme ˆ son animalitŽ, accentuŽe par le refus dogmatique, tant du c™tŽ de la religion que dĠune science techniquement engagŽe, de penser lĠHomme (Anthropos) comme question questionnŽe par son Ç tre au monde È, en rapport ˆ lĠĉtre, obligeait Ç ce reste È dĠhomme (homo humanus) ˆ chercher dans la vie comme vie, la vie brute, le moyen de sĠautodŽterminer (de sĠautofonder). Le Ç principe È Anti Physis ˆ lĠÏuvre discrtement dans le judŽo-christianisme nĠaggravait-il pas cette dŽtresse physiologique de cette Žpoque qui est depuis longtemps la notre et o Dieu manque ?        

 

 

PrŽlude (pour improvisations)

 

Ç 151. Fermant ses oreilles avec les pouces, les narines avec les mediums, la bouche avec les annulaires et les petits doigts, les yeux avec les index. 152. On prend peu ˆ peu conscience des tattvas ˆ leur point limite (de la manifestation formelle). È Shiva-Svarodaya.

 

" Je fermerai maintenant les yeux, je boucherai mes oreilles, je dŽtournerai tous mes sens, j'effacerai mme de ma pensŽe toutes les images des choses corporelles ou du moins, parce qu'ˆ peine cela se peut-il faire, je les rŽputerai comme vaines et comme fausse ; et ainsi m'entretenant seulement moi-mme, et considŽrant mon intŽrieur, je t‰cherai de me rendre peu ˆ peu plus connu et plus familier ˆ moi-mme. Je suis une chose qui penseÉ " MŽditation Troisime, p. 284 (voir p. 517, et rŽtroactivement p. 272)

 

 

Deux textes, deux espaces Ç culturels È diffŽrents et sŽparŽs lĠun de lĠautre par plusieurs sicles mais qui cependant disent la mme chose : la nŽcessitŽ de mettre entre parenthses le Corps pour accŽder ˆ la vŽritŽ. Cette attitude se retrouve chez Husserl et dans la phŽnomŽnologie classique. Lorsque Michel Henry reprenant lĠhypothse du Ç corps subjectif È de Maine de Biran tentera de rouvrir les parenthses pour penser lĠincarnation il Žchouera sur une tautologie : la vie prenant conscience de soi comme vie etc.

 

Ce qui doit donc maintenant tre repensŽ cĠest lĠŽpuisement dĠune fiction juridique, la sŽparation de Ç soma È et de Ç psychŽ È et la hantise, le reste de manichŽisme dans le judŽo-christianisme[1], qui font que cĠest au corps seul que reviennent les maladies, lĠ‰me y est pour rien. Or si nous lisons lĠEvangile avec confiance et non par commentaires et formalitŽ interposŽs, nous voyons bien que Christ redonne de lĠċme au Corps de celui quĠil guŽrit, quĠil rŽanime, quĠil ne guŽrit pas le corps pour le corps mais pour que celui qui guŽri prenne pleine responsabilitŽ de son incarnation (= son Propre Incarnationnel – de ses talents É de sa Croix). Christ Vrai Homme Vrai Dieu est ni un mŽdecin du corps, ni un mŽdecin de lĠ‰me. Il ne devrait y avoir aucune comparaison ˆ faire entre Lui et un mŽdecin (dĠhier ou dĠaujourdĠhui) et dĠailleurs si nous envisagions la possibilitŽ des miracles sans avoir toujours prte une sorte de vŽrification prŽalable ou dĠaprs coup É nous aurions dŽjˆ plus ˆ oser parler de Ç miracles È de la technologie mŽdicale[2].  

 

Christ nous demande dĠtre responsable envers Dieu, responsable de nous-mmes en Dieu, de porter notre croix et non de nous soumettre ou dĠobŽir ˆ des impŽratifs catŽgoriels.

Etre Respons-able est simple mais la SimplicitŽ ne convient plus ˆ ce(t) (im)monde fait dĠarbitraires complexitŽs.

 

[Haupt Thema] :
Christ dit Ç ne faute plus È et la plus grande faute cĠest de refuser dĠtre tel que Dieu nous a crŽŽ.
 
CĠest vouloir tre un autre ou vouloir tre soi-mme dŽsespŽrŽment comme un autre, voilˆ le pŽchŽ. Kierkegaard le montre mais voilˆ pour un catholique Kierkegaard, on ne peut lĠŽcouter cĠest un protestant et un existentialiste É je dirai seulement que ce qui manque ˆ sa pensŽe cĠest la Sainte Vierge É

 

Christ dit Ç ne faute plus, sois ˆ lĠŽcoute en ton tre propre È : le Propre Incarnationnel dont lĠEglise se prive de lĠaccs par peur superstitieuse de ce quĠelle appelle Ç astrologie È avec la moue dŽgoutŽ des hypocrites.

 

Ç Sois ˆ lĠŽcoute en ton tre de lĠAppel de lĠĉtre È. Sans que cela sois un impŽratif catŽgorique, sans quĠun Devoir mette lĠtre en devenir.

 

ĉtre simplement Respons-able voilˆ ce que nous demande Christ.  

 

Le Malin propose de dŽpendre de ce quĠil suggre ˆ partir de nos dŽfaillances (satisfaisant notre ego) de la dŽfaillance de notre Ecoute.   

 

Le Malin nous propose de nous libŽrer de cette croix mais pour cela il nous faudra se soumettre ˆ sa loi. Se libŽrer de É cĠest introduire la Double Contrainte (Double-Bind).

 

Le Malin ne peut agir que dans le chiasme grand ouvert entre corps (mauvais) et ‰me (bonne). Il est manichŽen. Il vit du dŽdoublement.

 

Christ nous prŽpare, nous enseigne la voie dĠaccs ˆ ce corps (pathique), Leib vraiment Vivant sans sŽparation que la mystique (dont les prtres sĠempressent le plus souvent dĠinterdire lĠaccs), le Corps de Lumire dont Dante, et tous les grands mystiques dĠavant le 13ime sicle, mais aussi, aprs ceux que lĠEglise exclut avec plus de pertes que de fracas, tels Bšhme, Silesius, Frans von Baader, Novalis etc.

 

Ainsi Dante Ç sans mŽrite mais poŽtiquement È prŽcise :

 

43. Quand nous aurons notre chair revtue,

Chair glorieuse et sainte, ˆ plus de gr‰ces atteindront nos personnes,

Enfin pleinires

Ainsi cro”tra ce que le bien suprme nous baille

(É)

58. Et ne pourra tel feu nous Žblouir,

car la vertu de nos sens sera forte. È  

Paradis, Chant XIV vers 43-60 sq.

 

CĠest par ce Ç car la vertu de nos sens sera forte È que les frayeurs shiva•tes comme cartŽsiennes, comme tous les metteurs entre parenthses des sens[3] seront levŽes. CĠest ainsi et seulement dans lĠEsperance du Passage par le Croix (de notre croix, de notre propre Pathei-Mathos) que nous ne pourrons plus tre sŽduits, tentŽs par les Ç bonnes intentions È - satisfaire notre ego – du Malin.

 

Le satanisme (et avec lui la Franc-Maonnerie qui est lĠenvers dĠun b‰timent, lĠenvers dĠune institution qui se fait souvent passŽ pour lĠEglise[4]) le satanisme – culte du Malin - sera donc ˆ penser dans le chiasme entre soma (signifiant) / / psych (signifiŽ) – car cĠest bien une question de langage que de ne pas rŽpondre pleinement ˆ (lĠappel de) La Parole É  

 

 

Aprs ou avec la Franc-Maonnerie

faut-il donc parler de ce quĠon appelle encore Ç satanisme È ?

 

 

Parler aujourdĠhui de satanisme dans ce rapport ˆ la fourbe maonnerie, cela peut sĠimposer par fidŽlitŽ aux nouveaux historiens, spŽcialistes, chercheurs, cela sĠimpose donc bien du manque dĠesprit dĠun temps qui sĠobserve, se regarde Ç objectivement È avant de vivre, un temps, ce temps marquŽ par ce dŽbile 19ime sicle qui  : Ç É ˆ dŽfaut dĠidŽes plus ŽlevŽes trŽbuchait de toutes parts, comme il le pouvait, dans le spiritisme et dans lĠocculte. È Lˆ-Bas, J.K Huysmans.

 

CĠest de Lˆ-Bas huysmanien que la question du satanisme se pose encore, dĠabord, de ce lˆ-bas dĠun dialogue entre lĠextrme noirceur (Gilles de Rais) et lĠextrme saintetŽ (Jeanne dĠArc) ou plus exactement, il y va de ce Ç retournement È opŽrŽ en Gilles, lieutenant de Jeanne, par le gožt du sang : du sang des champs de bataille au sacrifices sanglants du ch‰teau de Tiffauges.

 

Retournement qui tient dĠune certaine manire au rapport obscur entre le sang et lĠ‰me que maintient la pratique de lĠabatage des animaux, plus ou moins maitrisŽ dans le Juda•sme et anarchique dans son rejeton, lĠIslam : laisser lĠanimal se vider de son sang c.-ˆ-d. de (perdre) son ‰me.

 

Huysmans, ˆ travers le Ç satanisme È de Lˆ-Bas, entre Gilles et Jeanne travaille (ˆ) sa conversion – conversion formelle, la conversion authentique est toujours Ailleurs. Il est juste de circonscrire un Ç entre È car le roman de J.K Huysmans est un dialogue se tenant dans lĠappartement du Sonneur de Saint Sulpice ˆ Paris, un dialogue entre le Sonneur reprŽsentant la catholicitŽ la plus certaine, Durtal lĠhistorien – le Ç hŽros [5]È - et ses amis plus ou moins marquŽs de scepticisme :

 

Ç - Dire que ce sicle de positivistes et dĠathŽes a tout renversŽ, sauf le Satanisme quĠil nĠa pu faire reculer dĠun pas !

- Cela sĠexplique, sĠŽcria Carhaix : le Satanisme est ou omis ou inconnu ; cĠest le pre Ravignan qui a dŽmontrŽ, je crois que la plus grande force du Diable cĠŽtait dĠtre parvenu ˆ se faire nier !

- Mon Dieu ! quelles trombes dĠordures soufflent ˆ lĠhorizon ! murmura tristement Durtal.

- Non sĠexclama Carhaix, non, ne dites point cela ! Ici-bas, tout est dŽcomposŽ, tout est mort, mais lˆ-haut ! (É).

(É) Des Hermies se leva et fit quelque pas dans la pice.

- Tout cela est fort bien, grogn‰t-il ; mais ce fiche absolument du Christ en gloire ; il contaminŽ le surnaturel et vomit lĠau-delˆ. Alors comment espŽrer en lĠavenir, comment sĠimaginer quĠils seront propres les gosses issus des fŽtides bourgeois (É)

- Ils feront, comme leurs pres comme leurs mres, rŽpondit Durtal ; ils sĠempliront les tripes et ils vidangeront lĠ‰me par le bas-ventre. Dernires lignes de Lˆ-Bas

 

Parler de satanisme ˆ partir de lˆ-bas, cela sĠimpose du manque dĠesprit du temps, la confusion hermŽneutique que ce temps entretient entre occultisme et satanisme, entre la gnose et la basse gnose[6] pour finir lˆ o  Çthe Sultan Demon Azathoth gnaws[7] hungrily È.

 

Manque dĠesprit du temps, lĠOmbre de ces temps de dŽtresse agirait-il de lĠautre c™tŽ de lĠArbre de Vie dans la fange des Klipots, lˆ o le Progrs est invitŽ ˆ participer au travail de sape du Malin GŽnie pour construire le nouvel Homme de Cristal : Ç Le progrs cĠest lĠhypocrisie qui raffine les vices È [8] ? Question.

 

De lˆ-bas le satanisme, vŽritable matŽrialisme, sĠaffirme, il est un humanisme exemplaire[9]. Il nĠy a que lĠhomme – sensuel – la vie = la vie, rien que a, moins que a, il y a plus rien que la vie brute, lĠab”me biologique. Et nos bons Dr Mengele (qui ne se trouvrent et ne se trouvent pas que dans le concentrationnaire mais dans le Discours MŽdical, et aussi lˆ o sĠexige la fumeuse Ç transparence È) y trouvent toujours  leur principe[10]

 

Parler du satanisme cĠest aussi rappeler que la Franc-Maonnerie nĠintrigua lĠEglise Catholique que lorsquĠelle se fut elle-mme enfermŽe dans des positions qui justement contenaient, en quelque sorte, par rŽaction, en germes, la construction de cet autre b‰timent : lˆ o pouvait se tapir le Diable (Satan / Lucifer)[11] ?

 

Trop de fois, ˆ travers les ‰ges, lĠŽglise croyant combattre lĠAdversaire lĠa traquŽ partout o il nĠŽtait pas nŽcessairement, en particulier en condamnant par bulles et conciliabules lĠImaginaire et Imagination (la dimension de lĠImaginal semble par nŽcessitŽ Ç rationnelle È lui avoir ŽchappŽe). Ainsi du DŽcret de Gratien Ç Cultura est idolatriae augura servare et stellarum requirere cursus È (La culture consiste ˆ observer les prŽsages et interroger le cours des Žtoiles[12]). Gratien Cause 26, Question 2, Canon 9)[13] ˆ la bulle dĠInnocent VIII Ç Summis desiderantes affectibus È promulguŽ le 5 dŽcembre 1484[14]. Tous les historiens sont dĠaccord sur le fait que le signal de la chasse au sorcire est donnŽ, par cette bulle[15] 

 

Ce qui lui fait condamner en bloc ce quĠelle nomme la Renaissance o elle voit et ne peut voir quĠun trait, lĠhumanisme, o elle ne voit que la prŽsomption humaine dĠune humanitŽ capable de ˆ se suffire ˆ elle-mme.

 

[Haupt Themas] :

CĠest en fait une composante Ç anti physis È, reste de manichŽisme (un bon et un mauvais dŽmiurge) dans le judŽo-christianisme qui agit de manire permanente et de part en part[16]. 

 

CĠest ce Ç reste È de Ç gnose È contenu dans le flou entretenu entre pŽchŽ originel et pŽchŽ de la chair, la confusion entre Ç luxure - FornicatioÈ (= la chair  mauvaise) et lĠHybris (= tout Excs). CĠest ce reste qui agit encore aujourdĠhui pour accuser dĠtre sataniques tout Art de GuŽrir (lˆ o pourtant SantŽ et Salut se rejoignent, lˆ o se tiennent les MŽdecines Traditionnelles (chinoises, ayurvŽdiques, nos mŽdecines anciennes dĠOccident[17]) refusŽes et non pas comme madame La science prŽtend, rŽfutŽes comme fausses[18] qui reconna”t au corps humain (Leib, en Allemand) dĠtre quelque chose de plus que ce ˆ quoi la biologie le rŽduit.

 

Cette tendance nĠest pas nouvelle puisquĠelle est contenu dans la (pseudo) dŽfinition de lĠhomme comme animal pourvu de Ratio, et surtout de la mise hors jeu de Ç ce quĠest et comment se dŽtermine la Phusis[19] È.

 

Ne pourrions nous pas reconna”tre tout simplement quĠen sa dŽterminitŽ Ç Phusis È est un autre nom du Logos É jĠentends ici le tonnerre, les accusations de panthŽisme ou je ne sais plus trop quoi, or cĠest bien cette Ç proximitŽ È de Phusis ˆ lĠĉtre qui permet de saisir (Incept) immŽdiatement que la physique moderne vise uniquement ˆ construire lĠhomme ˆ lĠimage de ses dŽlires É sans quoi on lui trouvera toujours des excusesÉ

 

LĠhomme autodŽterminŽ maitre de lĠŽtant dans son ensemble et maitre de lui-mme, cette prŽsomption, tient entirement au chiasme maintenu entre Phusis // Logos. Alors que Christ a refermŽ, ce chiasme, cette blessure É Mais cela demeure inter-dit É 

 

Mais lĠhomme ? QuĠest-ce que lĠhomme ? la question nĠŽtant plus posŽe puisque lĠhomme Ç homo È se dŽfinit, dŽsormais hors de la Ç fiction È juridique nŽcessaire (la distinction du corps et de lĠ‰me) est dĠabord et uniquement dŽfinit par son Ç animalitas È (anatomophysiologie, imageries mŽdicales etc.). 

 

Ainsi ne reste quĠune raison (Ratio) qui, transcendantale, extŽrieure, objective regarde dŽsormais lĠ‰me comme pure subjectivitŽ (intŽrioritŽ vide) qui ne pourra plus tre saisie  autrement que comme Ç du È corps, des esprits animaux (devenus nos fameux hormones). Ce qui nĠinquite personne ?  

 

[Haupt Thema] :

Ç Du È corps cĠest prŽcisŽment ce que je nomme Ç enclos infernal È et qui est plus ou moins la mme chose que la dŽpressivitŽ constitutive de la vie = la vie que nous rencontrons sous la forme banale de lĠennui et plus profondŽment dans lĠacedia (aujourdĠhui rŽduite ˆ la phase dŽpressive È de lĠentitŽ nosographique Çmaniaco-dŽpressive È et perversement renommŽ dans les DSM 4-5 Ç bipolaritŽ È) Acedia qui comprend tout un ensemble de figures bien comprises par les MŽdiŽvaux[20] fort peu par les mŽdiŽvalistes, voire pas du tout par les maitres classificateurs – taxinomistes -  (nŽo) thomistes.

 

LĠenclos infernal cĠest ce moment o lĠ‰me se perd en se croyant ÇanimŽeÈ par le corps et dĠautre part nĠtre rien dĠautre que a. Enclos, car lĠċme (Le CÏur – non pas Hridaya mais Anahata en Sanscrit – tremblements du c™tŽ des nouveaux pharisiens qui ...) ne peut plus alors, entendre lĠappel de lĠEsprit (Pneuma). LĠhomme est alors rŽduit ˆ 2 dimensions, ˆ sa stricte horizontalitŽ. Plus de verticalitŽ lĠ‰me est enclose (dans Ç du È corps) et lĠesprit rejetŽ au dehors. Toute ouverture sur une 4me dimension ou Nexion est dŽsormais plus ou moins rŽduite ˆ une pure fantasmagorie (par exemple le New Age o agit, il est incontestable un dangereux syncrŽtisme autre version de la profanation dĠAssise en 1986 par la loge JP2 et rŽpŽtŽe par lĠusurpation Ç Žcologique È de Bergoglio osant prendre le nom du Saint dĠAssise !).

 

La communion, le Lien ˆ Dieu est aliŽnŽ - le Nom du Pre est forclos. Il y va alors dĠune perversion (version du pre dupŽ) ce qui rend possible lĠinversion de la sainte messe en messe noire, qui comme le mal, nĠest rien de positif mais une privation. Mais alors ?

 

Mais alors, lĠefficacitŽ de ces messes noires ? Et bien elle ne tient quĠen la malŽdiction que ces messes reoivent en partage. Par effet de Ç retour È comme tout ce qui joue le jeu de contrer et de contrer pour se Ç libŽrer de ... È et dans ce cas se libŽrer de Dieu ouvertement. Voici la forme pure de tout mouvement (contre) rŽvolutionnaire, de tout mouvement sectaire de Ç libŽration de... È[21]. Scandale pour lĠordinaire des travaux et des jours effectuŽs en Ç mŽdiŽtŽ È - plein de mŽrites (im)moralitŽs mais sans Ethos, sans le suprme donateur de VŽritŽ (DŽcouvrement) Dieu. Oui scandale pour chacun dĠentre nos ego, seul, le Dieu Vivant est (ce qui accorde la) LibertŽ - essence de lĠhomme authentique, lĠHomme Ç DŽcidŽ È : 

 

Ç Est-ce donc celui qui peut choisir qui est libre ? Non, celui-lˆ seul est libre, qui ayant pour jamais optŽ, cĠest-ˆ-dire ne pouvant plus faillir, nĠest plus contraint dĠhŽsiter È Villiers de lĠIsle Adam, Axel. [22].  Troisime Partie.

 

Position certes moins confortable que celle de la soumission aveugle ou de lĠobŽissance ˆ qui est supposŽ savoir. Demeure que seule cette libertŽ pourra ouvrir lĠespace libre du Salut : nous disposer ˆ reconna”tre dans le Ç manque de Dieu È, le Dieu qui vient depuis lĠOrigine É

 

Enfin sĠil nous faut combattre ce qui est posŽ (objectivement) comme satanisme, ne faut-il pas comme Syberberg qui ne combat pas ÇHitler avec les statistiques dĠAuschwitz, mais avec Richard Wagner È[23], nous risquer avec la Philosophie du Pathei-Mathos de mon frre de lĠombre, David Myatt[24] ? 

 

İ A.R.GIRY Avril - Mai 2019.

 

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[1] Ɉ cause de la domination de lĠA.T (Ancien Testament, le juda•sme) sur les 4 Evangiles, il y a, toujours ˆ lĠoeuvre une Ç rŽgression notable au juda•sme particulirement dans les Epitres de Saint Paul, lĠombre de Saul de Tarse y plane etc.

[2] La technologie est seulement une part du spectacle du monde :  ainsi technologie mŽdicale elle soigne (dans ses limites) mais ne guŽrit pas. Si elle produit un effet ce nĠest pas elle, ni le mŽdecin qui lĠutilisent mais Celui qui est la Vie - plus que la Vie. Toute guŽrison est opŽrŽ par Christ et cĠest Lui seul quĠil faut remercier. Christ guŽrit non pour satisfaire lĠego du malade mais pour lĠŽlever au Soi etc. [Haupt Rhythmus : RŽfŽrence Ç Parsifal È]

[3] Les abjectes Ç sciences È comportementales et cognitives sont aujourdĠhui ˆ la pointe de cette destruction de lĠunitŽ intime de notre Propre Incarnationnel. Elles sont des produits directs du cartŽsianisme dĠo sort le sinistre Pavlov, le taylorisme etc. Pour une critique en profondeur et dŽfinitive de ces nesciences opŽrationnelles, Cf. Erwin Strauss, Le Sens des sens. 

[4] Ç LĠOrthodoxie est lĠEglise du Christ sur la terre. LĠEglise du Christ nĠest pas une institution, elle est la vie nouvelle avec et dans le Christ, mue par le Saint-Esprit (É). JŽsus a vŽcu parmi les hommes et il est mort sur la croix, mais il est ressuscitŽ et il est montŽ au ciel. Or, lĠayant fait, il ne sĠest pas sŽparŽ de son humanitŽ, il demeure en elle maintenant et dans les sicles des sicles. È Pre serve BOULGAKOV, Orthodoxie, Editions lĠAge dĠHomme, 1980.

[5] HŽros de 4 romans : Lˆ-Bas, En Route, La CathŽdrale, lĠOblat parus en 1 volume chez BARTILLAT İ 1999-2015.

[6] Je renvoie pour mieux distinguer les nuances ˆ lĠimportant ouvrage de Antoine FAIVRE : Ç Accs de lĠŽsotŽrisme occidental È NRF, Bibliothque des Sciences Humaines, 1986.

[7] LĠhomophonie Ç gnaws È (m‰cher, m‰chonner) Ç knows È (conna”tre, savoir) et Ç gnose È permet de faire un rapport  subtil entre digestion et ratiociner. Cf. pour plus dĠexplication ma thse de Doctorat de 3ime Cycle E.P.H.E Section V, 1976-77. Sur la Dream-Quest of the Unknown Kadath de H.P Lovecraft qui montre : [Haupt Thema] comment lĠabsence de Dieu, son remplacement par un Garant (de pure) logique ne peut conduire quĠˆ lĠinvocation des Ç Autres Dieux È (Dark Gods) ce qui doit faire rŽflŽchir sur le jeu de mains et de vilains entre rationalisme et irrationalisme etc. 

[8] Lˆ-Bas, chapitre XX Le Jugement (carte du Tarot de Marseille) É

[9] Ce que montre avec vivacitŽ The Satanic Bible de Antan Szandor LaVey dĠabord homme du spectacle etc.

[10] Cf. Giorgio Agamben Ç Ce qui reste dĠAuschwitz È Editions Payot, collection Rivages, 1999, renvoyant par ricochet ou Witz ˆ P. Legendre le brigandage nazi du droit. Ç LĠidŽe de JUSTICE, en Occident comme partout, provient dĠun geste sžr, dĠun geste de survie que lĠhumain sĠaccorde avec lĠAb”me È P.L La Fabrique de lĠhomme occidental, p.25. ce qui situe cette pensŽe dans le nihilisme au point culminant du Ç Retrait È de Dieu.

[11] Satan = esthŽtisme irreliŽ, Lucifer  = Les Ç Lumires È. Cette distinction est dŽveloppŽe par Raymond Abellio – une rŽfŽrence gnostique ?  

[12] Sur lequel ON sĠappuie encore pour condamner ce quĠON appelle Ç astrologie È sans trop savoir de quoi ON parle É

[13] CitŽ in Pierre Legendre Ç LĠamour du censeur È, Editions du Seuil, 1974 ouvrage indispensable pour resituer ensemble la casuistique romano-chrŽtienne et la casuistique freudienne etc.

[14] Cette date invite ˆ tre plus mŽfiant en ce qui concerne les Žcrits des auteurs catholiques postŽrieurs ˆ 1484 et dŽjˆ de remettre Saint Thomas dĠAquin ˆ sa place dĠenseignant, enseignement nŽcessaire pour sĠassurer – tout en ne prenant rien ˆ la lettre – dĠune consistance purement logicienne du Dogme. A lĠexemple de la Philocalie restons fidles, ayons la BeautŽ ˆ CÏur, aux Žcrits des pres du dŽsert soit du 4ime sicle au 14ime. De mme la date de 1984 marquera le rgne du Ç politiquement correct, des Ç ŽlŽments de langages È (c.-ˆ-d. de la lexicalisation 100% (les mots morts strictes entrŽes de dictionnaire, de nomenclatures, de taxinomiesÉ )  etc.

[15] CF. lĠexcellent ouvrage de I.P Couliano : Eros et Magie ˆ la Renaissance – 1484, Editions Flammarion, IdŽes et Recherches collection dirigŽe par Yves Bonnefoy, paru en 1984 !

[16] [Haupt Thema] : IncapacitŽ ˆ saisir les 7 pŽchŽs capitaux comme expressions, comme constituants de notre Finitude donc comme ayant une rŽalitŽ Ç phŽnomŽnologique È avant dĠtre pris ˆ des catŽgories morales – ce que les auteurs mŽdiŽvaux ont toujours saisis qui plus est poŽtiquement (sens fort) et toujours saisis dans le septŽnaire comme Ç envers È de 7 dons de lĠEsprit, contenant donc leur guŽrison – comme un principe homŽopathique. Le SeptŽnaire est organique vs les tableaux, classifications, catŽgoriels binaires etc. Cf. Dante, la Divine Comedia, Les 6 Opuscules Spirituels de Hugues de Saint Victoire etc. 

[17] Et il sĠen est fallu de peu pour que Hildegarde de Bingen ne soit considŽrŽe comme une sorcire. Il y avait la Providence qui agissait en sa faveur. Il nĠy avait rien ˆ attendre, aucune faveur, dĠune hiŽrarchie baignant dans une inconnaissance entretenue de ce quĠest Phusis, inconnaissance qui caractŽrise les thŽologiens du Dieu de pure extŽrioritŽ – celui du juda•sme et de son abjecte rejeton lĠislam -  et aujourdĠhui repris par les pharisiens du nŽo-thomisme. LĠactuelle commercialisation du Ç jardin de Hildegarde È va aussi dans ce sens É. La vogue Vegan dans la continuitŽ des Ç droits È animaliers contre lĠhomme etc.  

[18] É parce quĠutilisant des entitŽs, incubes, succubes ƒphialts ou on ne sait trop quoi des bouges dĠenfer dĠExtrme-Orient ?

[19] CF. M.H Question II.

[20] Cf. les excellents chapitres de STANZE de Giorgio Agamben (Rivages poche, Petite Bibliothque, Payot, 1994) traitant de lĠacedia et de ses consÏurs, chapitre 1 Le dŽmon de midi, chapitre 2 Melencolia I (rŽfŽrence ˆ la gravure de DŸrer portant ce titre et ainsi orthographiŽ). Contrairement ˆ trop dĠouvrages de Ç chercheurs È en dites sciences humaines, les notes de STANZE apportent beaucoup au corps du texte É   

[21] Qui est, je le rŽpte, et ne cesserai de le rŽpŽter refus de notre essence, de notre finitude, essence qui est la LibertŽ. Je renvoie au magnifique ouvrage de Schelling,  Ç Ÿber das Wesen der menschlichen Freiheit È (Sur lĠessence de la LibertŽ humaine) fort bien traduit par J.F Courtine et E. Martineau in Îuvres mŽtaphysiques de Schelling, NRF Bibliothque de Philosophie 1980 pp. 115-196. Schelling est un penseur plus considŽrable que Hegel mais qui nĠayant pas ŽtŽ apprŽciŽ ni beaucoup citŽ Ç ˆ gauche È (ni ˆ droite dĠailleurs) est nŽanmoins comme le considŽrable Hegel, devancŽ en penser par Hšlderlin. Cf. les 5 concepts de libertŽ in M.H Ç Schelling È p. 155 

[22] Reconna”tre en toute Situation (Befindlichkeit) et tout Instant (AugenblickLicht) le Meilleur POSSIBLE (qui est de Dieu) sinon toujours, souvent gure satisfaisant ˆ notre ego.

[23] Cf. Syberberg Parsifal, Notes sur un film, Cahiers du CinŽma, Gallimard 1982, p.182

[24] Site internet de rŽfŽrence : https://davidmyatt.wordpress.com