POLITEIA : Le Manège infernal

Richard Moult « Before the day of tribulation »

Ensemble d’interventions[2] dans un comité de quartier, ou en séance du Conseil Municipal et autres lieux de l’imaginaire démocratique d’une banlieue rouge du Val de Marne. Interventions allant de la fin des années 90 à la première décade des années 2000 et dont les thèmes restent et autrement, en ce sinistre 2020, d’actualité : Les thèmes et mimiques traités ici  tournent autour de l’Affairement désœuvré et l’accélération d’une centrifugeuse (un manège de la Foire du Trône) qui en découle : Multiculturel et multiethnique ; l’homo festivus ; Jeunisme et géronte (puer / senex) ; féminisme et machisme ; en général de la laïcité mise à nue par les « identités » et victime d’elle-même ; du dialogue interreligieux qui n’est possible que par delà « la lettre » au plan « hermétique » ce qui relève d’une pratique de haute érudition ; de ce qui reste à faire après … le 11 /09/200 ; et de ces microcosmes de la débandade que sont les « Conseils de quartier » ; Règle de lecture du texte « quartier ». Etc.

«Ah ! que ce que je vis, le sacré, soit mon dire !

Car celle qui est plus vieille que le Temps, celle-là même

Qui domine les dieux de l’Orient et ceux du Soir,

La Nature ! aujourd’hui dans un fracas d’armes s’est éveillée,

Et du haut de l’Éther au tréfonds de l’abîme, selon

L’impérissable loi, comme jadis du Chaos sacré jaillie,

L’inspiration se sent vierge refleurir

Créatrice de toutes choses. »

Friedrich Hölderlin, Comme au jour de repos

« Une société qui pour (sur) vivre doit sans cesse faire appel à des bureaux d’études, une société qui s’étudie elle-même est une société morte. »
Alain R. Giry

« Nous pouvons seulement poser la question de savoir si l’homme d’aujourd’hui ne réduit pas l’ampleur de sa plus profonde urgence en retrait aux urgences pour lesquelles il trouve aussitôt une parade afin, en celle-ci, de se satisfaire et de se tranquilliser. Nous pouvons seulement poser la question de savoir si l’homme d’aujourd’hui n’a pas toujours déjà cassé, replié, rendu et maintenu émoussée la pointe de l’instant le plus aigu par sa vitesse de réaction, par l’immédiateté de ses programmes, vitesse et immédiateté qu’il confond avec la décision de l’instant [1]  ».

« Celui là seul est libre qui, ayant pour jamais opté, c’est-à-dire ne pouvant plus faillir n’est plus contraint à hésiter » AXEL, Villiers de l’Isle Adam

PRE-POSTLUDE : Les fins de la France

Ecrit entre les 2 tours de l’élection d’une potiche présidentielle sur Muhlholland Drive [3]

L’homme de l’espace dont c’est le jour natal sera un milliard de fois moins lumineux et révèlera un milliard de fois moins de choses cachées que l’homme granité, reclus et recourbé de Lascaux au dur membre débourbé de la mort. René Char « Aux riverains de la Sorgue », 1959.

Comment croire, comment rentrer ou rester en religion républicaine lorsque l’idole s’impose comme « raie publique » à l’esprit exilé ? Comment y croire lorsque le corps – qui seul compte dans cet antre obscure – en déconfiture d’âge s’apprête à se soustraire à ces effroyables riens, qu’on l’élimine progressivement et qu’il ne pourra à peine mourir mais crever comme tout autre animal dans cet ignoble laboratoire.

Comment croire à la gauche, à la droite qui vous parlent de « seniors » pour vous saigner d’une manière ou d’une autre, vous faire bosser pour le profit du développement illimité d’une croissance progressive et durable. Vous faire trimer pour la France de demain, pour des jeunes qui ne voudront pas, en plus d’avoir subit des parents, avoir été élevés en batteries pédagogiques, payer les retraites de tels parents ! Parents salauds ! Colonisateurs ! C’était déjà de trop de subir ce joug infamant de la grande famille baba. Car c’est bien la faute de cette générations (les crétins de 68, ma génération, ma honte ! contrebalancée au moins de ma fierté – à moduler - d’avoir été du côté du Général de Gaulle, pour ne pas avouer avoir été plus proche des monarchistes - mais voilà dans leurs rangs).

Vous avez raison, cette génération de ne point l’aimer, mais pourtant vous vous trompez de cible car c’était pour entrer en usines – en entreprises et contre la culture et contre l’université jugées inutiles - contre la Personne humaine qu’elle s’était engagée, c’était pour vous, chers bambins, pour que vous deveniez rien que des unités de productions – consommations ; pour vous que, au lieu d’étancher votre soif nous avions inventé une soif nouvelle qui ne pourrait jamais être combler. Tout est politique, voyons ! N’est-ce pas ce que vous revendiquez aujourd’hui dans vos défilés de mode (pardon manifestations) souhaitez aujourd’hui seulement ; travailler (sans que le travail n’ai de sens ; être professionnels, à la rigueur formés mais sans Métier !) pour produire, gagner beaucoup d’argent pour consommer toujours plus, jusqu’à votre propre corps, votre propre espace privé vendus en tranches vêtements interchangeables d’identités ? Pas de secret – transparence !

Ma génération d’abrutis ne voulait pas autre chose dans sa fébrilité hédoniste ! N’est-ce pas merveilleux le service du travail pour le seul et unique progrès ! Et croire, espérer qu’en ça, qu’un jour il y aura… Quoi, - déjà ? Il faut savoir que ça commençait avant, ça avait commencé non pas par le capitalisme ou je ne sais quoi qui vous fait tant horreur ou plutôt toujours mourir de jalousie – théâtre d’un boulevard décalogue à rebours ;

- vendez votre prochain comme vous vous vendez vous-mêmes,

- convoitez les biens de votre voisin, légalisez le vol par la publicité continue, tuez sans être meurtrier etc.

Ça a commencé avec la triste France de 1789 acéphale, décérébrée, décérébration devenant exemple pour le monde entier (et elle s’y croit toujours la vieille Marianne liftée !) la France révolutionnaire  - notre France ré-pu-bli-caine ! Toute enluminée de ténèbres rutilantes, scintillements, cliquetis de breloques pour sapin cercueil. Guillotine en tête contre la peine de mort. Ça commençait en France la déconfiture mondial progrès sublime ! Monde sans Dieu… croyance désespérante en la multiplication des riens, terre envahie par les choses…

Car la pauvre France n’avait pu faire face aux exigences du dernier de ses penseurs, Descartes ! Elle dégringola bien vite en cartésianisme avant de mourir, là, contre où elle met aujourd’hui toute sa haine d’elle-même, pauvre France, galeries Lafayette, tu ne vaut même pas le Macy’s américain ! France crevant de jalousie devant l’accomplissement pourtant tout relatif du pragmatisme de ce grand magasin US, crevant de jalousie bavant devant ce pays de démons et merveilles où elle envoya sa liberté de bronze. Heureusement qu’il y eut l’Enlightenment pour alléger tes crimes ô France ! Vois, pauvre pays, agir tes droits meurtriers de l’homme, colonialisme plus cruel que le colonialisme, un colonialisme abstrait (qui te revient aujourd’hui en « racismes » expectorés à ta face décatie – mais comment aurais-tu une face puisque tu es la décapitée ?).

Ta charte des Droits de l’homme impose à tous des égalités inacceptables. Sinistre lit de Procuste onusien. Si tu avais compris les penseurs fondateurs, France, pays tant abruti par tes « philosophes » sycophantes cyclopes tu aurais pu saisir l’IDÉAL au vol d’autant que Hélios Roi, une dernière fois t’avait rappelé à l’UNITÉ sacrée, te ramenait de la géométrie, à la Parole. Mais hélas frondeuse hybride, méduse pétrifiant tout élan créateur, France, tu n’auras plus été qu’un boudoir sadien, une alcôve à la Diderot pour clavecin mal trempé, fauteuil d’inconforts voltairiens plutôt vautrée dans la sensiblerie que frivole, plutôt sensuelle que sentimentale, un bourbier pathétique sans Pathos.

Alors, oui, comment croire, sinon dérisoirement, en ton suffrage universel, tes radotages de Marianne, Marie galvaudée, profanée, pris au jeu de ta table rase. Jeu qui participe du jeu du monde, de sa fébrilité, de son épuisement désenchanté de maîtres chanteurs d’après Nuremberg… Que dire, que faire, qu’espérer ? Le nihilisme s’est glissé, étendu de révolutions d’astres aux entours d’un soleil fatigué et tacheté, piétinant la Création, aliénant la Parole qui était au commencement du monde [4] . Tu as réduit ta langue à des maximes, puis à des parlures vulgaires de bourgeoises rappeuses. Ainsi va la démocratie, tout naturellement à vau l’eau, démos strictement démographie inexistant. Peuple égrégore sans âme se mesurant selon les procès financiers – économie sans foyer, écologie en écho de cette absence de flamme. Brutes incultes ou spécialistes mort-nés insultant sans cesse de discours surfaits la Parole, surajoutant ses plus que dérisoires critiques aux médias, encensant les nouvelles technologies favorisant une démagogie (pardon démocratie) participative. Nouvelles ? Modernes ? Dites vous ; mais ils ne sont rien d’autre que la reprise (reprise de l’étoffe usée) des traités de rhétorique d’Aristote lus en spécialistes du… dix-neuvième siècle ! Et oui, pauvres malins : rien d’autre ! Plutôt que de nous théorisez la communication et déguiser les commandes du nom de cybernétiques pour nouvelles générations de robots, relisez Aristote, puis, revenons vite avec Critilo et Andrenio à l’Agudeza à l’Oraculo Manual de Baltasar Graciàn. Vite, au plus vite et que la vie soit un songe pour que l’Existence s’en sorte, que la Personne soit libre du masque des individus atomisés.

Comment croire, comment rentrer, rester en cette religion publique qui fait légions aux quotidiens rythmés de slogans déterritorialisés. Peuvent-ils mêmes toucher les sens émoussés, la lame critique dans l’arme à gauche à larmes coupables de droites formalistes ; ni l’un ni l’autre n’est piliers du Temple. Son fronton s’est écroulé dès l’instant meurtrier de ses fondations anti trinitaires.

Qu’est-ce que liberté lorsque le pluriel la soule ?

Qu’est-ce que l’égalité devenue nivellement, uniformité toutes différences confondues ? Qu’est-ce la fraternité sinon l’inceste ou un monstre tragi-comique, l’hermaphrodite ?

Clones clowns agitant d’un oui puis d’un non une Europe sans fondement européen sans, qu’à l’entête de sa constitution soient réaffirmées, les langues qui sont les clefs théologiques de sa véritable existence : Grec, Hébreux, Latin… [5] Avant ces langues configuratrices de monde, des langues hiératiques. Après ces langues, il y a des traductions en diverses langues vulgaires élevées ou non au point où la Parole les institue en largeur, longueur, hauteur, en profondeur, au cube de leurs possibilités c’est-à-dire lorsqu’elles parviennent à la dimension poétique du langage. Notre responsabilité dans nos langues, nos seules véritables identités. Notre responsabilité mais pas celles des conservateurs de musées linguistiques, mais moins encore celles des argotiseurs les petits roberts de la rue admiratifs du vulgaire, chiens, certes, néanmoins strictement cyniques.

Comment croire en ce qu’il y a sans cesse à voir – à voir pour ne pas entendre, pour ne pas s’entendre sur le sens des sens. Comment croire à ce qui se passe sur un ring, un podium aménagé comme pour un jeu de société télévisé[e] ; qui est télévisé du jeu ou de la société – ne complétez pas d’un « du spectacle » sottises initiées par De Bordel et son équipe de publicitaires in situ. La raie publique puant plus que toujours lorsque sous leur suaire des fantômes sillonnent ses rues fiers portant aux ondes de leurs portables les aventures de leurs héros, guerriers du désert protectrices d’une morale de harem : le rêve de toutes les féministes déçues de n’avoir pu prouver, sinon par la bêtise, qu’on ne naît pas femme, qu’on le devient ?. Et aussitôt le gaucho autrement me rétorque : «Comment ne peuvent-ils pas se sentir agresser par toutes ces églises qui recouvrent les paysages urbains d’une France qui serait si tolérante, si clémente sans elles. Fis des églises [6] – pourquoi ne pas en démanteler certaines, en arrondir les clochers, mettre bas les insultantes statues des saints - construisons des mosquées dit le bon anticlérical franchouillard et Il insiste ; « le musulman n’est pas à la merci de ses clercs et surtout pas d’un pape facho (cette accusation reprend l’argument protestant classique contre la papauté, en le descendant largement d’un cran, tout en justifiant une autre Saint Barthélemy, djihad ) ou des plus terribles rabbins sionistes (car le bon monsieur est bien sûr l’un de ces sophistes « pour la Palestine sans être contre Israël » - difficile à croire) et donc il continue ; le musulman est en quête, reconquête d’une identité perdue dans cette France si peu clémente à la beauté des mille et une nuits ». « Vous comprenez - ajoute-t-il, soulignant qu’il a vécu dans un des pays du Maghreb (il ne peut pas comme un curé dire que le musulman respecte tout croyant puisque lui s’affirme en toute sottise bouffeur de curés) qu’il a beaucoup voyagé (pour affaires) en Afrique - comment ose-t-on laisser ses braves musulmans prier dans des caves ! Est-ce pour leurs reprocher ensuite d’y engranger des armes ? ». Et oui, je ne le savais pas [7] , qu’être musulman n’était pas une adhésion à une religion mais seulement affirmation d’une identité fabuleuse. Un choix voltairien sans aucun doute. Ou ne serait-ce pas plutôt rêveries montées grotesques, turqueries rossiniennes mises en scène par les automates humains de La Métrie : Oratorio, sans musique, d’Holbach contre Bach.

On entend alors monter toutes les révolutions à venir qui étaient déjà des avalanches de déserts. France dix-huitième. France, qui ne put accueillir aucun vrai romantisme (mis à part Chateaubriand), France qui a plus peur de toute résurgence du romantisme que de Pavlov, de Wiener, aujourd’hui théories dominantes, et qui a donc su bien avant tirer des écritures sanguinaires de 89, les manuscrits de 48… France terre choisie pour inverser l’élection d’un peuple en une invasion prolétarienne de la planète. Oui, là en France, le grand mouvement destructeur était entamé et trois noms inscriraient la trinité du crime au fronton écroulé du monde. Au nom de Hitler, Mao, Staline. Plus tard le monde deviendrait Camp, la Résistance, le Maquis trahis [8]  ; camps de libertés égalisées et fraternelles : tovarich ! blut brüderschaft ! et quoi encore en idéogrammes piyin pikong !

Alors comment croire, oser croire si ce n’est par jeu – au casino unimonde – à une France qui n’étant élu que pour avoir raturé la Sainte Trinité de trois têtes décapitées liberté égalité fraternité ? Funeste trinité L.E.F, que les églises réformée de part en part auront bénie et récompensent encore dans son ciel sans astres et sa terre démoralisée d’un moralisme creux : Travail (masque d’un esclavage aboli) : Famille (masquant à peine la dégringolade animalière [9] ) : Patrie (de brique et de broc : diversité ?) !

Comment croire qu’un président élu au suffrage de ses malfrats mécréants puisse représenter autre chose que ces fins de la France dans un monde qui lui renvoie bien la magnificence de ses bassesses devenue congénitale depuis qu’elle a apostasié, non point par ses seules avancées protestantes et toutes leurs somptueuses grisailles laïques, mais strictement, rigoureusement en étant anti-spirituelle. Une descente vertigineuse dans la fosse de Babel !

Qu’éclate donc la crudité de sa lugubre réussite d’avoir imposé au monde la religion scientifique (qui ne peut reposer que sur ce mélange monstrueux de stoïcisme, de pessimisme et d’athéisme militant, peut-être d’ailleurs les 3 « isme » sont-ils le linceul.. ?) c’est-à-dire le scientisme [10] – et appauvrie la science par un manque d’esprit : l’encyclopédie - à laquelle elle invite, oblige à se plier … et fabriquer unimonde

La France est par sa naissance idéologique « universelle » l’institutrice du malaise dans la civilisation qui inscrit le marxisme (les mono-athéismes d’état) bien avant que celui-ci ait vu le jour ; le premier résultat de 1789 ce n’est pas la constitution américaine mais la monstrueuse révolution russe c’est-à-dire l’anéantissement spirituel d’un peuple sa réduction à une machine gigantesque ; industrialisation forcenée plus monstrueuse que celle qui inspira à Marx son Capital, c.-à-d. celle de l’Angleterre mais pas encore aussi létale que celle que nous prépare la (nouvelle) Chine auto mobile en coalition avec tous les pays rêvant encore de rivaliser avec notre cauchemar. Marx, inventeur du Capital en attente d’un messie qui nie tout messianisme. L’horreur brute d’un grand mess des travailleurs soldats et soldats travailleurs ; institution d’un esclavage ludique (de l’autre côté de l’Atlantique c’est-à-dire nous-mêmes). Invention du Capital, car réduction de la religion à une idéologie et toute idéologie à l’économie ; l’outil accomplissant l’obsolescence de l’homme. Ce qui est la juste réponse aux Droits de l’Homme abstraction brute. D’un homme masque superposé devant l’abîme grand ouvert, homme né d’un pet cosmique, big-bang social, soleil centrale nucléaire psyché Et la France pays de lilliputiens est servie, prête à explosions en chaîne avec une centrale par centaine de kilomètres kilowatts vendus de surcroît à nos voisins sans frontières. La pauvre France ne peut pas même s’engager dans un programme ô combien dérisoire proposant par l’intermédiaire de nos représentants des solutions « écologiques ». Une écologie qui n’a d’écologie que le nom, qui ne propose que des « solutions de remplacements », des solutions purement techniques («Tehkné est sans force devant Nécessité » Eschyle, Prométhée enchaîné 514 e.d) permettant plutôt que de corriger les dérèglements environnementaux de créer des entreprises, du travail, oui mais surtout des profits. Elle ne peut pas même faire ça, car elle a de l’écologie l’image du barbu chevelu fumant ses joints, idolâtre du soleil de la lune, un vrai désastre ! d’autant que sur la question du « Retour à la Nature » nos intellectuels n’ont su que relever un rapport plus que ténu entre Wandervögel, hippies et nazisme !

Comment croire en tous cas à cette démocratie démographique ? Comment un tel nombre d’abrutis peut-il élire, toujours en balançant de droites en gauches avec toutes ses cohabitations suspectes, un représentant capable de se placer devant l’Abîme pour le rendre habitable c’est-à-dire rappeler un principe supérieur à la société, supérieur à l’état ? Il ne le peut pas puisque tous les candidats, représentants politiques, tous collaborent au nombre (jure allégeance au règne de la quantité hip’ sauce à en souffrir !) et présentent le gouffre comme possibilités de développements indéfinis, réfutent le Principe Supérieur en rejetant cultures et religions en « inter » et encouragent du même coup les falsifications morales d’un principe supérieur qui est Ethos ; séjour accordé par la Parole etc. Si nous entendons son appel, la Parole, ne nous invite pas à croire à cette démocratie et si nous votons c’est seulement parce qu’il y autre chose à dire que ce que le vote est sensé permettre.

Il s’agit d’initier un dialogue en déjouant la dérive pléthorique d’informations en informations, conversations de bistrots refaisant la même masse monde, et d’inviter à penser l’oubli, le retrait de [ ]. Parler en faveur de la Parole qui du fond du commencement nous appelle à être, non point, des hommes égaux par droits exploitant des « ressources naturelles et humaines » et faisant commerce équitable (laissez moi rire et soupirer à cette expression d’escrocs) mais Hommes par un questionnement créatif avec la Création tendy vers la Cité de Dieu. Où l’on voit que ma politique, tirée des Écritures s’affirme une volonté de reconnaître, dans le péril croissant, que l’homme est certes, pleins de mérites, mais ne peut habiter cette terre que poétiquement [11] autre manière de reprendre Platon : « Un modèle de cet Polis existe dans le ciel pour tout homme qui veut le voir, et, l’ayant vu, régler d’après lui sa vie intérieure. Mais que cette Polis existe quelque part ou doive y exister un jour est chose sans importance : car c’est le seul à la politique duquel cet homme puisse jamais s’identifier » Platon République. 592 b

Alain R. Giry, 5 Mai 2007

A. Du multiculturel et du multiethnique

a) Lorsqu’il n’est pas le produit d’une législation sociale quelconque, qu’il n’est pas un concept mis sur les flux / reflux rencontres de « cultures », soit tant que culture demeure Formation [12] c’est-à-dire transmission ouverte s’effectuant par le haut comme « incarnation » de la Parole, il y a infinité de variations reliées [13] .

De toute manière, de singularité à singularité ou plus exactement en « intersubjectivité [14]  » il n’y a jamais d’ethnie et/ou de culture, il y a « du Sens » ce qui ne va pas sans un certain faire violence, une Intranquillité…

Exemple 1 : Des gens s’étonnent de ce que x qualifié de ce qu’eux-mêmes sont autrement , « beauf » qui clame haïr tout étranger, a un ami étranger très proche. De même le plus farouche « homophobe » (un concept imbécile par ailleurs) a pour meilleur copain un homo. On ne devrait pas s’étonner c’est le rapport au « collectif », au « on » qui est insupportable d’autant plus qu’il aura été imposé extérieurement comme une « identité ». Comment d’ailleurs une société comme la France qui n’a pas (ou plus) d’identité ne voit-elle d’identités que chez les autres… et particulièrement chez ceux qui l’accusent d’en avoir une (le comble puisqu’elle n’en a plus !) et qui briguent ce développement monstrueux, ce carcinome, qu’est la société occidentale (c’est-à-dire le produit de la méta-physique [15]  ; le refus de physis appelé progrès ; prouesses pirouettes !)… Ainsi crée-t-elle une violence sans limite puisque privée de parole.

Exemple 2 : Si x est insulté, provoqué comme sujet par y et qu’à chacun ne manquent « les mots pour le dire » (et ce peut être des insultes, des gestes, voire une rixe : il n’y a pas de sémiotique hors langage – sauf chez les animaux ; une signalétique sur laquelle se modèle l’informatique insecte..) ce n’est pas la même chose que lorsque z se posant comme appartenant à tel regroupement arbitraire agresse x. La violence est alors seule potente  ; ce n’est pas un « rapport de force » mais production (im)médiate de violence ». L’antiracisme est (devenue) la forme la plus violente du racisme qui devient rampant par réaction etc. D’autant plus que cet antiracisme est conçu sur un sens historique inverti et tronqué. La xénophobie est un autre mot inventé lorsqu’on refuse, réfute l’exotisme en rendant « simultané », toutes les « cultures » …

De toute façon, nous arrivons trop tard, le mot-concept « multiculturel » est forgé et signifie, concaténation de « pseudos », addition de toutes ces fumeuses « culture pub », « culture jeune », « culture x » + n cultures bref le monde des supermarchés et des cités, leur anté-monde, une fosse de Babel puisque chacun y parle non sa propre langue mais des « parlures » rendant l’échange improbable plutôt qu’impossible, ce qui est pire. Là-dedans peut-on vraiment même faire circuler des informations autres que binaires (manichéennes) ? Or, justement l’information passée par l’informatique est binaire en son fond radical, que la communication (qui n’est possible que dans une intersubjectivité pour laquelle les « Émetteur – Message – Récepteur, ou Stimulus – Réponse » n’opèrent qu’une « machination du rapport » etc. ) est court-circuitée. Tout le dilemme de cette société de mass médias…

Certes il faut tenir compte des réalités des banlieues, des cités mais plus que d’en relativiser leur multi médiatisation dont trop de critiques se contentent, il s’agit de les déterritorialiser (dans un sens non gestionnaire, non spatiale). Reconnaître donc que, nostalgie mise à part, il s’agit néanmoins d’un obscurcissement du monde lié aux rapports, à la relation entretenue (manquée) avec la technique, pris que nous sommes, demeurons à la définition dangereusement obsolète du « à tout progrès technique correspond un progrès humain, une évolution», d’autant plus nocive, empoisonnée, qu’une telle définition se superpose au maintient d’une éthique du travail contredite par l’accent mis sur le seul « pouvoir d’achat » (superbe incitation aux vols !).

Un diplomate anglais en 1920 constatait ceci :

« A realization of the aimlessness of life lived to labour and die, having achieved nothing but avoidance of starvation, and the birth of children also doomed to the weary treadmill, has seized the minds of millions »

Seul un anglais dans la perspective de cet Enlightenment ignoré des français toujours fières, jusqu’à dans leur honte, leur culpabilité up date, toujours fières promoteurs, de cette aberration le mono athéisme d’état dans leurs ténébreuses Lumières de (en)cyclopes. Seul an Enlighten English man pouvait indiquer la cause profonde de la « crise européenne » remontant des « by products » de l’industrialisation. J’y reviendrai nécessairement.

Notons que la dite accélération des progrès technologiques doit être représentée plutôt que par une « ligne ascensionnelle » par une centrifugeuse, un manège des anciennes fêtes foraines qui par accélération projetait contre le mur les amateurs de sensations fortes…Nous sommes dans un accélérateur de particules, fusion fission, explosion, implosion !

b) Le multiculturel s’inscrit dans ce rapport loupé à la Technique avec en plus un report risqué des cultures sur des ethnies (manière antiraciste de poser des personnes race contre race…) et comme nous le verrons avec le plus souvent une confusion inadmissible, en république, entre cultures et religions. Hors république (qui est une religion ; qui relie ou relègue etc.), je suis plutôt à rappeler la brisure qu’a introduit le « meurtre de Lui les dieux ». Je viens de le faire en rappelant l’Enlightenment contre les Lumières. Est-ce à dire qu’au moment latin de Respublica, je préfère le mot de Commonwealth ? Je crois avoir choisi depuis longtemps le mot Grec, « Polis » qui renvoie tout autant à pôle qu’au gnomon qui mesure et oriente selon l’espace et le temps ; l’étoile polaire… Choix qui détermine une démocratie autre que romaine et vous rappelle ainsi qu’il n’y a, qu’il ne peut y avoir de « république » chez Platon…

La juxtaposition, disons, de parités diverses, impose des manières de se définir par rapport à l’autre allant à l’encontre de toute polyphonie, si ce n’est cacophonie, c’est bien d’une hétérophonie non dirigée qu’il s’agit [16] . Nous arrivons à la situation (pour nous caricaturale mais nécessaire dans son contexte pour contrer / camoufler l’échec totale du melting pot ) des séries B américaines où chaque « regroupement communautaire » doit avoir sa meilleure représentation possible… Les comparaisons que certains font avec des moments isolés sur leurs « cartes » historiques, par exemple Alexandrie au 3^ième siècle E.C, ne sont là que pour camoufler l’advenu du Monstrueux [17] . Il n’y a aucune comparaison. Il y aurait plutôt à rappeler ce qu’il y a d’anhistorique et qui sans être une « essence » n’est pas moins le sens de toute existence. Etc.

Il va de soi que les « différences » ne pouvant être « identiques », ne peuvent encore moins être des étiquettes, des labels posés, vus de l’extérieur et inscrits dans des répertoires, établissant des typologies. Elles sont l’expérience, une dynamique sociale des intersubjectivités (relativité + acausalité)

c) Des différences artificielles ; le marché des « musiques du monde » établit contre la Pop, contre la musique [18]  :

Je ne vais pas refaire l’histoire de la Pop, morte avec ses créateurs de génie, morte lors du dernier festival de l’île de Wight, peut-être. Vous trouverez le meilleur de ce qui peut en être dit avec toutes les exagérations et provocations nécessaires dans le « théâtre des opérations » de Maurice G. Dantec. Je ne peux m’empêcher de railler sur…

Le rap ne constitue pas une musique du monde ou d’ailleurs mais l’expression d’un désœuvrement (et en France et en Europe déjà une triste identification aux « blacks », non un report critique à l’Afrique en friche mais à la dérive américaine) qui avant d’être un gain, racket market du disque, est surtout pour ceux qui ne le font pas, mais se sentent l’obligation politique de le soutenir, le lamentable plaisir masochiste de se faire insulter, expier une faute que nous n’avons pas commise. [19]  !

Si je n’inscris pas le raï dans cette perspective insultante c’est non pour faire politiquement correct, terrorisé par le prix du beur mais parce qu’il garde les caractéristiques, toutes relatives, de la musique traditionnelle moyen orientale, comme d’une autre manière les musiques de films indiens le font avec tout le kitsch nécessaire d’une tradition sapée par ses émancipateurs mêmes (et le plus connu Gandhi en tête) contaminés par l’occident puritain et mercantile etc. N’allez surtout pas aux Indes si vous espérez de la spiritualités, reste peut-être des galanteries ignorées de Rameau mais encore exposées dans les Cahiers du Mleccha (Daniélou, Gabin etc.).

La salsa n’est rien qu’une sauce composée principalement de rythmes américains, des musiques « en boite », un lourd appauvrissement des sources hispaniques et sud-américaines mais avec cette chance, comparé au rap, de ne pas encore nous insulter – sinon par le nombre de décibels. Ce sont plutôt ceux qui défendent on ne sait quel sens du rythme, de la danse des joyeux habitants des favelas, carnaval de Rio – n’oublie pas de te faire monter là haut – qui se montrent insultants [20] .

De toute manière il ne peut plus y avoir de musiques traditionnelles dans un monde qui anti traditionnel, pour ce qui concerne la France d’abord anticatholique [21] sous couvert d’un anticléricalisme, d’un athéisme pro progrès [22] , est passé à l’état du sans forme ou plus exactement au formaté. L’alter mondialisme appartient à la globalisation qui ne doit pas être comprise comme un phénomène strictement économique, elle est contenue dans la dérive sémantique de la « catholicité », de l’œcuménisme au cœur de l’évangile positiviste, c’est-à-dire de la méta-physique etc.

Le côté festif de notre société est de toute façon insultante sauf lorsqu’elle peut se faire dérision (et non point dérisoire), lorsque des individualités différenciées peuvent accentuer la dévolution des animaux humains à la Darwin que nous sommes tous devenus (darwinisme social – entendez bien !) [23] et rendre évident l’urgence à faire le saut qualitatif ; conscientiser !.

Les musiques du monde… Le monde en tant que diversité n’existe plus, il est ravagé, sans retour, finis les rêves, débiles par ailleurs, du retour à l’état de nature [24] , ravagés non par les seuls occidentaux (qui aujourd’hui seraient râpés ; sales blancs !  ou sales juifs !) mais par la Machine auquel tout le monde aspire – dans laquelle tout le monde est aspiré et for peu inspiré (puisque le rapport est manqué, que la relation reste « obnubilation » hypnotique !). Welcome to the Machine says a holy ghost in it !

Les musiques qui faisaient le monde sont maintenant des documents ethnographiques ou des reconstitutions, des restaurations, muséographies. N’oublions pas que même la musique classique, baroque qui eut sa vogue chez les snobs bien incapables d’en mesurer la dimension Politique est victime aujourd’hui de restaurateurs qui pour ne pas paraître des Violet Leduc pour un 19^ième siècle qui parcoure, résume les « âges du monde », se donnent des airs « scientifiques » !

La catégorie « musiques du monde », telle que les lecteurs de Télérama, du « Monde » de Libé et autres consommateurs FNAC l’entendent, n’est rien qu’un marché. Même si parfois un vague quelque chose, une ritournelle, un visage, une « ambiance », peuvent s’en dégager, cela reste le plus souvent du muzac, de la musique d’ascenseur pour l’échafaud. Il faudrait mieux parler de musiques d’unimonde ; pauvres et appauvris puisque sans harmonique ni mélodie elles se contentent de la boite rythmique.

Pour ceux qui nous feraient le coup du « tambour chamanique » je rappellerai que ce n’est pas de la musique mais un effort de désorganisation du corps, une reprise « hallucinée » du corps sans organe, une intégration cosmique : travailler l’âme au corps (ou « making the soul »). Que le « tambour » s’écoute à partir d’états modifiés de conscience. Quelque chose de hautement spirituel – mais là encore je tombe sur un mot usé. On ne me pardonnera pas d’esquisser une défense des « raves », qui par ailleurs peuvent entraîner la constitution d’agrégats amorphes etc. en parlant d’expériences enthéogènes

Pour résumer ce paragraphe de politique musicale. Dire simplement ; depuis l’invention du pop (j’entends le « marché », le rachat par les « grandes maisons de disques » etc.) il ne peut plus y avoir de musique populaire. Pour qu’il y ait de la musique populaire il faut un peuple pas un état – et attention peuple n’est pas nécessairement folk même si folklore serait plus décapant. Le volkish devient lorsque une réalité populaire se fédère après (coup) sous des bannières d’intégrité, d’intégrisme (je préfère le mot anglais « fundamentalism ») de tous les (ir)respects et de toutes les (in)tolérances !

Et puis parler d’un peuple lorsque chacun est branché individuellement, hors intersubjectivité, sur un flot de musiques-images téléchargées, que chacun est donc télé-déporté dans la Méta Machine c’est toujours plus improbable…

L’information exclue la communication (la communication ainsi comprise ne peut se reconnaître dans les « théories » de ce nom).

NB. 

En fait la fédération des musiques traditionnelles sous l’étiquette « musiques du monde » est à mettre en rapport avec la disparition des « costumes folkloriques » contrastant avec la prolifération des « looks ».

Nous remarquons qu’à la différence d’une jeunesse – qui en une France hyper politisée ne fut certes pas considérée comme « révolutionnaire » car elle touchait notre bon pays là où le bât blesse, l’Autre Dimension – par rapport à cette jeunesse (qui ne constituait pas une «carte ») d’hier et de toujours qui fabriquait ses vêtements comme née d’une musique, s’engageait pour une poétique généralisée, la jeunesse des 15 dernières année (et les vieux crétins sublimant leur pédophilie ou simplement décervelés d’entreprise qui la « défendent ») ne produit rien mais achète, DOIT acheter en kit des « identités » de supermarché, des identifiants.. Proliférations de panneaux publicitaires, de signalisations d’identités sans aucune autre signification que de se faire remarquer ou démarquer – donc bien rien qu’une affaire de marque (label).

Et étrangement – mais doit-on s’étonner – c’est là que viendrait s’inscrire, pour certains républicains toujours prêts à voir partout une « évolution sociale » (rarement des mutations jamais de dévolution), la défense du voile islamique (et des manigances religieuses de quelques autres groupes) pour éviter de faire face à l’horreur que ce voile cache… Il serait à comparer, disent-ils, avec le besoin des jeunes de s’identifier, provoquer, il serait égal aux piercings et tatouages qui leur font plus peur par ailleurs. Il est vrai que les « progressistes » ne sont pas à une « contre-indication » près (étant incapables de supporter les contradictions) ; les mêmes qui luttent contre « l’excision » au nom de la « jouissance féminine », ou contre la castration rituelle [25] , s’esbaudissent devant les miracles de la chirurgie plastique en matière de transsexualité alors que le résultat est le même que pour les précédents auxquels ils s’opposent etc.

B. Du jeunisme et du géronte (puer / senex)

De l’enfant & adolescent (le Puer)

On a toujours entendu ça « place aux jeunes ! » et la jeunesse de ma génération était attendue aux coins des lendemains qui déchantèrent prodigieusement, bien entendu, au nom d’un progrès qui n’avait pourtant déjà plus rien d’humain, plus rien des Lumières, puisque cette génération était la génération né au cœur des utopies sanglantes du 20^ième siècle etc.

Maintenant on parle de tribunal d’enfants, de concertations, dialogues démocratiques avec les enfants. Pourquoi pas avec les nourrissons, un nano implant peut sans doute nous faire entendre, voir sur écran cristal liquide les revendications politiques de leurs gargouillis, cris désespérés de mammifères aquatiques ?

Des enfants à qui on propose dès le plus jeune âge des jeux à risque tout en leur faisant porter de véritables armures, qui, sachant à peine marcher (qui n’iront d’ailleurs même pas à l’école à pieds, fut-elle à moins de 1 Km, qu’ils y seront amenés (ou plutôt « driver ») dans le 4/4 de papa (qui est une femme comme les autres) ou de maman (qui est un homme comme les autres) discutant d’affaires très personnelles sur son mobile), seront sur rollers ou VTT avec harnais, casques et genouillères, de tels enfants ne peuvent pas devenir responsables c’est-à-dire répondre à l’imprévisible. Un enfant « élevé », unité de bétail humain, ne sera roi qu’en glissant sinon vers la psychose du moins dans des formes nouvelles de psychopathies c’est-à-dire intégrées à la société-machine, strictes ressources « humaines », sinon réparables certainement « jetables ». L’anglais « disposable » est plus figuratif !

L’enfant n’a pas de parole propre, il a à accéder à la Parole qui l’appelle du fond de son être.

Il ne suffit pas de lui donner ou non de strictes moyens / outils de communication (on devrait dire d’information). .

S’il n’est pas un simple morceau de cire malléable, il n’est pas non plus détenteur d’un savoir inné. Ce n’était pas la peine que Freud nous rappelle que son innocence est perverse polymorphe pour retomber dans un rousseauisme abandonnant finalement les enfants à l’Assistance Publique. Ce terme je l’entends avec tous ces comités, cellules d’urgence et de soutiens psychologiques, ses brigades psy armés des DSM 4 et autres codes non civils, non pénaux, plus insidieux et dangereux que la Veuve même qui trônait sur la place de la Roquette où la foule avide de sang venait regretter le bon temps des arènes…

Ne pas oublier que la mobilisation de la jeunesse est à entendre dans un sens militaire, machinique, même si elle n’est pas directement de la chair à canon comme en 14-18 ou exaltée par les totalitarismes elle est mobilisée vers ce qui reste après la casse de l’Humain enclenchée par les « Lumières » réduites au scientisme etc.

L’adolescent réduit à ses transformations biologiques, hormonales sexuelles, sans que cette sexualité soit autre chose qu’une machine à produire du plaisir (ou plus exactement à mettre au même plan que manger, boire … modérément, ne pas fumer mais être entouré de toutes les pollutions les plus diverses, invisibles mais plus létales etc.) ne peut pas plus participer à autre chose que des activités « anarchiques » que seuls des adultes adultérés peuvent cautionner économiquement, en les blogant, en fixant des clichés, des attitudes publicitairement. Clips et slips vidéos très beaux découvrant le « sexe » pour cacher le « sens », chorégraphie pour la fin du temps. Voilà, le jeunisme ! la version festive de l’exaltation des corps brutes pelles et pioches en mains (filmographie : Riefenstahl, Eisenstein, deux magnifiques leçons de propagande machinique (ma préférence va à la première pour des raisons que j’expliciterais et qui revient à la différence entre NS et Bolchevisme) et les anonymes maoïstes) construisant, notre avenir, notre actualité ; le Nomos est bien le Camp ! – état d’exception [26] .

Du géronte(Senex)
Alors il faut être niais pour croire au prolongement de l’espérance de vie et dénier, du même coup, notre finitude, la mort qui reste malgré toutes les tergiversations de nos savants le but de toute vie (le retournement dialectique disant « de la mort naît la vie » a bien sûr aucun sens pour la subjectivité même se regardant survivre dans ses enfants et petits-enfants !) Il faut vouloir être aveugle, aveuglé, hypnotisé, pour ne pas voir ; RIEN QU’UNE survie sous le regard aliénant de la machinerie médicale… les nouvelle maladies, les nosocomiales et les autres ne cessent de se développer à proportion des progrès mirobolants (= prouesses, pirouettes) réalisés par cette médecine, par la biotechnologie.

Niais encore de croire à la mémoire quant tout est fait pour tuer le sens de l’histoire, toujours déjà incertain; puisque l’histoire se réécrit en fonction de ce qu’on veut démontrer dans le présent fuyant vers l’avenir « décidé ». il faut savoir distinguer l’historique (enregistré) de l’historial (vécu). Pire donc, tuer le sens du Temps, de l’Espace [27] . Quand les mémoires vives, artificielles sont elles-mêmes plus rapidement encore atteintes d’amnésie, en état d’obsolescence accélérée.

Quelle sagesse chez les vieux  d’aujourd’hui ? Aucune !

Les vieux qui se sentent coupables devant cette machination du monde et vont s’occupant sans cesse, se refusant l’oisiveté pour se jeter dans les loisirs, être exploités par le scandaleux bénévolat humanitaire, puis mourir industriellement [28] peuvent-ils être détenteur d’une gnose, d’une sagesse ? Non !

C Du féminisme et du machisme.

La parité avec toutes les manigances autour des différences ont complètement gâté, pourri ce qu’il y avait de fondamental dans un féminisme ; il ne s’agissait pas uniquement d’être égale en bêtise, d’entrer dans le challenge d’entreprise machiste.

Il nous rappelait que la part « féminine » en tout être humain est une dimension d’être, qu’elle se trouve refoulée non par l’homme, le « mâle » biologique (qui n’a rien d’humain puisque mâle et femelle distinguent seulement l’animal à moins qu’il ne soit hermaphrodite !), mais par l’excroissance, l’hyper développement du « masculin ».

Ce qui a pu être reversé, hélas, dans une théorie neurobiologique vulgaire du cerveau gauche/droit (fort peu loin des théories de la localisation et très loin de celles plus riche en significations du « cerveau hologramme ») au lieu d’être compris à partir du jeu dialectique non biologique, du Yin et du Yang. Hélas ! encore hélas ! aujourd’hui compris comme mâle vs femelle et je t’emmêle…pour aller finalement chez les psy comportementalistes, post reichiens et néo Master & Johnson !

S’il y avait l’idée plus dangereuse de la « libre disposition de son corps » (sans analyse phénoménologique que la langue allemande fait naturellement en distinguant Körper de Leib) partagée par tous les loisireux en formation festive qu’on appellerait les baby boomers pour mieux les englober dans les délires statistiques de la science, religion ancillaire.

Le féminisme ne visait pas l’effacement de la différence (homme / femme) qu’allait entraîner la monstrueuse invention de la transsexualité avec la séparation du sexe et du genre ; faire du genre une raison de réassignation, du charcutage pur et simple, traitant mystiquement du corps comme d’un vêtement …

NB. Notons corps = vêtement.

Que devient le statut du travestissement (c-à-d de la théâtralité) dans une optique qui ratifie le phantasme dans le réel et ne reconnaît plus au fétichisme la symbolisation de l’objet de désir impossible (improprement désigné par les psychanalyste comme « phallus de la mère ») ?

Le travesti reste une caricature, le « trans » est proprement méta-physique (au sens que je donne à ce mot : à savoir que la « nature » n’a pas d’âme…) pour ne pas dire quelque chose qui se rapproche de la psychose…

L’erreur fondamentale (qui transforma très vite en un manichéen : phallus = mal vs cneis = bien) tient, peut-être, à l’interprétation de la célèbre phrase de Beauvoir « on ne naît pas femme on le devient ». Cette phrase signifiait uniquement le décalage entre la « féminité » et sa « représentation sociale », la nécessité de devenir conscient de cette représentation pour se réapproprier sa féminité. Problème certes pour une analyse existentielle « contaminée » par l’utilitarisme marxiste ; ne comptait que la manière de bien servir la machine qui appartiendrait à tous !

Ce n’est que du côté de certains psychanalystes, principalement jungiens [29] , que l’on pourrait encore trouver quelques issues dans une situation que résume une « psychopathie globale » ou d’une manière plus radicale dans la schizo-analyse du côté de Deleuze et Guattari avec toutes les réserves que je mets concernant les positions politiques des célèbres duettistes.

D. La laïcité mise à nue par les « identités » ou victime d’elle-même ?

Même la République dut s’inventer un ciel (des cieux peuplés de Soldats, Savants, plus rarement d’ artistes sauf officiels, pompiers) pour se rendre habitable. L’opéra oratorio Guercoeur de Magnard en est sans doute la plus magnifique présentation; elle fait entendre cet improbable…un ciel de pure mémoire.

Il est urgent aujourd’hui où la société se morcelle, ou le multiple est d’abord l’irrelié, que les institutions reconsidèrent non un simple mixage – des amalgames - mais permettent une dissolution progressive des regroupements pseudo identitaires [30] – du communautarisme, ce qui permettra à des formations « underground » de (re)surgir et d’agir.

Un des plus graves aspects ; la confusion au sein de la laïcité, dans certains cas, entre identité et religion tout en admettant pas les besoins « spirituels » de tout être humain, les réduisant aux carences alimentaires, à des « opiacés » ; toute idéologie étant une superstructure déterminée en dernière instance par la seule économie (l’utilitaire).

Par exemple, il peut sembler juste de reconnaître l’islam (mais certainement pas comme religion française, européenne !) à condition de s’appuyer sur les autorités intellectuelles spirituelles (se reporter aux travaux de Henri Corbin sur l’Islam iranien) non sur des barbus psychopathes télégéniques, en n’oubliant pas pour autant que exotériquement, islam, renvoie à « soumission » et que cette soumission est incompatible avec la démocratie si la démocratie n’est pas déjà incompatible avec le monde cybernétique ; le mot signifiant lui aussi soumission aux commandes. Rapprochement très riche de conséquences.

En fait un dialogue interreligieux n’est possible qu’au plus haut niveau ! .

Niveau atteint au sein de toutes les religions c.-à-d. par ce qu’on nommera, au risque de ce perdre, ésotérisme ou hermétisme

Ainsi pour l’islam ; le soufisme

Pour les Juifs, la Cabale

Pour les chrétiens ; les fondateurs oubliés et les maîtres brûlés par toutes les inquisitions reformées ou contre réformées papales bullesques ou anti-papales burlesques grinçants.

En prenant ainsi parti, on évite déjà les syncrétismes amalgames puisque ces « courants » contiennent, reportent l’essentiel humain (sa constitution ontologique) sur la Parole qui est antérieure à toute religion.

Précisons encore que hors du contexte monothéiste il y va de même. Le taoïsme (sans les feng shouilleries des quartiers de Honkytonks unimonde) – et non le confucianisme.

Le tantrisme (attention ce mot ne renvoie pas aux galipettes occidentales) et non pas les âshrams import-export qui prolifèrent d’Est en Ouest et par renversement d’un extrême occident, la Californie : extrême onction européenne…

Les religions « animistes » passées du musée coloniale au musée des arts premiers c’est-à-dire demeurées objets de science, malgré tous les palabres, l’acte ethnocide demeure. L’ethnologie ne peut-être qu’ethnocide de toute façon. Elles sont sans doute mieux préservées, sauvées par le renouveau des Vaudou, Santeria etc. éléments hétérogènes gênants [31] pour lesquels je ne cache pas mes sympathies, en les retraduisant en LHP quitte à donner l’impression aux prescripteurs de contre-indications, de me contredire en chantant les louanges de la Parole.

Le retour au shamanisme serait en effet ce qu’il y a de plus sain mais hélas pris aux pièges capitalistiques toute la pharmaco botanique qui y préside est en danger comme le LSD puis le DMT et ce plus par cette désacralisation dite démocratisation – l’erreur de Timothy Leary péniblement réparée par McKenna et plus encore par un Robert Anton Wilson – que par la lutte contre la toxicomanie dont les tenants sont et des prescripteurs de camisoles chimiques diverses et les instituteurs de l’envers fondateur des toxicomanies qu’ils accusent « le manque de… » moteur du commerce et de l’industrie – le grand Consorama d’unimonde ! Le refus manigancé, républicain, laïQUEUE de ce qui dépasse tout ce qu’on peut mettre à l’ordre des « besoins », je veux dire la dimension du Sacré (ou transcendant).

Puis viennent les sectes !

La lutte contre les sectes, alliée à la défense de la famille est d’autant plus caduc sinon ridicule qu’aujourd’hui il n’y a plus de famille ; toutes les techniques d’insémination artificielle, de déconstruction des liens de parenté, de séparation genre / sexe etc. témoignent contre la famille. Ceci dit je ne prône aucun retour sur cet ordre moral démoralisant, (construction qu’il faut par ailleurs analyser avec l’industrialisation etc.) la famille oedipianisante fabrique d’enfants en série … Lorsque la famille s’allie la « valeur », les valeurs de la famille, nous pouvons être certain que cette famille ne peut donner, n’offrir aucun sens, qu’une économie !

Un commentaire sur le « croissez et multipliez » est nécessaire en glosant le « suspendre la génération pour sortir du mauvais infini » des gnostiques. Ceci ne découlant sur aucun malthusianisme mais une reconsidération de la « finitude » et de la responsabilité d’un acte qui n’est procréateur que chez les animaux mais « libération » d’une existence possible.

Exister est beaucoup plus que vivre, survivre !

Pour souligner encore le ridicule de la lutte contre les sectes, prenons la plus visée par nos médias, la scientologie ; il n’y a pas plus homogène aux devenirs capitalistiques que la scientologie ! C’est l’extension du domaine de la lutte, l’entreprise cathédrale … Techniques du management, direction des ressources / produits humains à tous crins ! Purification liquidation des subjectivités ! N’est-ce pas ce à quoi nous collaborons désormais avec non plus une toile (Web / Net = filet) de fond mais aux commandes « sécurisées »…

Quant aux suicides collectifs sensé se passer seulement dans le cadre des sectes, ils sont contemporains de l’apparition des « serial killers » ce sont les manifestations spectaculaires des suicides – la casse – organisées par l’unimonde depuis la logique du Camp (que les militants oublient le plus souvent pour se faire moutons pacifistes, s’opposer aux guerres multiformes, expériences à comparer pourtant à ce qui se passaient dans les camps !).

E. Ce qui reste à faire après … le 11 /09/2001…

« Il y a fascisme lorsqu’une machine de guerre est installée dans chaque trou, dans chaque niche. » Deleuze & Guattari, Les Milles Plateaux, p.261.

« Ce qui revient à dire que l’information est exactement le système du contrôle. C’est évident et ça nous concerne particulièrement aujourd’hui. C’est vrai que nous entrons dans une société qu’on peut appeler une société de contrôle. » Deleuze, « Qu’est-ce que l’acte de création » (article de 1987).

Il n’est plus de rigueur d’être optimiste ou pessimiste, depuis le 11 septembre 2001.

Il n’est plus de rigueur de rien.

Que d’appeler à la rescousse la Parole.

L’homme (venu) du Camp - le Monstrueux - est institué. L’état d’exception généralisé est instauré pour tous jusqu’à être invisible. Nous sommes bien au-delà du « Travailleur » tel que décrit par Ernst Jünger [32] . Car un « génocide » s’effectue aujourd’hui jusqu’à dans le « royaume des morts [33]  ».

Même si le 9/11 n’a été d’aucune leçon pour l’Amérique retranchée dans le meilleur des cas derrière une opposition à Bush sans lendemain (puisque Bush n’est rien d’autre que Reagan, que Kennedy même, que l’Amérique comme telle ? Non ! essayons de comprendre le cinéma puis nous reparlerons vraiment de l’Amérique ) que la France a renforcé son antiaméricanisme primaire, souvent repris dans un antisémitisme trop facile (on se dit antisioniste, par exemple ; on confond aussi la carte et le territoire) transposé en défense de la Palestine et du monde arabe en général sans nuances dans le décor des « cités » recomposé superposé (opaque) contre Metropolis en croissance exponentielle.

Sans une restitution du féminin et sa dialectisation c’est-à-dire la supplémentarité (et non la complémentarité « unifiante ») féminin /masculin il n’y a rien à espérer des instances « critiques » d’une société engagée dans l’1-des-Sens (c’est-à-dire intégrisme, totalitarisme, cybernétisme, scientisme, bref CONTRÔLE ) osant se présenter sous les traits d’une démocratie « ouverte » - souriez cheese !

La démocratie en tant que triomphe des « masses » et mass médias n’est de toute façon plus rien de démocratique ; la dépendance pyramidale ou arborescente des concertations qui est la seule possible pour « gérer » les grands nombres constitue une preuve suffisante.

N’oublions pas cependant que les « grands nombres », (le macro politique) sont parcourus de multiplicités foisonnantes, hétérogènes, subjectivités, (le micro politique) que les uns ne vont pas sans les autres… Qu’il ne nous faut donc pas compter seulement sur les uns contre les autres.

Le féminisme dialectique s’était imposé comme déterritorialisation avant la revendication exclusive du matriarcat (qui comme « arcat » n’est pas si différent du patriarcat honni) en même tant que d’autres « mouvements hétérogènes ». Parmi ces mouvement, l’un mettait en avant un lien social spécifique non exclusif des homosexualités, ou pour être moins victime d’un vocabulaire médical, de l’homoérotisme. Mais pour comprendre cela, il ne faut pas être « gay » ou « lesbien » - et quant on est vieux on ne peut plus être gay (on se retrouve pervers voyeur… bruits de crécelle dans les divers Marais d’unimonde, c’est un vieux qui passe), il ne faut pas avoir entériné toutes les âneries des «gay and lesbian studies », ou des « queer studies » etc. [34]

L’homoérotisme est aussi un terme impropre car rien n’est plus hétérogène que ce choix qui est non reproducteur (dans le sens biologique) car créateur dans le sens « esthétique » (avec toutes les nuances sur ce terme, bien sûr).

Homoérotisme a l’avantage de ne pas être « que sexuel » [35] l’érotisme ne se partageant pas avec les animaux (même pas dans la zoophilie) ; il y a là un « ne pas être comme tout le monde », qui rejette d’emblée la possibilité d’intégration communautaire [36] , il y a retrait élitaire.

L’élite (rien à voir avec les VIP, les personnalités, les stars etc.), malgré tous les détours « démocratiques » s’y opposant, débitant toutes sortes de proscriptions, constituent le seul élément dynamique créatif d’une société, et cet élément dynamisant est justement dans la part féminine – à condition d’être dialectisée. Isolé, tout retombe dans l’impasse. Nous ne sommes plus alors en mesure de déconcerter, décontenancer, déterritorialiser, donc d’être créatifs. Nous stagnons alors dans l’opposition faussée (fosse ou fossé) entre rationnel vs irrationnel, scientifique vs esthétique etc. (oppositions qui « métaphoriquement » reviennent à l’opposition non créative ; masculin / féminin = cerveau gauche / cerveau droit).

A ce féminisme dialectique doit s’adjoindre ce que la fixation sur les moyens contraceptifs, l’IVG, les maternités choisies etc. ne rendent plus évident aux mères (et bien sûr jamais aux nouveaux pères jouant à la mère poule) à savoir que « qui donne la vie, donne la mort ! ».

Et chose(devenue) incroyable, en fait, nul ne pourra être véritablement parent (il/elle demeurera un/une vulgaire géniteur/génitrice) qui est incapable de donner un « sens » à la mort pour l’enfant auquel il donne le jour !

Difficile, là où le montage juridique « mourir pour la patrie » est la seule manière possible de donner sens, montage d’autant plus difficile que cette patrie ne se fonde sur rien d’autre, rien de « transcendant », qu’elle-même.

D’où on essaye par tous les moyen d’effacer dans nos sociétés modernes tout ce qui « sent la mort » - l’odeur de bombyx n’est pas appréciée…La vogue des incinérations dans des cadres dignes des plus effroyables fictions de la science, le développements de métiers pré / para / post-funèbres reflètent certes un problème concret de place (les cimetières pourraient être de merveilleux emplacements pour des entreprises, un nouveau Q.G d’un ministère de l’Unimonde) mais d’abord exprime la volonté incendiaire de ne plus avoir de mémoire tangible de nos morts.

N’oublions pas ces incinérations n’ont plus rien à voir avec ce qu’on imagine encore des Indes ou d’ailleurs. Nos incinérations sont anti traditionnelles par excellence. Nos incinérateurs sont indifféremment incinérateurs d’ordures ménagères et de nos morts. Ce sont les fours crématoires !

Si je parle des cimetières comme friches (terrains vagues) brigués par les promoteurs immobiliers c’est que l’un des aspects les plus insidieux de la terreur (moderne), comme le signale James Hillman en exagérant à peine, c’est l’urbanisme :

Look at the world of buildings: look at all that has been blown up and torn down, everything solid and well made and with memory—now if that happened in the forties, and it did happen—Dresden, Coventry, Rotterdam, Warsaw, all over—it was called bombing and destruction, and we mourned the loss of our cities. Now we call it development, and the people who do it are called "developers" and "planners." This is Orwell: 1984. Then it was terror: now, of course, people aren't firebombed and killed, but the civilization—the world of things that are their repositories of memory and beauty and love these are gone, and I think this is a terror, an unconscious terror, an even worse terror to live in a city that has been destroyed and yet looks marvellous and new. The soul feels its loss but it can't tell what's wrong. It's schizogenetic. We are getting two signals at once, because die actual destruction that is terrible is given wonderful names like "development," "urban renewal"—and then we wonder why the cities with their marvellous buildings and developments are full of crime, as if it were the fault of social factors or unemployment or fatherless families. Well, the crime begins in those buildings, on the drawing boards and planning commissions. One crime begets another. . . .Of course I am exaggerating. That's the best way to enter into the extremist mentality: not by taking the opposite stance of reasonable good sense.

Bien sûr tout ceci va à l’encontre des revendications tractées par les gauches / droites, avec le désagrément de leurs extrêmes, va à l’encontre de ces lieux communs puisque cette Politéia va dans le sens d’une désédimentation des « communautés ». Elle s’appuie sur une logique différentielle en soutenant d’autres économies que celles planifiées par l’économie dominante de développement indéfinis, accélération dans le manège, autant que celles qui « écologiques » y ajoutent leurs machinations.

De ce côté toutes les solutions proposées avec en tête la « déclaration d’un état d’urgence » comme si nous devions nous apercevoir pour la première fois de la catastrophe, sont l’expression différée d’une fausse culpabilité et d’une fausse rancœur envers les gouvernements qui refuseraient leurs responsabilités telles que statuées dans le protocole de Tokyo (principalement l’Amérique tout en trouvant toutes les excuses à une Chine en voie de développement etc.).

Il y a surtout dans ce cadre « écologique » l’incapacité d’assumer le double bind , l’impératif catégorique de « consommation » (technologie de pointe ; mobiles, ordinateurs, moyens de transports – loisirs, tout l’électroménager) d’un côté et de l’autre l’impératif hypothétique de « préservation ». Cela est dès plus claire lorsque nous voyons la focalisation sur le problème du pétrole. On ne voit que l’aspect économique, la nécessité d’économies drastiques mais on met de côté des suggestions faites par des « inventeurs » pour fabriquer un autre carburant (nous ne pouvons compter sur les scientifiques, ils sont totalement asservis à la Machine ), certes très improbables mais on met bien sûr de côté ce qu’une imagination créatrice « dé-lisant » les théories les plus avancées de la relativités, des quanta, (re)trouverait de moyens de transports non-physiques … (j’entends vos délicieux sarcasmes houleux… )

Il est surtout triste de constater que des solutions étaient là, dès les années 70 [37] que des « philosophies » pratiques disposaient des « pièges » critiques efficaces sur chaque maillon défaillant du système. Certains parlent de « récupération », l’inscrivant dans les « conspirations » politicardes, il y a effectivement eu récupération mais c’est en fait l’irresponsabilité face au fond qui est en cause ; les praxis quoique justes, éparpillées sinon papillonnantes constituaient déjà les « marchés » qu’elles deviendraient sous la houlette de l’économisme libéral.

L’irresponsabilité quant au Fond est contenue dans la « volonté » « démocratique » qui ne peut se constituer que comme démission devant le Fond ; la mort / meurtre de Lui les Dieux. Cette démission est explicite dans le « fondamentalisme » qui sévit et ne peut que s’étendre puisqu’en total accord avec la cybernétique c’est-à-dire l’enfermement dans des systèmes totalités autosuffisants qui ne tracent aucun chemin entre macro / micro cosmos.

Pris entre télescope et microscope, l’homme n’est plus qu’un hôte indésirable. Piégé dans la mort qui l’attend d’un bout à l’autre des 2 infinis.

Sans un choix de chemins, entre macro / micro cosmos, il n’y a aucun fondement, aucune possibilité de transformation.

L’écologie [38] se relève être en fait une incapacité nécessaire au maintient et à l’accélération indéfinie du progrès centrifuge – toujours renvoyé à un régrés centripète pour apeurer les chalands restés en plan, les relancer par la honte dans la machine. Et ça marche. Ça marche tellement bien ! qu’il n’y a plus que impositions de contraintes, pas une proposition qui ne soit un service rendu à la machine, à la centrifugeuse.

Un des moteurs les plus pervers consiste à dire « vos enfants vous haïssent déjà pour ce que vous avez fait de la terre ». Moteur parfait et perfectible à souhait, cette haine permet de renforcer une consommation de biens « écologiques » n’entrant absolument pas en compétition, ni n’effectuant les « trouées » nécessaire dans la machine.

Ça permet d’oublier sur le mode « lutte des générations » l’essentiel, à savoir surtout, de ne pas entendre l’Appel de la Parole, à ne pas ressaisir l’apocalypse comme révélation, à demeurer dans l’espèce au plan de l’animalité, soit avoir accompli des prouesses (des recors) mais aucun Progrès !

Notes éparses sur les « Conseils de quartier » - pourquoi ? »

„Das unbewusste ist der größere Kreis, der den kleineren des bewussten in sich einschließt“

Il s'agit d'observer comment se propage la soumission, devenue désir de la soumission, quand le grand œuvre du Pouvoir consiste à se faire aimer. L'accomplissement d'un tel prodige a toujours supposé une science particulière, qui précisément échafaude cet amour-1a et camoufle par son texte le tour de passe-passe d'un dressage pur et simple. Autrement dit, la Loi en chaque système institue sa science en propre, un savoir légitime et magistral, pour assurer jusqu'aux sujets la communication des censures et faire prévaloir 1'opinion des maîtres. Sur l’étroit espace des traditions occidentales, mais grâce à la ligne ininterrompue des commentaires juridiques ou des nouvelles versions du texte, s'offre à nous cette matière étonnamment préservée, une science perpétuelle du Pouvoir. Des théologiens légistes de l’Antiquité aux manipulateurs de propagandes publicitaires, s'est perfectionné un seul et même outillage dogmatique, afin de capter les sujets par le moyen infaillible qui fait ici question : la, croyance d’amour., Sera donc réouverte la vieille tranchée des dogmatismes où s'enracinent encore les mirobolantes sciences humaines, trop mal informées de leur terrain. Il faudrait mettre en évidence une transmission, puis le jeu le plus moderne des ancestrales techniques du faire croire. Sans ces techniques, pas d’institution, c’est-à-dire pas d'ordre ni de subversion » L’amour du censeur » 1974, Pierre Legendre.

« Ici, en Occident, où la passion explicative transforme les objets, y compris esthétiques ,en cadavres, le délire explicatif techno-scientifique-économique a pris la place causale des arrangements de la Référence que nous appelons mythes et religions… » & «  Pourquoi en Occident craignons nous d’aborder le mythe, notre propre scène fictionnelle ? » Pierre Legendre, De la Société comme Texte, Linéaments d’une anthropologie dogmatique.

1 – Et coagula…

La raison donnée dans les discours officiels n’est pas suffisante. Le contexte global qui inviterait chaque citoyen à « solutionner » des problèmes concrets d’une société en évolution permanente…» ne répond guère plus au pourquoi de cette affaire. Il nous faut tenir face au malaise de (la) « civilisation » (occidentale), sa fabrique, qui n’est pas ; une « attitude qui ne relève pas d’un quelconque romantisme ». car ce malaise est une conséquence historique de cet occident devenu, au-delà de la « civilisation », sociétés post hitlériennes, cette technologie imposée à tous sans distinction de sexe, de race, de religion ! Ce malaise doit être entendu, en psychanalyste, avec l’avenir d’une illusion.

Approche du lien social (psychologie collective et analyse du moi) - analyse institutionnelle (aujourd’hui remise au silence de l’audit …) ?

Nous voyons là défiler les titres d’ouvrages de Freud à lire, relire. J’ajoute donc pour l’affaire Totem et Tabou (étant arrivé aujourd’hui au stade de cette ultralibéralisme vendant une société « sans tabou » - sans limite etc.)

Malaise dans la civilisation c.-à-d. de « droit civil », avenir d’une illusion …nous nous cachons derrière le mot « progrès » (ou évolution selon) pour ne pas penser la « technique » - la religion scientifique (à bien distinguer de la science, comme on distingue savoir / connaissance) - comme si on pressentait en elle quelque chose qui nous dépasse et non point quelque chose qui exalte notre volonté (de contrôle). Nos réactions quant au film « le triomphe de la volonté » et nos lectures de Nietzsche en disent long…

Gunther Anders a saisi très clairement ce dépassement « fou » qui fait que l’homme doive se sentir désormais « en retard » honteux devant la Machine. Mais Gunther Anders est-il lu ?

Et si Heidegger a risqué une approche pensante de la Technique [39] la seule référence à cet Heidegger suffit pour refermer le dialogue, puisqu’en effet Heidegger a été trop proche de ce nazisme [40] dont nous n’avons pas enrayé l’aspect dévastateur puisque, seulement vaincu par les armes il a pu du coup être le promoteur d’un renversement juridique effroyable qui opère pleinement, ouvertement et justement là, par exemple où nous parlons le plus de progrès ; la biomédecine, la génétique – et ses transes - l’hygiénisme - eugénisme ! Renversement de la « chair parlante » (expression malheureuse de Legendre) en viande de boucherie !

Pour mieux comprendre l’enjeu, je renvoie au film de Bergman – si peu Bergmanien au sens où nous croyons comprendre Bergman - L’œuf du serpent, travaillant avec ce que j’appelle (avec d’autres) Principe Mengele.

Dur à entendre « viande de boucherie »… et aussitôt le scientisme quotidien opère sa totale excision de la pensée (et de toute intériorité etc.) en tenant lieu de religion : religion de la raison absolutiste – du despote éclairé… des Lumières qui ne furent jamais comparable à l’Enlightenment !

Si la réponse est dans les textes officiels, elle le sera seulement dans la jouissance que nous pouvons en tirer à les lire comme écrits « mythologiques »…

Comme réaction moléculaire au plan molaire du malaise qu’entraîne cet occident devenu

lui-même – et en toute logique depuis l’idée platonicienne – tant par son dépassement de soi – révolution permanente / évolution accélérée – que dans sa manière d’être dépassé par lui-même, débordée etc.

Affairement désœuvré et accélération centrifuge étant les derniers avatars.

Aussi les conseils de quartier s’inscrivent-ils, petit rouage dans la machine, à mettre en rapport avec toutes ces cellules d’urgence qui se créent sur tous les plans de la réalité humaine. Il s’agit en effet de réparer, de colmater la brèche, la blessure…dans le lien social désinstitué. (du fait de la désaffection juridique : l’absence d’appel au Tiers Garant repéré dans la jubilation imbécile de ceux qui croient gloser sur la parole « dieu est mort » etc.).

Il s’agit de réparer le lien social désinstitué [41]

Voilà ce qui situe l’ensemble de ces cellules d’urgence.

« Désinstitué » désigne le drame du sujet roi dans le libre service des identités en kit proposés par les marchands de sommeil…les managers – spécialistes en déménagement délocalisations, désolidarisations etc.

Les conseils de quartier sont, certes des cellules d’urgence discrètes.

Pas de traumatisme apparent à résoudre (sinon que chaque quartier se sent lésé de quelque chose qu’il n’a pas et que l’autre a ou plutôt aurait. Question d’avoir (quantité) et non de qualité [42] . Soit « manque de » des toxicomanies et autres toc et non « manque à… » qui est de l’ordre de la structure etc.) mais les questions qui s’y posent sont les mêmes que dans ces cellules ; sécurité, assurance de … jamais se trouver confronté à … la Mort. Jamais n’est abordé la question de la « culture » (là encore un mot piégé par l’usage débile etc.) ou devrai-je dire de son Plan Initiatique… mais là encore, le bât blesse.

Du côté de ceux qui s’y investissent, en tant qu’ils se sentent investis – ils revêtent un « uniforme » - c’est incontestablement le sentiment d’être « aimé » par le Pouvoir supposé déléguer des « pouvoirs » en les consultant et d’avoir ainsi leur demande d’amour justifiée – ne serait-ce que sur le mode le plus commun, revendicatif.

Cela reste « inconscient » chez la plus part, chez d’autres ce sera l’illusion du leader (autre forme de transfert, donc d’inconscience ?). Or, le leader est celui qui est, dans un groupe, le plus manipulé par les « désirs » des autres etc.

D’autre part, je rappelle : les « anti » sont aussi les plus entichés (de ce pour qui / quoi il sont contre).

De fait, les « raisons » objectives de participation » où la plus part savent s’y tenir cachent par les « motivations », les désirs qui les agit. Toujours relativement jusqu’à ce que, tel un lapsus, les plans inconscients se révèlent [43] … Alors la « raison » les remettra à leur place : ça n’est que subjectif ou « ça n’est pas de l’intérêt commun » etc.

Pour beaucoup donc, être membre d’un conseil (d’un groupe en général) c’est une « prise de parole / pouvoir ». Une manière de ne rien dire mais d’informer ?

Ce qu’on n’a toujours pas compris c’est que la véritable puissance n’est pas contrôle.

Que le quadrillage qu’un contrôle impose invite à en chercher les failles, les trous.

Ce sont les « trous » et « trouées » qui seront « créatifs » pas le quadrillage.

Seul le « chaos » est producteur. Il sans mérite, mais poétique (de « poien » produire) – paraphrasant ici le vers célèbre de Hölderlin … l’homme habite en poète etc.

C’est parce qu’il y a failles, brèches etc qu’il se passe quelque chose mais c’est parce que « l’Abîme est devenu inhabitable » que des cellules d’urgence (= des palliatifs) se constituent ; une urgence dans l’indifférence puisque fonctionnant sur le modèle de ce qui libère la vue de l’Abîme – à savoir le désespoir portée par la volonté de tout rationaliser (ou plutôt d’arraisonner le paquebot qui « fluctue mais n’émerge pas »…)

C’est au poète René Char que nous devons la plus grande lucidité sur cette question délicate que Pierre Legendre nomme « instituer la vie » et la défaillance du rapport au Tiers Garant. Lisons donc le poète.

La création de conseils de quartier s’inscrira à la fois dans ce « désir » de rendre habitable et en même temps introduira à l’irréversible qui nous déloge, humains comme simple bruit pour la méthode…

Questionner la mise en scène jouant entre « représentativité » (droite) et « participation » (gauche) pour laisser flou la circulation « hiérarchique de l’information » et « anarchique des revendications / suggestions » soit le brouillage du haut / bas, de la verticalité par l’horizontale etc.

Disons de plus que, comme partout ailleurs, il y a méconnaissance (ou rejet défensif ) de la formule (a)D Ω a’ sous la tutelle de la Référence, soit A (l’Autre). Or c’est sous la « tutelle » de ce grand Autre qu’il faudra revenir en perspective « holistique » sur notre affaire, pour voir peut être que l’opération de « fixation » (coagula) à son « envers » créateur le « solve »…

Rejetons donc déjà toute idée de spécificité ou identité close comme illusion d’optique ; un aveuglement qui est d’ailleurs celui de la « spécialisation » qui doit être plus ou moins reporter au « diviser pour régner »

La perspective se devrait d’être sinon curviligne, sphérique du moins holistique, ce mot hélas utilisé dans des cadres « nuageux » à dérapé dans cet usage etc.

Dans cette perspective « Gentilly » ne peut donc pas être une entité spécifique(séparable) mais un reflet de cet « état » du « malaise » global – déjà à comprendre avec un Paris banlieusardé … un monde banlieue généralisé.

Un quartier saurait moins encore être une entité spécifique.

Si l’on écoute les « plaintes » (revendications / suggestions) elles sont identiques à tout ce qu’on entend ailleurs dans cette banlieue monde. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas des différences modulaires…

Règle de lecture du texte « quartier » :

Reprendre :

Q.1 (r) Q.2 r Q.3 … Q.7 en f de V dans Société = Texte.

Où Q est quartier, f (fonction) V est ville.

En sachant donc que tout élément e de Q. x qui n’est pas présent dans Q. y est nécessairement dans l’Ensemble.

Entendre ce qu’on dit sur un quartier comme étant ce quartier et non comme le produit d’une dynamique spécifique où chaque parole est « piégée » revient à un néant objectif.

Déjà relever l’historique du plateau (par exemple) : toute une partie est à l’origine une zone de petites industries.

Cette partie constituait l’utilitaire du plateau.

L’autre résidentielle ne gênait personne.

La disparition des petites industries et donc des commerces afférents, la présence d’activités de bureau en transite (start-up en particuliers…) ne sauraient redonner vie au quartier et fait de la zone résidentielle une sorte de « friche bourgeoise » (dans le meilleur cas ; là où certains répètent que le maire est « anti-bourges ») ou une zone d’insalubrité aménagée (saisir la dangereuse ironie…) dans le cas de figure bien connu dans certains quartiers de Paris avant leur démolition ainsi planifiée…

D’autre part le plateau est pris entre deux groupements plus signifiants que le « centre » ville qui les rassemble. A savoir « chaperon vert / 162 Gabriel Péri » - terrain favori des spéculations antiracistes réinventant races et ethnies ! Les manigances ethno psychiatriques hautement médiatisées pour le meilleur comme pour le pire. En reportant les revendications du plateau contre le « centre », il y a décentrement par rapport à un rapport de force premier. Mais, bien sur, ce report est justifié dans les perspectives du « politiquement correct » regnant de part en part.

Voilà ce que je reproche aux gauches (françaises [44] ) actuelles, c’est cette politesse, cette frilosité, qui fait croire que toute personne qui ne la soutient pas est du côté des monstres, de l’extrême droite. Non ! Le politiquement correct est une position antihistorique démissionnaire et surtout l’expression même d’un « fascisme » ultra modernisé – au quotidien. Si elle se montre humanitaire c’est justement, comme tout humanitaire [45] , si ce n’est de l’Art Naque pur et simple ce n’est jamais Humain – question de ressources – Rien à voir avec l’humanisme (de la renaissance italienne) du quel je me réclame et clame répondant à ceux qui me disent « vous feignez d’ignorer en quel siècle nous vivons » : « Oh ! faites-vous dater de demain, si bon vous semble. Moi, je suis. »

Le plateau pris entre ces deux autres quartiers préférera parler « contre le centre ville » pour rester dans cette optique politiquement correcte ?

Car on risquerait de considérer les dégradations qui démarquent le quartier comme produites par des éléments des deux quartiers qui font de celui-ci « tampon »…

Mais voici que je me risque encore en secteur interdit d’autant que je suis une autre sorte d’étrangers. Un étranger qui ne peut pas être représenté par une association, je devrais être donc, un isolé, un « cas » …C’est là où se reconnaît les effets d’une inquisitions discrètes dressant ces bûchers sans flammes…

Revenons à ceci : C’est le non-dit qui se glisse dans le dit qui seul crée le mouvement

Et prenons l’exemple du disfonctionnement d’un matériel hautement performant – dans une réunion.

Ceci ne montre guère un quelconque effet du hasard – un hasard qui n’existe que pour satisfaire à la lâcheté propre au manque d’esprit des « scientifiques » qui par ailleurs sont farouchement déterministes - mais cache un disfonctionnement plus essentiel au plan « non machinique » : il permet entre autre de déplacer ce qui devrait être dit ou plutôt de mettre en scène le non-dit pour qu’il ne fasse pas même surface comme « lapsus » - le lapsus ayant été ce disfonctionnement machinique considéré objectivement.

Tout le monde a envi de dire quelque chose qui est « tout autre » de ce qui veut / va se dire.

Ne se dira pas : l’essentiel ; qu’un quartier ou un autre, par rapport à un autre fonctionne comme « métaphore » de problèmes sociétaux globaux – s’étendant à l’Europe (Zéropa) - qui ne sont pas que de simples actualités mais de quelque chose qui est là, devient de longue date avec l’Histoire aujourd’hui piétinée par des lois mémorielles antihistoriques [46]  !

Les problèmes sociétaux sont aujourd’hui de l’ordre de l’indicible lorsqu’ils ne sont pas chapotés par des « collectifs » associations, cellules d’urgence se référant à un trucage antihistorique de l’histoire et de surcroît naturaliste (le « social darwinism » à l’œuvre de gauche à droite sans complaisance). Sinon ils sont reportés contre l’individu ; le cas psychologique.

De plus en plus le « social disorder » est posé comme « psychiatric disorder » et relève donc du DSM 4, ce qui permet de ne pas mettre en question les dispositifs sociétaux qui sont, en partie, à l’origine des problèmes. Le recours aux médicaments aux antidépresseurs est symptomatique…la came isole…

Notons encore …

D’autre part la multiplication des dispositifs « tampons » ; variante pathogène de la hiérarchie saine permet de laisser la responsabilité dans le vague – et ce vague se présentera comme« ouverture au dialogue » dans bien trop de cas !

De même que l’information pléthorique est une merveilleuse censure qui peut faire effet, « mère démocratie consultative » ;

« je vous livre ces informations, vous les interprétez comme vous voulez – elles sont objectives ».

Mais le « comme vous voulez » les rejette dans la subjectivité – là où le bât blesse. La société d’individus est une société qui supporte moins qu’une autre la singularité des subjectivités. C’est pourquoi elle parle sans arrêt de « différences » de « voir autrement » d’anti discrimination la forçant non point à reconnaître la discrimination – la nécessité des limites – mais fabriquer un corps morcelé – schizoïde etc.

Rappel : L’information ne donne aucune méthode synthétique de lecture ce qui permet de dire « ceci est votre opinion » ou « ceci est ainsi » sans conteste : il n’y a plus de référent sur quoi s’appuyer. Tout le Taulé contre la notion fondamentale d’Ordre Symbolique est révélateur. C’est tout le dilemme du mono athéisme d’état qui se réjouit bêtement d’avoir vaincu le mythe (le dogme) : il ne peut s’appuyer sur rien que sur la science (en spectacle) mais la science morcelée – spécialisations irreliées – ne donne aucun appui. Tout y est relatif dans un sens absolu. Cela est clair avec le miracle / mirage de l’Internet ; on (c’est-à-dire ni vous, ni moi, ni nous) ne communique plus mais on « échange des informations » ; mode d’emploi, mots d’ordre. On argumente. On ne pense plus.

(à suivre)

2 – Solve…et coagula.

Si l’appel aux mythologies à l’œuvre, mettant en scène les « raisons » n’a pas été retenu, pourrons nous envisager ce qu’il y a de positif ? On ne retient déjà que la critique – critique, faite, effectivement des surfaces écrans (ou contenu « manifeste »).

Admettons qu’il est difficile pour beaucoup d’entendre « mythologies » là où chacun affirme vouloir une approche rationnelle.

Et pourtant c’est l’envers de cette position « rationnelle » qui révèle le pourquoi de l’affaire ; l’affaire humaine. L’affaire c’est « l’homme - pourquoi ? », le questionnement qui s’inscrit au cœur de l’homme, devenu homme, par la Parole. La Parole séparatrice – libérant de l’obnubilation animalière – la séparation du mot et de la chose.

Inquiétante étrangeté – Intranquillité – que pose la Parole « là où faillit le mot, nulle chose peut advenir ». Sans les mots il n’y à rien – nihil - c’est pourquoi là où les mots manquent, la violence éclate.

Que ceci devienne un slogan – une affiche – invitant à ce « dialogue de sourd » qu’est le « dialogue » l’écoute professionnelle (sans métier – comme le réclame les théories comportementalistes et la psychanalyse révisée par ces théories) et aussitôt le mot retombant dans le signal …on se retrouve entre « brutes » tout juste civilisées, déjà plus – plus du tout – et je dirai tant mieux entre « bons sauvages » mais surtout plus confrontés à l’autre comme autre (avec son système de référence propre) etc.

L’exemple qui vient à l’esprit c’est bien sûr la rencontre avec le « renouveau religieux » chez les jeunes ( ?) particulièrement du côté musulman, intolérable aux conventions laïques incapables de comprendre qu’en opposant un dogme sans Tiers Garant (car si Dieu est mort, il n’y a plus même l’Image sainte, la Mère Patrie pour garantir contre l’irruption de la carence du Père …), invoquant ce « rien » (cette laïcité au fondement incompris ; la séparation de l’église et de l’état étant en rapport avec la séparation soma / psyché etc.) pour être tolérant tout en hurlant leur athéisme…

Voici précisément au moment où nous situant au cœur de cette Intranquillité – sans réponse – quelque chose peut se passer entre « nous ». Rien de plus difficile dans le carcan de la communication (format) que d’être entre « nous » sans nécessairement être « conviviaux » (même la fête n’est pas nécessairement festive , peut, doit être lieu d’un sacrifice etc.).

Une philosophie identitaire est-elle possible ? .

« La nature, si elle rencontre une fortune /
qui discorde d’elle, comme toute semence /
hors de sa région, réussit toujours mal.

Et si le monde là-bas avait égard /
au fondement que pose la nature, /
et le suivait, il aurait de bons habitants.

Mais vous tordez à la religion /
tel qui est né pour ceindre l’épée, /
et faites roi tel qui devrait prêcher ; /
c’est pourquoi vos pas sont hors chemin »

Dante Paradis VIII 139 – 148 Chant qui fait parler Charles Martel.

 « Un modèle de cet Polis existe dans le ciel pour tout homme qui veut le voir, et, l’ayant vu, régler d’après lui sa vie intérieure. Mais que cette Polis existe quelque part ou doive y exister un jour est chose sans importance : car c’est le seul à la politique duquel cet homme puisse jamais s’identifier »

Platon République. 592 b

La décadence spirituelle de la terre a déjà commencée, que les peuples sont menacés de perdre la dernière force spirituelle, celle qui leur permettrait du moins de voir et d’estimer comme telle cette dé – cadence (conçue dans sa relation au destin de « l’être »). Cette simple constation n’a rien à voir avec un pessimisme concernant la civilisation, rien non plus, bien sûr, avec un optimisme ; car l’obscurcissement du monde, la fuite des dieux, la destruction de la terre, la grégarisation de l’homme, la suspicion haineuse envers tout ce qui est créateur et libre, tout cela a déjà atteint, sur toute la terre de telles proportion, que des catégories aussi enfantines que pessimisme et optimisme sont depuis longtemps devenu ridicules. » Martin Heidegger (1952).

Je pensais donner ici un contre rendu de mes impressions sur la journée anniversaire de « Synthèse Nationale ». Mais ayant repris sur Internet des interviews conduites par, et de Tom Metzger représentant du W.P américain j’ai été frappé en les écoutant par le fait que l’appel à la race blanche, à la réaffirmation de sa suprématie ne reposait pas sur les références religion / culture – qui furent toujours rappelées dans chacune des tables rondes - mais essentiellement sur le Travail ; à la construction, la créativité, au génie propre à l’Homme Blanc. Cela peut s’expliquer si ce n’est par l’inculture des américains, le cow-boy, le pionnier etc que beaucoup de français (ne voulant pas se regarder au miroir) aiment à souligner, certainement par le flou religieux (multiplicité des sectes qui correspond à l’esprit protestant, cette laïcité cléricale !) qui y règne.

Je rappellerai avant d’aller plus loin, la figure (le type) du Travailleur que Ernst Jünger utilisait pour caractériser l’homme « moderne » en tant qu’homme au service de la technique ; un processus de désindividualisation qui n’était pas réservé aux seuls européens mais via des « idéologies » apparemment contradictoires qui se départageaient le « monde civilisé » (fascisme, nazisme, bolchevisme, communisme, new deal, taylorisme…) devaient être promus à l’échelle planétaire.

Le Travailleur était rien d’autre que l’esclave de l’ère de la technique.

La Technique arraisonnait les hommes et en faisait des travailleurs. Le travail ainsi annoncé se séparait définitivement de ce qui resterait un temps encore représenté par l’artisan qui seul permet de glorifier le travail humain (par lequel je désigne aussi l’artiste authentique c.-à-d. d’avant le marché de l’Art Naque, de cette infâme tribu, exposition universelle permanente). Temps fort court d’autant que les mouvements qui aujourd’hui sont désignés sous le label « écologie » saliront très vite l’image même de l’artisanat. Les mouvements de Réforme de la Vie fort mal compris en France et qui revinrent avec la force d’une révolution aux USA hélas piégées via nos « 68 » en hippismes chevelus. Demeurerait seul le Travailleur figure qui rendrait fort improbable une quelconque réactualisation de : Famille Patrie. Travail

Le Travailleur est en lui-même un déraciné ; le produit de son travail lui échappe dans la chaîne, les lieux de travail sont éloignés des foyers, rassemblés dans des ghettos dont certains furent présentés – par le fonctionnalisme d’un Le Corbusier comme « idylliques », et avant lui des utopies » tout naturellement socialistes ». La femme elle-même sous la coupe de cette figure du Travailleur, travailleuse elle-même n’étant plus au foyer pour s’occuper des enfants comment une famille digne de ce nom pouvait-elle exister ? Quelle patrie dans un monde sans aucun repère, aucune attache etc.

Cette désindividualisation qui caractérise le Travailleur, le « en masse », fait qu’il n’y a plus d’œuvre possible ; et le désœuvrement qui caractérisera l’après guerre n’est pas sans rapport à cette éradication du sens du « Faire » comme œuvrer. Mais comment être parvenu à  sacraliser un tel « faire » aliénant ? Il faudrait développer.

Une chose est certaine le travail dans cette perspective sans référence à la religion / culture est en soi une aliénation. Et en ce sens, le W. P américain nous renvoie, non point à un phénomène strictement américain mais au malaise dans la civilisation, c-à-d de l’Occident. Désolé, pour les autres, mais ailleurs il n’y a pas de civilisation, comme il n’y a guère plus de philosophie, il y a d’autres choses mais qui ne nous concernent pas !

Il faudrait aussi souligner que la spécificité anglo-saxonne : le pragmatisme, l’objectivisme, dénoncé par Nietzsche comme une paresse à penser, viennent d’une différence entre nos Lumières (athéisme) et leur Enlightenment (théiste) ; les USA repose sur une conspiration « naturelle » en tant qu’inhérente à ce théisme où le Grand Architecte est tout de même agissant et non un monde où l’homme se suffit à lui-même sans autre Garant que l’Humanité (des droits de l’homme, de l’égalité) qui est une pure abstraction. Cette différence n’est jamais assez mise en avant justifiée pour beaucoup par l’antipathie qu’inspire les frères trois points mais qui ne l’est pas lorsqu’on étudie de plus près les œuvres fondatrices de l’Enlightenment et la place qu’un Dieu y tient, alors que nos voltairiens dans leur fauteuil d’inconfort vocifèrent contre le Dieu, se veulent ses meurtriers.

Le fondement du malaise de l’Occident n’est pas objectif, ne prend pas sa source dans une causalité historique mais par couches sédimentaires de réaction au « sans cause » qui conduit à une certaine tonalité affective fondamentale dont le désœuvrement est un des épiphénomène ; car cette tonalité fondamentale est à chercher au cœur de la Technique planétaire, la planétarisation d’une dérive de l’occident ; sa fierté rendue dérisoire par les catastrophes qu’il a engendré au nom de son Progrès qui est en fait son erreur. Il y va d’un manquement à sa Mission.

Paradoxe ? Oui, ce que nous estimons le plus ou qu’on nous impose comme ce dont nous devons être fier et promouvoir, le Progrès n’est pas un progrès humain, donc pas un progrès du tout mais une dérive, un déraillement. Bien sûr si je suis mes inclinations je serais tenté de dire que l’effondrement a lieu avec la révolution de 1789 mais m’appuyant de ces mêmes inclinations , j’ajouterai ceci ; la France eut sa dernière chance à Versailles avec le retour du Soleil Roi (Louis XIV lecteur de Julien, de son Hélios Roi ?). : moment crucial où la capacité allégorique permet de nommer ce à quoi il ne faut plus croire pour designer ce à quoi nous devons nous soumettre… C’est-à-dire que l’on a en même temps le catholicisme et ces fondements mythologiques. Il suffit d’observer, contempler, méditer sur l’architecture du château de Versailles. Moment hautement poétique (c-à-d créatif) même si la rigidité antipoétique semble définir cette période surtout si nous lisons Pierre Corneille sans Thomas Boileau, Malherbes sans les Précieux considérés avec un paladin précurseur de Beaumarchais et du théâtre de boulevard des cocus, comme ridicules etc.

Est-ce que ceci énoncé nous devons préconiser pour se sortir de cette situation qui nous apparaît comme catastrophique – du simple plan national, une horreur – en « régressant » à un stade d’avant ? La décroissance ? Certainement une reconsidération d’une Mission inscrite en filigranes, toujours présente en arrière fond. Présente même dans la discorde des positions nationales, qui balancent entre une identité nationale strictement catholique (disons chrétienne) et des positions s’appuyant d’un paganisme souvent trop marqué de christianisme moralisateur bien que se revendiquant des celtes, incapables de se situer par-delà bien / mal (où toute épopée s’effondre dans le sentimentalisme manichéen, non plus le théâtre des cocus mais Broadway et Hollywood !)

Mais déjà, pour ressaisir cette Mission qui est au cœur de toutes les tendances de visées Identitaires européennes il nous faut penser ce qu’est l’Enracinement et surtout la nécessité d’un tel enracinement pour être non des (re) producteurs MAIS DES CRÉATEURS ! .

Mais avant d’essayer de saisir cet enracinement proprement européen, tel que je l’entends, je voudrais attirer l’attention sur la difficulté que représente, pour être entendu, le simple fait d’avoir eu 20 ans en 68, année qui n’aurait jamais du être retenue autrement que comme la campagne publicitaire la moins coûteuse au capitalisme pour imposer l’idéologie (ultra) libérale du Management généralisé que ces enragements de mars à mai furent, et rien d’autre !

Difficile d’avoir eu 20 ans en cette année là aujourd’hui parce que non seulement les médias les plus tapageurs mais aussi bien les tribunes libres, pour ou contre en refont un évènement, un point de départ de quelque chose d’important, sauf cette étude de marché utilisant les sondeurs marxistes, maoïstes comme « caches ». Il ne s’agissait nullement d’avant-gardes intellectuelles, pire tout ce petit monde de gauche rendait tout intellectuel authentique suspect ; la pensée devenait définitivement un « crime ».

Avoir eu 20 ans et avoir bien avant été en total désaccord, en rupture avec cette « idéologie » en marche, mais sans avoir été inscrit dans le « contre courant » dans un parti, un mouvement quelconque est difficile à soutenir. Je m’autorise que de moi-même mais appelé par l’Être. Comment soutenir cela ?

Mon opposition à la « démocratie », à l’égalitarisme, mon ralliement à l’appel du Général de Gaule, manifestation que je fis en compagnie d’amis de l’AF, mes attirances pour Occident… Qui se souvient de l’étudiant qui résista contre l’occupation de la mythique Sorbonne et qui s’écria «s’il y a plus de cours ici, la Sorbonne sera chez moi » et qui avait crée en 1967 le « cercle heideggérien » (développant surtout la poétique du « retournement natal » de Hölderlin) ? Sans doute personne.

Je précise tout cela car le lieu d’où l’on parle lorsqu’il n’est pas soutenu d’une étiquette, profession etc est plus difficile à tenir, communiquer aux autres bien que ce lieu d’où je parle est de la nécessité de l’enracinement. On ne parle pas de n’importe où même si on peut dire n’importe quoi, d’autant plus facilement aujourd’hui où la Référence absolue ou Tiers Garant est « manquant ».

D’où je parle ?
Du lieu de ma naissance, qui n’est un hasard que pour qui réfute la Tradition. Toute naissance est « inscrite » dans le Ciel avant d’être incarnée. Lieu : Paris, une famille française de souche creusoise pour la branche paternelle, en partie Alsacienne et Normande pour le côté maternelle. Père et mère nés à Paris ; deux arrondissements opposés l’un bourgeois l’autre ouvrier, pauvre. Un père né dans les dernières années du 19^ième siècle une mère au début du 20^ième. Ils ont 18 ans de différence. Deux éducations sévères mais différentes par le milieu, se rencontrant lors des grèves de 36 , d’un côté un cadre socialiste, patriote comme toute sa famille, athée (vaguement théiste), anticléricale, de l’autre une jeune ouvrière engagée élevée dans un pensionnat tenu par des religieuse dont elle gardera jusqu’à la fin de sa vie un souvenir horrible qui fera qu’elle sera croyante, allant parfois à l’église pour des raisons que je qualifierais d’esthétiques, mais aussi, à sa manière, anticléricale. Mon père sera lui un prédicateur des Lumières ; il me fit une « démonstration » à la manière des mécanistes du 18^ième  de ce qu’était toute « paroles de dieux » ; derrière une statue d’idole un homme avec un porte-voix ordonnant au peuple de se prosterner pour recevoir les ordres … Mon père visa mal, c’était la représentation même de l’absence de fondation d’un état reposant sur l’homme et rien que l’homme ; une telle autodétermination est une aberration. Je le clamais haut et fort, devant toute la famille réunie, j’avais 11 ans. Je reçu ma première et dernière claque. Jour mémorable.

Cela m’invita pas à servir aveuglément cette patrie dont le but était ce drôle de progrès … Il se trouve que ce progrès montrait déjà ses failles ; la menace nucléaire, une histoire récente catastrophique dans ses fastes soldatesques mêmes, rien qui vaille un quelconque sacrifice s’il n’y avait RIEN QUE ça ! Là est la clef de mon engagement où destin ; je demandais des fondations célestes. Des racines dans le ciel ! N’est-ce pas aussi la clef et de mon impossibilité à me convertir à un christianisme acosmique, et mon adhésion aux fastes des monarchies de Droit Divin pour ce qui n’avait pas à remonter trop loin dans le passé Occidental, ou le pouvoir des bardes, des trotts …. Dans le monde celtique et scandinave (suite dans ma lettre à deux amis intitulée In-Spiration)

Considérons donc maintenant le déracinement selon ce double enracinement Terre et Ciel (où le « et » joue un rôle lui-même double, de duel, non de synthèse, « et » comme ; lieu de manifestation de la Parole etc.)

a) L’aliénation, en allemand « Entfremdung“ se distingue de « Heimatlos »

b) L’éloignement des / du Dieu(x) ; il y a d’un côté « dieu est mort » et/ou le meurtre de Dieu, il y a plus profondément l’ « Entgöterrung »

L’aliénation ne doit pas être comprise au sens de Marx qui en isolant le « prolétariat » comme peuple du monde, et non comme une caste dans un peuple donc un phénomène international, Par cet internationalisme il arrache à la Terre natale, prépare les grandes migrations etc.

Il s’agit d’arrachement et déjà une déformation de ce qu’est l’Étranger, figure fondamental en langue allemande (qui ne confond pas cet Etranger avec le Juif Errant, le nomade en général etc.)

Il faut donc revenir de la lutte de classes qui brouille le national, au nationnel ; arrachement à la terre natale, ce natal qui est à comprendre dans la Dimension Humaine, non dans un sens animalier. La pire des aliénations est d’avoir réussi à convaincre, même appuyé de la Bible (sensé être parole de Dieu où Dieu est Parole donnant la langue à l’homme ; le pouvoir de séparation entre Mot et Chose) même au nom de la Bible d’avoir fait aussi de l’homme un animal !

L’homme n’est pas un animal.

Voilà l’affirmation qui, seule, nous permettra de nous engager pour une vraie révolution, au sens de remise sur orbite, et qui fait, en un certain sens de chaque homme (homme différencié) une étoile (mais aucunement une star !)

Si nous voulons signifier fortement à tous, à nous les occidentaux européens en danger, qu’il est nécessaire d’être enraciné pour produire il nous faut laisser un vocabulaire mis en honneur par l’ennemi pour nous y piéger ; à savoir le biologisme hérité de Darwin. Il vaut mieux être accusé d’être un « créationniste » que évolutionniste. Il vaut mieux éviter biologique, génétique . il vaudrait peut-être même éviter inné / acquis si cela renvoie au comportementaliste pavlovien et/ou à la psychologie cognitive – tout ce qui est de l’ordre de la quantité. nous devons lutter contre le Règne de la Quantité, nous devons aussi non pas seulement transvaluer les valeurs ou renverser le platonisme comme le proposait Nietzsche. Il faut critiquer la notion de valeur qui relève de l’économie dans un sens où le « foyer » n’est plus la « loi » .

L’homme doit se mesurer en ces temps de détresse à sa capacité d’assumer le Retrait des Dieux.

Ceci présuppose qu’il ne s’enlise pas dans l’enfer (le corps se divisant en pulsions se prenant pour but) ni, souffrant de cet abandon ne se jette « à corps perdu » dans ces diverses versions de l’angélisme ; formalisme, intégrisme etc. s’octroie des droits des indulgences pour aller au paradis qui n’est que la « condition de possibilité ou sphère des Idées.

Il doit participer. Il y a une descente aux enfers (caverne), il y a des épreuves et il y a la remontée comme il y a une descente de l’Idée etc.

Il n’y a aucune différence entre l’allégorie de la caverne et la Divine Comédie. Il y a ce qui devrait nous dispenser d’un yoga ou d’arts martiaux d’origine asiate  !!!

La terre natale est donnée par la langue. Dans la langue est déposé pour chacun son « daïmon ».

Les religions dites du livre – mais le Livre est dans le ciel – donnent une terre extra-terrestre dont il faut tenir compte.

Pour ce qui concerne l’occident ; seulement le Grec et le Latin, l’hébreux concerne une autre législation et qui dit que nous avons Rome et Jérusalem comme références nomme seulement pour cette dernière, un tombeau et un mont dont le nom est crâne. Lieux d’affrontement des 3 monothéismes et de leur coordinateur ou maître de ballet, le mono athéisme d’État !

Athènes et Rome donc comme fondation juridique et religieuse au sens pour les deux de « relier » « nouer ».

Et puis, hors du livre (unique en 3) il y a, tout aussi européennes, les langues celtes, slaves etc.

Enracinement et ancrage.

La langue maternelle donne terre – il n’y a pas d’autre bilinguisme que maternelle cas de langues régionales avec le français comme lien avec les autres régions. Le multilinguisme en dehors d’une érudition qui sera de toute manière limitée est déracinement.

L’imposition de l’anglais à tous est l’arrachement final ; une catastrophe.

SANS TITRE

En écoutant Verdi

En écoutant Wagner

A mes amis, fils du Waldgänger

Aux nouveaux résistants, ceux qu’on voudrait aujourd’hui faire passer pour collabos.

Un modèle de cette « Polis » existe dans le ciel pour tout homme qui veut le voir, et, l’ayant vu, régler d’après lui sa vie intérieure. Mais que cette Polis existe quelque part ou doive y exister un jour est chose sans importance : car c’est le seul à la politique duquel cet homme puisse jamais s’identifier » Platon République. 592 b

« Nous vivons en des temps où nous interpellent sans cesse des pouvoirs inquisitoriaux »

« …tout change lorsque la morale est remplacée par une sous-espèce de la technique, la propagande, et que les institutions se muent en armes de guerre civile. La décision revient alors à l’homme seul, sous la forme d’un dilemme, puisqu’une tierce conduite, la neutralité est exclue. »

« Les moyens de la physique, de la politique et de la morale sont devenus insuffisants : il est nécessaire de savoir ce que veut la terre »

3 citations tirées du « Traité du rebelle » ou le recours aux forêts de Ernst Jünger

« Zeus… Père du temps, ou : père de la terre, parce que c’est à sa nature, contrairement à l’éternelle tendance, de retourner LE DÉSIR DE QUITTER CE MONDE POUR L’ AUTRE EN UN DÉSIR DE QUITTER UN AUTRE MONDE POUR CELUI-CI «  Hölderlin, Remarque sur Antigone.

Au lieu de toujours parler des « autres », de s’intéresser aux autres, de se sentir concernés que par des « prochains » d’au-delà de nos frontières [47] , des pays du tiers monde, des pays en voie de développement et de leur proposer notre modèle de croissance « à la débandade » en feignant de les aider à devenir eux-mêmes, de les enfermer dans nos délires humanitaires pour les introduire à l’ordre d’un nouvel esclavage – en les ramenant ou les gardant chez nous sous les prétextes viciés de les en libérer et/ou de nous apporter la « diversité » (nous enrichir de leur « inculture »)…

Au lieu de reverser le racisme contre nous-mêmes par une repentance – forme perverse de la confession…

Au lieu de chercher sans cesse les informations - Les News ! développant à plaisir les peurs devenues coutumières ; les guerres sévissant dans les pays à dominante musulmane, bouddhiste plus rarement (chrétienne on a tendance à s’en foutre, non ? surtout en France laïque « bouffeuse de cathos ») présentées comme guerres de religions alors qu’il ne s’agit que de l’emprise commerciale arrogante – les Religions étant par leur Mythe fondateur au-dessus de ça ! - de proposer des utopies alter mondialistes qui ne sont qu’un autre présentoir (en sautoirs, breloques, imageries saint-sulpiciennes, moment de décadence confirmé d’un christianisme trop œcuménique) de la globalisation c.-à-d. de l’uniformisation – l’homme unidimensionnel de Marcus devenu réalité, l’homme d’Orwell devenu réalité, celui de Huxley, bien sûr, puisque lui était scientiste, un adorateur de la « chie anse » moderne bien que tous continuent de prétendre le contraire, tout cela n’inquiétant personne puisque personne est un masque que revêt ceux qui ne seront différents que par l’utilisation qu’ils feront d’un Mac (voire d’Ubuntu à la consonance plus exotique, celle d’un totem) plutôt que de Windows, fenêtres qui s’ouvrent sur la consommations d’infinies vistas…

Avec eux on participe volontairement ou non à la pensée unique, à sa forme la plus perverse sur la toile où « tout dire est possible » serait possible. Parole humiliée [48]  sur un Net interlope.

Au lieu de poursuivre les sectes (des « phénomènes », au sens de « Freaks », tellement néanderthaliens, je veux dire français des Lumières ! ) sans voir par exemple que la scientologie n’est rien d’autre que la science du management dans sa forme la plus crue – celle de notre président actuel ? Le pire étant, toujours en f.RANCE, idiotie suprême, d’épiloguer sur la dérive possible du « culturel » en « cultuel » en laïcité à téter sans modération et sans s’apercevoir que c’est histoire de cul  c.-à-d. de là où en sont restés avec Freud (complice ?) les analyses du malaise « religieux » dans la civilisation ! Le 21^ième siècle sera spirituel ou ne sera pas ! En France il ne pouvait être que « convulsif ». si on avait écouté Daumal [49] au lieu de Breton nous aurions pu risquer le Grand Jeu. Et il est trop vrai que dans un monde anglo-saxon mieux éclairé parce que ayant échappé aux ténèbres des Lumières par l’Enlightenment, ou germanique par l’Aufklärung, ce Grand Jeu, le grand risque consisterait en nos « hippies » confondus avec nos crétins de soixante-huit attardés devenus babas caviardés gauches bobos s’entortillant de serviettes de table a carreau ou de châles orange bonze qu’en f.RANCE nous l’avons dans l’Art - Naque ! Tribu d’imbéciles anti-spiritualités ! Alors ?

Et bien au lieu de s’intéresser à nos voisins uniquement dans leurs rapports politiques (leurs rapports aux Partis, aux Associations ; conseils de quartier etc.) à peine camouflés dans les leurres de la convivialité et du festif (armes politiques redoutables considérées mauvaises que si ce n’est pas les bobonnes gauches qui les utilisent…) pour leur servir du multiculturel – remix d’un tub bien connu médiocrité – avec repentance en bonus pour ceux qui en seraient restés à leurs régions, leur terre, qui oseraient encore ne pas voir le nomadisme, la déterritorialisation [50] d’un bon œil etc.

Au lieu de tout ça, tout rien… Il y avait cette autre voie, la voie superbe, qui est celle de la Tradition [51]  : où il revient à chacun de répondre à l’Appel de son Daïmon, de se réaliser sur cette terre poétiquement et non simplement plein de mérites, boursouflés, bourgeois, affirmant des valeurs, rien qu’une affaire de bourse et ne parvenant pas, bien sûr, à les transvaluer. Là serait l’erreur de Nietzsche d’avoir cherché à transvaluer les valeurs, se contentant de renverser le platonisme ? Nietzsche désirait autre chose que « valeur », qui appartient au « règne de la quantité » dénoncé par Guénon. Valeur est un concept d’économie sans foyer, déraciné ! Mais Nietzsche n’utilisait valeur que « par défaut » il nous appelait après Hölderlin à un « retournement natal », à être fidèle à la Terre.

Mais au lieu de ? Alors quoi ? Réponse trop simple, car elle parait réfuter l’apport de l’action du concret, en faisant un retour sur soi. Il parait seulement. Tant que nous séparons corps (l’enfer = pulsions se prenant pour but en soi au lieu de pulser…) et esprit (paradis qui ne devrait être que l’idéal) ayant oublié l’Âme (le Purgatoire, l’Entre) [52] , le « retour du poétique »

La perversion de nos sociétés postmodernes atteint son comble dans le rétro racisme (contemporain de la découverte supposée de rétrovirus à l’œuvre dans l’A.I.D.E.S toute humanitaire – monstre taisez vous !) ; que nous devions nous tous, européens de souche nous fustiger et croire à la Saga des banlieues… Je vous le dis en vérité, il n’y a pas de banlieues, il y a seulement la « décadence [53]  » de la « Polis » le mot cité ne pouvant plus s’accorder avec sa teneur platonicienne, laissons le mot grec, en évitant de le glisser dans les interprétations trop romaines d’un Leo Strauss ! L’état même, concept sédimentaire, magistralement conçu dans cette rencontre miraculeuse du Droit Romain et de la chrétienté

Il faudrait donc réaliser que la « mondialisation » ne date pas d’hier, qu’elle n’est pas apparue, comme ça, juste avec cette technologie débridée, l’alliance des apprentis sorciers et des manageurs, non ! Elle est le produit d’une sédimentation, lente non point linéaire historique mais historiale de textes fondateurs du droit romain et de la chrétienté. Cela est parfaitement analysé, étayé par Pierre Legendre. Je me retire devant son érudition magistrale.

Contrairement à certains qui pourraient profiter de ces travaux pour affirmer sans détour que la France trouve racines et sens uniquement dans le christianisme et la catholicité plus spécifiquement, il n’y a pas chez Legendre une telle prise de position militante. Il ne fait qu’œuvre d’érudition en mettant en avant ces fondements romano-chrétiens de l’État..

Ma position est par contre engagée, donc moins érudite ; une défense de l’Occident. Elle accuse la mondialisation d’être certes le produit de ces sédimentations textuelles mais d’être surtout le fruit gâté d’une désacralisation progressive inhérente au christianisme lui-même conduisant inexorablement à cette faillite suprême, à savoir aux droits de l’homme dont la concrétisation monstrueuse est ce marché de l’humanitaire qui achève de traiter les humains comme ressources parmi d’autres.

La mondialisation n’est rien d’autre qu’un avatar du cosmopolitisme que l’on trouve en germe chez (saint) Paul auteur qui apparaît à certains comme mystique – sur le chemin de Damas – mais qui est avant tout un « politique ». Il s’agit d’universaliser, il s’agit de déstabiliser les puissances regroupées autour de leurs dieux, ce en s’accaparant le monothéisme judaïque, pour étendre au monde entier « la vraie foi ». Cette accaparement s’effectue d’une manière extrêmement perverse, qui jouera un rôle frontal ; le baptême contre la circoncision ; l’esprit contre la lettre.

Retournement pervers contre le judaïsme dont il est issu car la prise au pied de la lettre, le littéralisme ne sera plus jamais absent du christianisme ordinaire ; religion du livre ? C’est ce qui serait à préciser, surtout à ceux qui rejettent, un autre livre en mains, les religions du livre et nous refont de l’oralité à qui mieux mieux. En tous les cas avec un Luther, un Calvin le littéralisme frappera de la manière la plus terrible en forçant la bible, montage de textes, dans les langues vernaculaires ; une désacralisation et une consécration « en masse » média. Une lettre, un littéralisme qui ne permet plus d’autres lectures que pragmatiques, politiques. Car comment sinon « tirer une politique des Écritures ». le montage théocratique [54] lui a besoin d’un fond « mythologique » (dans un sens positif), et ce fond ne peut agir au plan des langues qui n’ont pas la dimension du sacré en elles ou qui savent la conserver poétiquement. Notons que même dans les « traditions orales », où nous sommes accoutumées à n’entendre que « contes et légendes » (arts premiers) le conteur parle, l’autre langue, parle poétiquement – là encore, poétiquement signifie bien que je ne souscris pas aux thèses de Rousseau sur l’antériorité du chant et la « bonté » sauvage, tout au contraire le poétique est une forme mesurée d’un faire violence etc.

De strates en strates le cosmopolitisme concocté dans les épîtres pauliniennes, cosmopolitisme qui est, comme tout le christianisme très violemment anti-cosmique, qui est géopolitique, conduit finalement avant qu’on ne parle de mondialisation, à la mondialisation de la guerre, qui cesse d’être un art et devient une technique. L’étrange pacifisme chrétien, sa charité qui tue l’amour, qui met le A fatal qui excise le corps pour en libérer l’esprit entraîne progressivement, sinon dés les textes fondateurs, la figure du Guerrier à la rhétorique (du soldat). Il n’y a pas que le Guerrier qui est pris à la rhétorique (du Marchand) la grande figure du Prêtre s’estompe ainsi que celle du Roi. Les castes s’effondrent pour ne garder que le gouvernements des marchands et la diaspora des consommateurs….

Ceux qui accusent les Droits de l’homme doivent d’abord assumer cette critique du christianisme. Le nivellement a été effectué par le christianisme par sa conception dégradante de la nature – position anti-cosmique [55] - mais allant de paire son report contre le corps de l’homme du Logos. La parole chrétienne, le verbe réfute la corporéité ce qui conduira à l’exacerbation du « corporel » comme « viande » dans la perspective technicienne.

Cette position toute en « faiblesses » du christianisme ne se voit plus aujourd’hui où les intégrismes se retrouvent indéfectiblement ligués contre le cosmos, contre le logos et donc contre l’anthropos ! Cette véritable décadence que constitue cette « ligue » (ces légions) on la reproche à la construction d’un soulèvement orchestré en un évènement ; je veux nommer 68 ! Que ce soit les fervents soixante huit attardés ou leurs détracteurs ; il y a évènement. Des commémorations se préparent. Des réparations aussi.

Les mouvement « conservateurs » certes défenseurs de la France et de l’occident se braquent sur ce non évènement pour trouver ce qui aurait été la plus dure « atteinte des valeurs et des mœurs ». on ne s’est donc pas encore rendu compte qu’il n’y a de « valeurs » que dans l’économie. Défendre les valeurs c.-à-d. l’économie au sens bourgeois, au sens des comptables – pour être plus exact.

Posant les valeurs, une comptabilité ils ne peuvent faire le poids devant d’autres intégrismes (je préfère fondamentalismes) tout autant anti-cosmiques, anti-logos / anthropos qui jouent de cette comptabilité pour appuyer leur conception théocratique fondamentale (qui n’admet ni différence entre cultuel et culturel et encore moins entre privé et public !).

Si les laïques se ridiculisent, montrent tout simplement leurs trouilles devant l’Islam en se gargarisant de « le culturel oui, le cultuel, non » laissant grand ouvert la raie publique, les fondamentalistes chrétiens s’opposent tout en refusant la Guerre, il est vrai qu’ils sont devenus soldats rhéteurs, des marchands d’armes très facilement, un évangile positiviste ; le comtisme bien français borné, pendant du darwinisme animalier anglo-saxon et le messianisme marxiste, un fond commun, c.-à-d. aussi une catholicité au sens étymologique c’est en fait le christianisme (un relent d’orient) qui après avoir profité des forces vives de l’occident comme un parasite, contaminera plus facilement la planète toute entière, que désacralisée, il vendra clef en mains ses usines à miracles automobiles.

© Alain R. Giry 1995 - 2020

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[1] Martin Heidegger Les concepts fondamentaux de la métaphysique : Monde – Finitude – Solitude p.250

[2] Ces interventions couvrent les années 90 jusqu’à la première décade des années 2000. Dans l’ensemble j’ai effectué for peu de corrections, car comme toujours le style répond à l’Idée non point à la forme d’autant plus que je m’adresse à l’insu du sujet supposé savoir ... grand mystère de la communication …

[3] Écrit entre les deux tours de ces élections présidentielles : commentaire sur des propos entendus sur des radios diverses ou ramassés dans des conversations aux banalités des quotidiens du Cold Coffee Road…  

[4] L’Église défend la vie « Elle s’attaqua à Galilée et elle fit bien, parce que sa découverte d’abord, puis l’adaptation de celle-ci à l’économie des connaissances, tendaient à briser la croyance anthropocentrique en un univers crée pour l’homme. Elle s’opposa à Darwin, et fit bien, parce que le darwinisme à briser notre croyance en l’homme, être d’exception, crée expressément pour l’éternité » Miguel de Unamuno, 1912
Et j’ajoute « Elle ne s’opposa pas suffisamment à Marx qui permit aux masses démentes d’imposer leurs blasphèmes contre l’homme miracle. Elle ne s’opposa pas à Freud qui complétait Darwin pour réduire l’homme à un animal qu’en continuant sa croisade contre l’amour, sa fixation sur le sexe et l’espèce réduisant l’amour à la charité et l’ascétisme à la pénitence. Elle ne s’opposa plus à la violence faite à l’homme par le scientisme et participa toujours par son refus du Christ Cosmique confondu par elle aux sinistres gnosticismes à la destruction de la Terre dont nous sommes aujourd’hui témoin et contre quoi elle feint de s’engager tout en bénissant la croissance etc. » Alain R. Giry additions au Manifeste Juger la Science.

[5] Je pourrais mentionner l’axe des langues indo-européeenes mais il y a là un problème lorsque ces langues s’inventent, aryennes etc. Mais certainement le scandale ! je n’ajoute pas l’Arabe à la suite de l’Hébreux, je ne respecte pas la convention selon laquelle ; on doit aux arabes absolument tout, nos chiffres, Platon, Aristote et j’ai même entendu une petite prof’ souligner qu’ils inventèrent la démocratie et le respect de la femme ! Je suis sans excuses en effet mes chers concitoyens mais cette langue n’appartient pas à la culture européenne mais à une autre civilisation , à l’empire ottoman, respectons cette théocratie à sa place. Je souligne d’autre part ceci ; un peuple (c’est-à-dire une langue qui porte comme tel un « moment » de la Parole) ce peuple demeuré conquérant, qui doit convertir affirme par cela même qu’il n’est pas Élu. D’incertains christianismes sont aussi dans cette situation bancale d’autant plus qu’ils n’ont plus de langue, plus de dialectes mais des parlures baragouins juridiques « morales » plaqués sur du spirituel relatif. Le Peuple Elu, peut, à la Rigueur, devoir reconquérir, il n’a pas à conquérir, sa différence ne peut être reconnue ou tolérée ; il est Différent radicalement. Il est ce qu’il sera dans la Parole etc. Ce qui est nécessairement douloureux pour qui l’admire sans pouvoir y appartenir.

[6] Et lorsque nous apprenons ce jour qu’un prêtre ose priver une église de ses cloches pour ne pas gêner la population musulmane de sa paroisse de Sartrouville… il y a de quoi s’inquiéter…

[7] … moi qui suis peut-être juif, qui suis sans aucun doute un de ceux qui crièrent avec Maurice Clavel contre les clameurs de 68 « et Dieu, nom de dieu ! », et pire encore qui confondit l’Être (heideggérien) et son oubli avec le Retrait et l’Attente du Messie et qui tenta même de se convertir au catholicisme… Ces mois ne pouvaient savoir et surtout croire que …

[8] Remarque discrète et terrible ; voyez la manière dont on insiste sur René Char résistant sans pouvoir – sans vouloir – comprendre sa langue, sa poésie comme Résistance (déjà en la mettant au même plan que des Aragon, Eluard etc.)  ; une poésie pensant la technique, sa promotion dans un nazisme à l’œuvre (je développe cela ailleurs).

[9] « En réalité les traités de Saint Augustin et de tant d’autres, sur le sexe et le mariage, sont des traités sur l’organisation de la vie générique et rappellent singulièrement des dissertations sur l’élevage. La destinée et l’amour personnels y font totalement défaut. Le phénomène de l’amour qui se distingue radicalement à la fois du phénomène physiologique de la satisfaction sexuelle et du phénomène social de la vie de l’espèce dans la famille, n’est mentionné par personne. (…) Bien que pour la pensée chrétienne, la vie du sexe soit restée un fait exclusivement physiologique et social concernant la vie de l’espèce, et non celle de l’individu, elle institua le sacrement du mariage. Or, le sacrement étant toujours lié à la vie intime de la personne, il en résulte pour le monde chrétien une prodigieuse tragédie. La vie de la personne se trouve être sacrifiée à celle de l’espèce et de la société » N. Berdiaev, De la destination de l’homme.

« Il n’existe pas d’enfer, en tant que sphère objectivée de l’être, c’est là une idée totalement athée et l’admettre reviendrait à nier Dieu. (…) L’enfer n’existe nulle part en dehors de cette sphère illusoire, non-ontique, de l’isolement du sujet en lui-même » ibid

« La nature de l’acte créateur ne peut être comprise que par distinction d’avec la naissance et par opposition avec elle. (…) l’acte créateur est toujours issu de la liberté, alors que la naissance est issue des entrailles de la nature » Ibid.

[10] Que seul, à la connaissance définit, circonscrit et attaque avec rigueur, Pierre Legendre, historien du droit et psychanalyste.

[11] Paraphrase de Hölderlin.

[12] Formation n’a donc rien à voir avec ces formations expéditives et leurs formateurs en série inventant pour pallier à la carence « expérientielle », cette série tueuse de (pseudo) diplômes tant aimés dans notre bon pays.

[13] Variations (acausalité) reliées, c’est ce que comprend la théorie de la Relativité, non point ce qu’en a conclu le sens commun , que tout est relatif , tout se vaut (veaux !) etc.

[14] intersubjectivité : l’inter permet d’éviter les dangereux écueils d’un « monde intérieur », du « strictement subjectif, rien que subjectif » de la psychologie des archétypes (Jung) comme de l’inconscient (trop) personnel, restrictif de Freud… etc.

[15] La métaphysique détermine le « destin » historique (le menant hors histoire) de la société occidentale. C’est pour simplifier à l’extrême ; le moment où quelque part, dans un moment Grec, nous sommes venus à croire qu’il faut faire venir à « stase » (zum Stand bringen ) l’étant afin de le maîtriser plutôt que de le laisser être dans son devenir ouvert et chaotique. Etc. Métaphysique pourrait être abruptement traduit par « mort à la physis ! » ce qui est en soi une explication de l’état de la planète.

[16] J’entends par hétérophonie dirigée, la plupart des musiques traditionnelles. J’ai en tête, l’extraordinaire jeu de superpositions « déconcertantes » d’un morceau de musique coréenne « Sinawi » où chaque musicien joue ses airs préférés sans se soucier de ce que jouent les autres ; juxtapositions, entrelacs créant un champ mélodique rhizomatique etc.

[17] L’expression est empruntée à Günther Anders pour désigner un certain état de faits « depuis Auschwitz » mais entendu dans le chœur qui ouvre l’acte 2 de l’Antigone de Sophocle. Dans sa plus haute traduction, celle de Hölderlin : Ungeheuer ist viel. Doch nichts / Ungeheuer, als der Mensch.
Que je vous donne ainsi dans mon étrange Français : « Beaucoup (est) dénoté. Mais nul plus dénoté que l’Anthropos ». Un jeu sur l’homophonie entre le Grec « déïnotaton » et dénoté s’ajoute à la traduction de Hölderlin…

[18] Les exemples cités pourraient entrer en fait dans la catégorie des bruits ou bruitages, se mesurer au taux de décibels à de strictes nuisances sonores si…

[19] Rien d’africain, le « rap » était / est originairement une manière de parler-chanter, équivalent dans le jazz, si une telle comparaison n’est pas désabusée, au « Sprachgesang » de la musique sérielle, élément non isolable etc. Rien d’africain déjà dans le jazz qui est plus que l’expression des esclaves opprimés la mise au pas de ces esclaves en devenir « travailleurs » aux rythmes du temps « serpillière » (ragtime) de la Machine !

[20] Je me souviendrai toujours de mon ami Chuck, noir américain, qui refusait de danser tant il était fatigué, insulté en sa chair pensante de se voir toujours rappeler qu’il devait « avoir le rythme dans le sang ». Attitude saine qu’on ne retrouve pas dans le chaloupé dégingandé de nos blacks, beurs, latinos et autres gringalets gonflés de testostérone en sachet sniffé à la place des herbes des dieux, de knack en crack !

[21] Un exemple pris sur le vif : « Il est nécessaire de construire des mosquées, car sur les pauvres musulmans d’en France pèsent un patrimoine d’églises, de cathédrales, de christianisme, bien trop lourd !!! »

[22] Tout en se mettant à admirer, par peur et non pas uniquement téléguidé par la culpabilité fabriquée par des historiens minables, des restes de traditions comme « le respect des personnes âgées », « la liberté de l’enfant » dans les « familles tribus » c’est-à-dire ailleurs, un ailleurs qui n’existe d’ailleurs plus ! Et qui n’est pas dévasté que par le vilain exploiteur occidental mais aussi avec les désirs de ceux qui ne sont pas que des victimes etc.

[23] Il paraît que les théories de Darwin sont intouchables, sinon on passe dans le camp créationniste et c’est pas bien, pas bien du tout ! Je ne suis pas créationniste, je défends les théories de Hoyle.Jje préfère descendre de spores de champignon provenant de météorites que des singes descendus de l’homme !

[24] sauf que, pour la science manipulatrice, l’homme n’est plus rien qu’un animal ! retour à la nature effectué tout de même ? Certainement pas dans le sens que le mot « Physis » retenait contre « natura ». Un détour qui contient son à venir : Logos ?

[25] Cette dernière ne peut être comprise que dans la perspective symbolique telle qu’exprimée dans les écrits de Julien (dit l’Apostat) autour des rites d’Attis etc.

[26] Le Nomos, camp, l’état d’exception, et ce qui reste après Auschwitz Cf. les travaux de Giorgio Agamben. Pour la chorégraphie politique Cf. les travaux de Pierre Legendre.

[27] Conditions a priori de l’émergence des « phénomènes » ; ce que nous percevons et qui nous perçoit, d’une autre manière etc. Cf. Kant ; critique de la raison pure (première édition).

[28] Si l’on veut bien créer des contrats emplois vieux, ce n’est pas tant pour l’expérience que parce qu’il faut exploiter, user jusqu’à la corde les survivants que nous sommes ! Se reporter à mon site ; textes sur l’A.P.A et « Vieillir sans ire » dans la rubrique « lorsque la techno-médecine se prend pour éthique »

[29] Bien que Charles Melman, freudien, ait pu développer une intéressante critique de cette conception de la « libre disposition de son corps » dans son ouvrage L’Homme sans qualité, il demeure très en dessous des perspectives entrevues par James Hillman à travers sa longue carrière. On peut, pour introduction à ces travaux, se référer à la compilation d’articles de Thomas Moore « Blue Fire » malheureusement pas traduite en français. Les quelques ouvrages traduits de Hillman peuvent donner une idée – mais l’idée que la France s’en fait, elle le dit assez en le publiant dans des collections new age…

[30] En fait l’identité une et figée (communautarisme) est déjà sinon un « pseudo », un principe radical, terroriste, d’exclusion !!! Et puis « definitio est negatio » alors, si on ne dialectise pas, c’est la sclérose !

[31] Le véritable problème des religions aujourd’hui, c’est leur contamination par le mono - athéisme capitalistique ! On le voit avec toutes les hindouisteries bombastiques, les bouddhisteries compatissantes nécrophiles, les feng shui néo taoïstes confucéens et autres arts démartialisées, fabriques de nouveaux automates d’avant clonage sériel.

[32] Puisqu’il n’y a même plus la possibilité d’un recours aux forêts, que tout l’espace « vital » est quadrillé etc.

[33] Cette inquiétante préférence pour les crémations, les cimetières qui ne sont mêmes plus des lieux de repos mais visités par des curieux, terrains menacés par les promoteurs etc.

[34] Cf. Mon site à la rubrique « homoérotisme » ; heureusement les uranistes ne sont pas gays !

[35] Il n’y a ici aucun jugement moral, seulement un refus de la restriction que fait subir à l’amour ce simple savoir faire. C’était là où l’irruption du SIDA aurait pu être, avec le réveil concomitant du fascisme médical, un levier de conscience etc. Cf. mes travaux sur cette question « Sida & existence » et mon Manifeste Usa (1987-89)

[36] Rappelons que tous rapports, dit sexuels en jargon animalier, entre hommes, de femmes entre elles sont condamnés par toutes les religions y compris le scientisme qui penche sur des thèses biologiques ; la suppression dans le DSM 4 de l’homosexualité, donc le fait qu’elle n’est plus une maladie mentale est une autre manière (gardant d’ailleurs des expressions comme « désordres du comportement sexuel » etc.) de dire comme Freud (dans son article de 1923 sur un cas d’homosexualité féminine) ; à la biologie ! au bûcher ! Tout le tintouin libérateur, style » gay pride, les adoptions en chaîne, inséminations artificieuses etc. est là pour faire le bruit nécessaire, pour camoufler l’1-des-Sens à l’œuvre. Il y a devant d’abord un « marché de la pornographie » fonctionnant avec la mauvaise foi des campagnes de prévention, la lutte contre la pédophilie. Porno ne désigne pas Prostitué(e), Hétaïre, Hiérodule mais le porc tel que présenté comme antidote ou dote dans le moralisme religieux ordinaire ! Ajoutons que lorsque les putes se défendent elles deviennent souvent effroyablement moralistes. L’immoraliste est un moraliste de toute façon, c’est le propre d’un langage resté manichéen par nécessité.

[37] sinon déjà bien avant dans certains mouvements dits de la « réforme de la vie » tant décriés en France où ils sont allégrement confondus aux origines du fascisme, voire bien avant préparées dans des mouvances philosophiques hermétiques chrétiennes ; Renaissance, Romantisme Allemand.

[38] Comment déjà voulez vous pallier à cet effet de serre que (une partie de) vos scientifiques dénoncent aujourd’hui alors que le choix qui a été fait dans et par la « métaphysique » par vous et l’ensemble des scientifiques, par nous tous, (où est-ce plutôt la métaphysique qui nous a choisis pour rendre possible ce qu’aurait pu être l’Hespérie, une véritable mission occidentale ?) ce choix ne pouvait mener que là où nous en sommes (à supposer qu’il ne faudra pas entendre encore 10 ans pour que votre inconscience soit éclairée par le coût à payer !) ? La science est métaphysique elle n’admet pas le monde tel qu’il est, la religion courante préférait l’au-delà au monde, la science fiche cet au-delà dans ses constructions de progrès objectifs totalement imaginaire et nuisibles au monde comme tel. Elle s’est trompée – et ça bien sûr seule une élite pensante l’admettra – ou plutôt a été trompée sur les fondements qu’elles croient toujours, niaise comme elle est, avoir dépassés, la métaphysique ! Il y avait d’autres chemins, ouverts par la Parole, ce n’est certes pas la voie du Tao qui accepte tellement les cycles « naturels » que l’homme y perd la parole, qui pourra y suffire, même s’il y a sur cette voie des petits dépassements de cette métaphysique qui nous tue à petits feux invisibles… Si on ne peut plus arrêter, ce qu’il faut désormais être vraiment crétins pour l’appeler encore progrès, il est possible d’ouvrir quelques brèches, éclater la gangues d’abstractions mortifères… et ne pas s’en satisfaire … car il s’agit de faire face désormais à l’apocalyptique pour y entendre l’appel de la Parole … La difficulté pour la plupart, et des français surtout parce que politiquement engagés ( ?) farouchement apoétiques , c’est qu’il n’y va plus de décision tractées, collectivement portées ; il y va d’un engagement singulier et intersubjectif. En fait ce qui reste possible, c’est ce que l’esprit scientiste refuse, question de pouvoir, en y voyant qu’anarchie, la créativité ouverte au Rien, au Chaos. Ce qui bien sûr, n’est pas du ressort de l’anarchie commune mais des anarques (comme les nommaient Ernst Jünger)

[39] Dans Essais & Conférences mais surtout dans « l’affaire de la pensée » et un texte à l’adresse des ingénieurs « Langue de tradition & langue technique »

[40] De toute manière il est un « philosophe » et la philosophie n’a plus de fonction « véritative » celle-ci étant tenu par le discours scientifique (en perspectives spectaculaires ; scientisme) etc.

[41] Et l’on sait comment les intellectuels de gauche ont à l’avance décidé de la positivité « révolutionnaire » de ce négatif. Les questions que je posais à Deleuze :

« Pourquoi la déterritorialisation est-elle obligatoirement positive, positive c.-à-d. révolutionnaire ?

« Pourquoi l’ancrage « symbolique » est-il nécessairement une mauvaise piste ? ». Que le travail d’écriture soit déconstruction certes s’opposant ou plutôt en contradistinction avec une « langue fixée / figée » d’accord, mais cela ne revient pas nécessairement à l’étranger au sens de l’émigré, mais au sens entendu et fort de l’Étranger. L’exemple éculé de ce que font les noirs de l’anglais mis en relation à ce qu’il dit de Kafka montre certes pas assez que …les déracinés ne sont pas nécessairement un révolté au sens du surréalisme :

« Ces gens ne sauraient être intéressants dans la mesure où ils supportent le travail, avec ou non toutes les autres misères. Comment cela les élèverait-il si la révolte n’est pas en eux la plus forte ? (…) Je hais, moi, de toutes mes forces, cet asservissement qu’on veut me faire voir. Je plains l’homme d’y être condamné, de ne pouvoir en général s’y soustraire, mais ce n’est pas la dureté de sa peine qui me dispose en sa faveur, c’est et ce ne saurait être que la vigueur de sa protestation » Nadja, p 78

L’exemple montre néanmoins le « politiquement correct » de Deleuze… Le slang, le jazz ne constituent pas obligatoirement un travail d’écriture c.-à-d. l’Appel au Sens manquant. Le gospel (mis-spelling de god –spell… un charme) est-il nécessairement une réponse à l’Appel du Logos ? etc

[42] Il est difficile aujourd’hui où « qualité de la vie » est un label de saisir la distance entre quantité et qualité comme d’opposer avoir (faire) / être. Être est chez Sartre passé comme revendication du « fasciste » etc.

[43] Chacun s’investit non par rapport à sa motivation (conscient) mais son désir. C’est lorsque le désir est « visible » que souvent le bât blesse. Désir ne veut pas dire désir sexuel, appétit mais quelque chose que Szondi a mis en avant ; les pulsions. Les pulsions s’articulent à partir de l’Interdit or c’est l’interdit aujourd’hui que nous voulons lever au nom des « libertés », des « droits » … en libre service.

[44] Notons comment du côté élections, les français rêvent d’un état de « cohabitations suspectes » permanentes ou d’un état androgyne… dans le plus pur style des utopies du 19 siècles ? états sans père – désespéré….

[45] Et au cas où on voudrait faire passer l’Abbé Pierre du côté de l’humanitaire … et bien non ! il ne mâchait pas ses mots, il ne ménageait pas ses interlocuteurs, il ne parlait pas une langue automatique ; les mots venaient de la Parole… » Mais voilà cette Parole n’est pas donnée à tous ou plutôt elle n’est pas entendue par tous car beaucoup se sont figés dans une attitude, laïque chez beaucoup, athée, qui aujourd’hui craque avec le retour boomerang dans son anti-spiritualité des « religions » monologiques - le terrorisme est une nécessité interne aux lumières qui éclairent ce monde …

[46] Avant la manipulation d’une culpabilité qui ne donne que preuve que notre civilisation est plutôt que décadence, « sans forces » et qui construit un antiracisme hautement pervers, le jeu détestable entre d’un côté les commémorations de la déportations où reste cantonnés le Juif et de l’autre l’exaltation d’un avenir hors camp, du monde Arabe. L’utilisation perverse du « sionisme » pour dire qu’on n’est pas antisémite etc.

[47] Si seulement nous pouvions comprendre que nos médecins sans frontières jouent le même rôle que les distributeurs de whisky chez les indiens d’Amériques, il y a de cela si longtemps… Je me demande aussi si les Évangiles ne sont pas aussi un alcool distribué d’une manière inconsidérée

[48] Ouvrage de Ellul à lire même, si comme moi, nous n’avons pas une très grande sympathie pour l’église réformée, et sommes testez favorable à la révocation de l’édit de Nantes… Attention je maintiens une existence authentique possible en réseau, je suis réac mais pas encore absolument ringard

[49] Qui s’inscrivait dans un courant plus poétique que politique et surtout dans une constellation de pratiques spirituelles, les mouvements de Réforme de la Vie etc.

[50] C’est là en effet un curieux phénomène du postérieur de la modernité que d’avoir considéré la « déterritorialisation » comme toujours progressive et révolutionnaire, et d’avoir ainsi retourné la figure poétique du « Wanderer » proche du Maquisard en celui du nomade « sans but », du désœuvré. Cette position a été popularisée par Deleuze etc.

[51] La Tradition n’est pas autre chose que ce qui soutient la reconnaissance de l’être là dans sa constitution par et pour l’Être selon ses Époques (fut-ce la prégnance de l’oubli)

L’Initiation n’est rien d’autre que ce qui en cet être peut l’introduire à reconnaître sa constitution dans l’Être ; il renaît à sa dimension proprement humaine, se libère du plan biologique etc.

[52] Je suppose ma lecture du divin Dante connue.

[53] En Français dans le texte…

[54] C’est à l’œuvre du Dante - et non à Bossuet, qui vient trop tard, en « contre réforme » - qu’il est nécessaire de se reporter pour se soutenir du fond mythologique et maintenir « l’enjeu théocratique » proprement occidental (à développer)

[55] ce jugement est à mesurer ; il y a chez les mystiques chrétiens, chez des auteurs chrétiens qui ont pu échapper à l’inquisition des « retournements » vers le natal cosmique ; Bernard Silvestre, Hildegarde de Bingen, l’architecture romane (et gothique) elle-même reprend corps entre ciel et terre etc.