Franche - Fourbe - Maonneries

 


La Franc-Maonnerie È fille naturelle de lĠŽglise romaine

 

 

 

Ç LĠarchidiacre sĠadressant ˆ Eve, Sara Emmanuelle de Maupers

(...) Il croit Ç analyser È, il creuse la fosse de son ‰me et retourne vers un nŽant qui ne peut plus sĠappeler que lĠEnfer, - car il est ˆ jamais trop tard pour nĠtre plus. Nous sommes irrŽvocables.

- Le glas se fait entendre  -  Oui, la Foi nous enveloppe ! LĠunivers nĠest que son symbole. Il faut penser. Il faut agir. Nous sommes contraints ˆ cet esclavage : penser. En douter cĠest encore y obŽir. (...). Agissons de manire ˆ ce quĠun Dieu puisse devenir en nous ! (...). Toutes songeries contraires ˆ lĠaugmentation de notre ‰me en Dieu, sont du temps perdu. È 
Villiers de lĠIsle Adam, Axel, le Monde Religieux, Scne VI.

 

I - Introduction.

[Si je devais Žcrire, faire une confŽrence sur la Franc-Maonnerie et ses multiples facettes (et tre ainsi, ˆ mon insu, par les actualitŽs, la curiositŽ bavarde des journaleux dans lĠair du temps ?), je ne commencerais a) ni par une attaque de front, me posant comme sujet supposŽ savoir la vŽritŽ impeccable sur ces sociŽtŽs discrtes et non point secrtes[1]  b) ni comme celui qui recherche lĠobjectivitŽ (manire dĠtre le plus souvent le Ç ni ... ni È plein de Ç bon sens È) c) ni en utilisant les mmes armes que ceux que lĠon a dŽfinit ˆ lĠavance comme fauteurs, comme des agents du Diable[2].]

 

 

Si je devais Žcrire, dans lĠemprise de la question mme, faire une confŽrence sur la Franc-Maonnerie et ses multiples facettes...

 

Peut-tre commencerais-je par me demander ; mais, enfin quĠest-ce qui attire tant vers ces sectes et surtout pourquoi mme dans les rangs catholiques ?  QuĠest-ce qui leur manque de si vital pour que ces sectes les attirent ? Questions dignes dĠtre posŽes pour garder lĠaplomb. 

 

 

A se poser, oui, mais pas nĠimporte comment, mais ˆ partir de la question fondamentale, et constitutive de lĠtre parlant que nous sommes, le plus in-quiŽtant[3] , ˆ savoir  Ç pourquoi y a-t-il quelque chose plut™t que rien ? È [4].

 

Or si nous nĠaccueillons pas cette question comme (un) Mystre nous serons immŽdiatement tentŽs de chercher ˆ y rŽpondre en construisant des Ç machines de capture È. Nous serons alors tout disposŽs ˆ entrer dans la secte la plus actuelle, la plus mondaine lĠƒglise Positiviste, Žglise des plus performante, religion de la science (scientisme) qui rŽside au cÏur de la Maonnerie pour travailler le corps social Ç ˆ mort È.

 

La Maonnerie est la couverture Ç spirituelle È de cette promotion dĠune science qui serait LA Science comme SĠAVOIR absolu - le Ç sĠ È pose lĠAVOIR contre lĠĉTRE, ce que justement Hegel - Maon ? - ne fait pas. En dĠautres termes un savoir qui vise ˆ remplacer Dieu et qui donc comme tel nĠaura plus ˆ faire ˆ lĠhomme mais au surhomme. LĠhomme peut dispara”tre en prenant sa place dans le Ge-stell (mot complexe traduit le plus couramment par Arraisonnement et qui nous renvoie aux confŽrences, essais de Martin Heidegger sur la Technique. Peut-tre reviendrai je lˆ-dessus, plus tard.

 

SĠAVOIR cĠest refuser le Mystre (en prŽtendant dŽtenir le Ç secret È, la formule du monde) sĠest ˆ tout prix vouloir dŽmystifier, apporter les lumires de la raison et proposer de sĠapproprier lĠŽtant dans son ensemble (lutter contre la Ç nature È, jamais plus dŽfinie, ds que Ç Natura È a traduit Ç Phusis È), de contr™ler par cette raison (par calcul) les choses et les hommes comme choses (produits) - cĠest le Management que lĠon retrouve ˆ tous les niveaux de nos sociŽtŽs actuelles jusquĠˆ dans nos dŽserts mentaux etc.

 

Dire que ces sectes, voulant prendre la place de Dieu, prennent donc la position du Tentateur ce nĠest pas suffisant pour cette efficacitŽ, que nous souhaitons, ˆ savoir, faire revenir ˆ la foi catholique, dĠautant que le Tentateur a pŽnŽtrŽ le Ç discours catholique È au quotidien : le vocabulaire, le style de lĠŽglise conciliaire est imbibŽ de Ç maonnismes È, sinon un produit de la Maonnerie elle-mme.  

 

Notons encore que lorsque lĠEglise sĠest opposŽe aux sectes (maonniques), elle lĠa fait en posant devant elles le Dogme, certes, cela est juste mais elle nĠa pas fait descendre en mme temps sur ces sectes, ce qui est lĠessence (la fondation) du Dogme, la surnaturalitŽ.

 

Serait-ce donc un manque dĠEsprit, une perte du sens du SacrŽ, dĠune certaine tenue Ç initiatique È du Rite romain qui seraient ˆ lĠorigine de lĠattrait pour ces sectes qui pourtant montrent toujours un double visage, grimace du Trikster – le Bateleur.  

 

(fin de lĠintroduction).

 

 

Corps de la confŽrence.

 

Premire partie.

 

Si je devais Žcrire sur les Frres Trois Points É et bien,  

 

Tout de go, sans ambages, je les situent, tentateurs :  ils sĠadressent ˆ lĠHumanitŽ, comme lĠAdversaire au Christ au dŽsert.

 

Ç JŽsus, aprs son baptme, fut conduit au dŽsert par l'Esprit pour tre tentŽ par le dŽmon. Aprs avoir ježnŽ quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s'approcha et lui dit : 1) Ç Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. È Mais JŽsus rŽpondit : Ç Il est Žcrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. È  Alors le dŽmon l'emmne ˆ la ville sainte, ˆ JŽrusalem, le place au sommet du Temple et lui dit : 2)  Ç Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est Žcrit : Il donnera pour toi des ordres ˆ ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. È JŽsus lui dŽclara : Ç Il est encore Žcrit : Tu ne mettras pas ˆ l'Žpreuve le Seigneur ton Dieu. È Le dŽmon l'emmne encore sur une trs haute montagne et lui fait voir tous les royaumes du monde avec leur gloire. Il lui dit :3) Ç Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m'adorer. È Alors, JŽsus lui dit : Ç Arrire, Satan ! Car il est Žcrit : C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c'est lui seul que tu adoreras. È Alors le dŽmon le quitte. Voici que des anges s'approchrent de lui, et ils le servaient. È Mt IV 1-11

 

 

Il sĠagit de 3 Çpouvoirs È sur les choses et les tres humains, il sĠagit de Ç power over È non de Ç power within È. AcquŽrir de tels pouvoirs il est fort difficile dĠy rŽsister. Seul un esprit fort, donc jamais une masse, peut sĠen dŽfendre. CĠest bien pourquoi les Frres 3 points parlent au gŽnŽrique, parle ˆ lĠHumanitŽ de fraternitŽ dĠŽgalitŽ et moins de libertŽ quĠils le prŽtendent.

 

QuĠest-ce que cette HumanitŽ ? Je laisse Pessoa rŽpondre :

 

ÇJe considŽrai que Dieu, tout en Žtant improbable, pouvait exister ; quĠil pouvait donc se faire quĠon doive lĠadorer ; mais quand ˆ lĠHumanitŽ, simple concept biologique ne signifiant rien dĠautre que lĠespce animale humaine, elle nĠŽtait pas plus digne  dĠadoration que nĠimporte quelle autre espce animale. Ce culte de lĠHumanitŽ, avec ses rites de LibertŽ et dĠEgalitŽ, mĠa toujours paru une reviviscence des cultes antiques, o les animaux Žtaient tenus pour des dieux, ou bien o les dieux avaient des ttes dĠanimaux È Fernando Pessoa, Le Livre de lĠIntranquillitŽ I, p.104

 

Seul un esprit fort peut rŽsister dĠune manire certaine ˆ ces tentations. Il est facile de nous le dŽmontrer (ˆ nous-mmes). Ainsi le voyons-nous bien lorsque nous prions et demandons dans nos prires que le Seigneur, que la Sainte Vierge nous aident, voire nous exhaussent, nous voyons bien lorsque ce ne sont pas des actes superstitieux que nos demandes sont dĠabord mondaines. Or, si lĠEvangile nous invite ˆ demander et nous assure dĠune satisfaction cĠest par le principe du meilleur possible et de sa reconnaissance en toute situation que cette satisfaction a lieu - or ? Et bien ce meilleur possible nĠest pas satisfaisant pour notre ego, qui ne manquera pas le plus souvent dĠtre blessŽ, et parfois mme, ˆ divers degrŽ tendra ˆ en vouloir le plus ˆ Dieu. Ainsi la btise de Voltaire est mise ˆ nu lorsquĠil interprte contre le grand Leibniz, ce principe du meilleur possible comme de lĠoptimisme et accuse Dieu dĠtre loin dĠtre bon. Cette btise argumentaire se retrouve partout et est propre ˆ tout ce qui ne voit, nĠentend quĠen sourd et aveugle. SurditŽ et cŽcitŽ qui ne sont pas propres ˆ cette philosophie vulgaire mais ˆ tout le bavardage, la curiositŽ qui nous encombrent mais nous sŽduisent en ce monde.

 

Le plus couramment, nous sentant comme jetŽ en ce monde, engluŽs, noyŽs, nous coulons le plus souvent et le plus simplement tombons victimes des variantes infinies de ces 3 tentations.

 

Alors ? ... et bien

 

La Maonnerie spŽculative nous tente dans nos dŽserts, nous guettent dans nos faiblesses, notre amour propre, cherche ˆ satisfaire notre orgueil pour nous proposer des pouvoirs, lesquels pouvoirs sont occultŽs (parce quĠinexistants) mis en rŽserve pour les initiŽs lointains de hauts grades, lˆ o il nĠy a plus que la brutalitŽ de la Ç volontŽ È de puissance, rien que lĠAngoisse de la question du Ç Pourquoi ? È sans rŽponse puisque lĠHumanitŽ qui encercle cette maonnerie, cette HumanitŽ, cette abstraction ne sĠouvre sur rien : le serpent se mord la queue Ç Ouroboros È.

 

Et voici le Rien qui ne peut sĠouvrir[5].

 

Aussi, attention, ne prŽjugeons pas de nos forces, tre catholique nĠest pas une question de forme, de formalitŽs celles-ci pouvant tre satisfaites trs simplement, en apparence par vertu dĠhypocrisie. Et nul nĠest a lĠabri de cette hypocrisie qui est aussi constituante de notre tre moyen et quotidien que lĠAngoisse (Sorge) quĠelle recouvre.

 

A ces 3 tentations nous succombons dĠautant plus facilement que nous nĠaurons pas ŽprouvŽ authentiquement la question fondamentale qui Žchoit seul, ˆ lĠhomme de toute la crŽation ÇPourquoi quelque chose plut™t que rien È soit que nous y aurons rŽpondu par compensation Ç psychologique È par un Dieu de pure extŽrioritŽ qui nĠest pas le Dieu Vivant ou bien par des Ç dieux È - entitŽs - reprŽsentant des Ç pouvoirs È.

 

Mettre un Dieu tampon contre lĠAbime menaant de la question fondamentale inassumŽe cĠest ce que fait Descartes par lĠhypothse du Malin GŽnie, faisant ainsi du Malin GŽnie son Dieu et nous introduisant dans un monde mŽcanique, un monde livrŽ ˆ nos calculs ...

 

De lĠune et lĠautre position nous ne sommes jamais ˆ lĠabri, jamais indemnes car pour que Dieu soit le Vrai Dieu il ne faut pas seulement adhŽrer, il y a ˆ rŽpondre ˆ son Appel. RŽpondre ˆ IL.SE.DONNE (Pre, Fils, Saint-Esprit) : Il se donne ici maintenant, toujours dŽjˆ, et non dans une attente, cette attente o demeurent les Errants : attente du messie, attente du grand soir, attente bestiaude dĠun progrs Žternel. Il se donne pour nous sauver, pour nous sortir de a la vie brute, il nous demande de sĠex-ister vers Lui, en Lui sans sĠy dissoudre comme le professe un certain orient dŽsorientŽ.

 

Alors nous ne pouvons que constater ™ combien il est difficile de renoncer mme ˆ ce qui nous encombre. Comme il est difficile de ne pas tre tentŽ !

 

 

Deuxime partie.

 

CĠest pourquoi, si je devais faire une confŽrence sur la Franc-Maonnerie ...

 

Si je devais Žcrire sur la Franc-Maonnerie avant mme de me reporter aux documents, aux pices ˆ conviction (ˆ ma disposition), je me demanderais dĠabord pourquoi ce sujet en quelque faon fascine non seulement tant de personnes (les masses medias en tte puisque y conspirant ?) mais aussi pourquoi je rŽpond en quelque sorte de cette fascination, fascination dĠattraction ou de rŽpulsion, justifiŽe ou non par un dogme.

 

Peut-tre commencerais-je par me demander ; mais enfin quĠest-ce qui attire tant vers ces sectes et surtout pourquoi mme dans les rangs catholiques ? QuĠest-ce qui leur manque pour que ces sectes attirent ? Lˆ semble tre la question ˆ (se) poser. 

 

En fait la meilleure manire dĠentrer au vif du sujet cĠest de nous demander sincrement, par un exemple notoire, quĠest-ce qui a attirŽ Mozart vers la Franc-Maonnerie et surtout composer le meilleur de sa musique. Par lˆ je nĠentends pas seulement les compositions ŽtiquetŽes Ç maonniques È mais jĠintgre ˆ celles-ci certains mouvements de certaines symphonies ou de ces opŽras (si pleins par ailleurs de roucoulades et de chansonnettes trs 18ime  - vous remarquerez que je nĠapprŽcie pas trop ce Mozart et son 18ime ) et comme un achvement de cette plus grande perfection maonnique son Requiem (achevŽ dit-on par son lŽgendaire ennemi ?). 

 

NĠest-ce pas dans cette orbe maonnique que Mozart Žchappe un peu ˆ ce qui le dŽfinit, ˆ savoir cette nouveautŽ, son propre style ; avoir mis de la ÇpsychologieÈ dans la musique. Avant lui, dit-on, il y avait seulement, ou presque, quĠun hiŽratisme mathŽmatique[6] ou bien ˆ ce mme hiŽratisme sĠajoutait quelques agrŽments pour les ftes dĠEtat, jeux dĠartifices dĠeau et de feu[7]

 

 

QuĠest-ce qui manquait ˆ Mozart et que satisfait la Maonnerie ?

 

Je viens de dire que le Ç maonnique È ajoute une touche autre que ce qui dŽfinit Mozart dans lĠhistoire de la musique. Ajoute, donne une armature, une ossature sans quoi le gŽnie infantile serait sans doute omniprŽsent.

 

Mais cet ajout doit tre pensŽ. Il sĠagit seulement dĠune forme ajoutŽe  qui corrige, remŽdie ˆ du simplement fluvial versatile Žvoquant Ideen Flucht, la fuite des idŽes si caractŽristique de la phase maniaque du maniaco-dŽpressif. AjoutŽe ne signifie donc pas une forme Žtrangre, surajoutŽe. Mozart y est intŽgrŽ autant quĠil lĠintgre.

 

Ne perdons pas notre question Ç QuĠest-ce qui manquait ˆ Mozart et que la Maonnerie comblerait ? È Question que nous devons (nous) poser en mme temps : QuĠest-ce qui nous manque consciemment ou inconsciemment ou qui nous gne, nous agace, nous dŽgoute et qui nous fait nous intŽresser ˆ cette maonnerie ?

 

Pour le cas Mozart nous pouvons rŽpondre : Une structure et une Ç libertŽ È ? Il se sent autorisŽ ˆ quelque chose de plus sans oubliŽ quelque chose de moins, ˆ savoir une justification de ses libertinages. Le formalisme rituel de la Franc-Maonnerie libŽrerait de la contrainte de quelque chose dĠextŽrieur ? Or, lˆ o se fait sentir le Ç besoin È de se libŽrer de quelque chose ou de quelquĠun, nous renonons ˆ la libertŽ comme essence pour sĠengager, activistes, dans la tourmente des Ç mouvements de libŽration È.

 

La Franc-Maonnerie rŽsume, condense cette erreur : vouloir se libŽrer de quelque chose, en fait de la LibertŽ mme. Par cet aspect la Franc-Maonnerie est anhistorique car toute lĠinvention de lĠHistoire linŽaire (progressive) tient ˆ cette sorte de peur quĠinspire la LibertŽ. Sartre rŽsume cette peur dans la fameuse sentence Ç nous sommes condamnŽs ˆ tre libre È que contient en concentrŽ lĠautre formule du mme Sartre Ç lĠenfer cĠest les autres È. Sartre cependant assume jusquĠˆ dans la Mauvaise Foi cette insŽcuritŽ de lĠtre au monde o sans Dieu, Žminemment seul tout homme doit se faire son propre dieu – ˆ mort[8]. Alors Camus ne pourra reconna”tre quĠun seul acte libre le suicide et comme nous ne sommes pas au Ç Pays de la Terre Pure È, il nĠy a plus mme dĠHonneur de mourir face au Soleil : il nĠy a que le masque grimaant de la mort-but. 

 

Par cette tendance ˆ Ç vouloir È se libŽrer de ... la LibertŽ...

 

Par lˆ nous ouvrons sur toutes les formes possibles de totalitarisme.

 

Ce processus de Ç libŽration È est bien analysŽ, ˆ travers lĠÏuvre de Dosto•evski, par Berdiaev, je pourrai y renvoyer le temps voulu. Quant ˆ notre Mozart Maon, et bien ...

 

Mozart se libre de ... Dieu ? Ou du Ç jugement de Dieu È ?

 

Mozart confond Dieu avec le Ç jugement de Dieu È. QuĠentend-je par Ç Jugement de Dieu È, rien qui soit Ç de È Dieu mais ce qui se surajoute, extŽrieurs aux Paroles du Christ, construisant un b‰timent, une institution de droits Žtrangers aux 4 Evangiles, rŽminiscences de lĠAncienne Loi. CĠest sur ce Ç jugement de Dieu È que se fondent dĠailleurs la plupart des critiques du catholicisme en particulier et du christianisme en gŽnŽral et qui ouvrent la porte des sectes.  

 

Ces critiques classiques sont mises en avant par Hobbes dans son LŽviathan (chapitre Ç Of the Kingdom of Darkness) et dans les Ç AutoritŽs thŽologique & politique È de Spinoza o ce dernier au chapitre VII sĠoppose ˆ la papautŽ et montre ainsi parfaitement ce que veut la Maonnerie par cette rgle dĠhermŽneutique :

 

Ç É il ne doit y avoir dĠautre rgle dĠinterprŽtation que la lumire commune ˆ tous; il nĠy a pas de lumire supŽrieure ˆ la nature, il nĠy a pas dĠautoritŽ extŽrieure aux hommes È Îuvres, ƒditions de la PlŽiade p.734.

 

En cela Ç il nĠy a pas dĠautoritŽ extŽrieur ˆ lĠhomme È, tient tout le projet promŽthŽen, remontant ˆ un Mythos  - toujours distinguer, et dans cet ordre, Mythos, Logos, Epos -  projet que reprend Faust, et que continue, perpŽtue  ce maonnage quĠest le dit transhumanisme.  

 

[É note qui peut tre omise lors dĠune lectureÉ ][9]

 

Reprenons : quĠest-ce quĠapporte, pour notre Mozart, le rituel maonnique de la Flute EnchantŽe[10] ? Rien dĠautre que lĠillusion propre aux jeux initiatiques, que lĠhomme peut sĠautofondŽ ds quĠil nĠest pas un simple Papageno, un simple perroquet. Ironie de Bergman qui concentre toute sa mise en scne sur ce couple ... ou bien triste constatation que nous sommes au monde rien que pour a, rien que a, moins que a comme nous y invite la religion de la science - le scientisme ambiant, propre ˆ nos modernitŽs et ˆ ses Ç post È ?

 

Une chose est certaine ...

 

Ds que lĠhomme ne trouve plus de rŽponse satisfaisante en sa seule animalitŽ mais cependant refuse (dĠtre questionnŽ par) la question fondamentale il cherchera des compensations immŽdiates (formules Ç magiques È, actes apotropa•ques, tous les Ç petits arrangement avec la mort È) et se fermera ˆ lĠAppel de Dieu – le Dieu Vivant.

 

Il sera nŽcessairement tentŽ par ces pouvoirs proposŽs par les sectes qui sont du ressort du Malin. Il sera entravŽ dans sa qute, le seul but de son existence : son Salut.

 

İ A.R GIRY, Marseille, avril 2019.

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L'Eglise et le Satanisme

 

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[1] É cĠest ainsi quĠelles se dŽfinissent, jetant immŽdiatement leurs adversaires dans un jeu de mots presque inextricable.

[2] É en brandissant la devise V.I.T.R.I.O. L  c-ˆ-d Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem : Ç Visite l'intŽrieur de la terre et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachŽe È - c-ˆ-d une Nekhya ou le Solve et Coagula de lĠArcane XV du Tarot de Marseille comme preuves irrŽfutables  du Malin GŽnie ˆ lĠÏuvre etc. lĠexpression Malin GŽnie est ˆ suivre É chez Descartes ! CF. infra.

[3] DŽfinition la plus vive de lĠhomme comme Ç to deinotaton È que nous donne Sophocle dans Antigone, deuxime ChÏur, Strophe 1 etc.

[4] Cette question est posŽe par la dŽfinition de lĠAnthropos comme Ç lĠIn-quiŽtant È, le Merveilleux au sens quĠavait le mot Merveille dans la prose mŽdiŽvale, ŽludŽe par cette Ç rŽponse È qui donne beaucoup ˆ penser dans lĠantistrophe du ChÏur dĠ Îdipe ˆ Colone Ç Ne pas na”tre / vaut mieux, que tout, ou du moins / retourner vite / dĠo on est venu È. attention aux conclusions h‰tives conduites par lĠobsession dŽmographique : ce manque de QualitŽ. 

[5] [Ouvrir le Rien revenant aux Potes en proximitŽ de Dieu (par lĠAppel de lĠĉtre) et rares, trop rares sont de tels Potes.]

[6] Note 1 : On pensera nŽcessairement ˆ Bach, que par dŽformation scientiste on met en rapport avec Esher et Gšdel, pour, en mme temps, prŽtendre que Bach serait ˆ lui seul la musique religieuse au point o on entend dire que si Bach Žtait la religion on serait nŽcessairement converti - une sottise courante ?

 

[7] Note 2 : Petite histoire de la musique :

LĠon pense ˆ Lully sans trop savoir ce quĠest le Ç Baroque È dont Rameau, ˆ cause des Lumires sĠŽloigne dŽjˆ beaucoup. Aprs Mozart et ses ajouts de psychologue, Beethoven sera le grand sociologue o Dieu dans lĠhymne ˆ la joie de la fameuse 9me symphonie sera en fait lĠĉtre Suprme international. Beethoven Žtait Maon et comme Mozart Ç catholique È, il ajoutera son instinct sociologue ˆ la psychologie

Arrive Wagner, le cas est plus gnant, son caractre fort, a rŽsistŽ aux appels rŽpŽtŽs des loges, aussi le musicologue Ç maon È Chailley, malgrŽ tous ces efforts pour rŽduire Parsifal ˆ un opŽra maonnique Žchoue misŽrablement. CĠest que Wagner est un penseur, et qui pense authentiquement ne peut sĠen remettre corps et ‰me ˆ cette Ç dŽpense È. Notons que ce qui relie Wagner ˆ cette forme de Maonnerie que fut (reste) le N.S est strictement extŽrieur ˆ lĠÏuvre de Wagner etc. Wagner pense en direction non dĠune synthse du corps et de lĠ‰me mais pense dans un temps de dŽtresse ce qui seul sauve : ˆ savoir le Lien ˆ lĠĉtre, ˆ Dieu (dŽveloppements dans mon journal mŽtaphysique)É ... il ne manquerait plus que la biologie pour que la musique achve la formule o lĠhomme moderne se reconnait : H = f(P+S /B)  version scientifique de lĠhomme de lĠhumanisme dŽfini par son animalitŽ ˆ laquelle sĠajoute la Ratio (penser calculante ?) nous voici dans lĠimmonde du rap et de la techno !. 

 

[8] Un Michel Henri cherchera ainsi vainement pour Žviter ce Ç suicide È de la raison, dans la pure immanente : Dieu et lĠaudŽtermination de soi, comme

[9] [En fait de jugement de Dieu, nous avons des hommes, lĠHumanitŽ (Masse, pesanteur, troupeaux dĠanimaux arraisonnŽs) jouets de lĠAdversaire É que sert la Maonnerie cette forme nouvelle dĠune constante Ç rŽaction È humaine reposant sur la constitution mme de lĠhomme ˆ savoir lĠinquiŽtante ŽtrangetŽ de son tre au monde, le constat quĠil nĠest pas auto-fondŽ. DĠo viennent les enfants ? A y rŽpondre on tombe sur un mur. Il faut tre un animal pour se contenter de la rŽponse : dĠun rapport sexuel ! CĠest ˆ a que nous rŽintroduisait un Freud, ˆ lĠanimalitŽ, en cela il ne faisait que sĠen tenir ˆ la pseudo dŽfinition de lĠhomme animal pourvu de raison (raison un accident ?) lˆ o la formule grecque dŽsigne lĠAnthropos comme ĉtre Parlant ! Oui, car parler nĠest pas bavarder, mais comme lĠindique, un apparent mot valise lĠAnthropos est le Parltre. Il parle de (provenance) lĠĉtre. Ce qui se comprend fort bien du Prologue du saint Evangile de Jean.]

[10] Nous pouvons nous reporter ˆ lĠouvrage de Jacques Chailley (musicologue, et certainement Maon) Ç La Flžte EnchantŽe, OpŽra Maonnique È Editions Robert Laffont, collection Diapason, 1968 !