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Analyse existentielle 
Investir le phantasme scientifiquement - pour quelle liberté ?
 

 

Marguerite Duras, dans sa "Vie matérielle", au chapitre sur Les hommes précise d'une part que Tous les hommes sont en puissance d'être des homosexuels, il ne leur manque que de le savoir, de rencontrer l'incident ou l'évidence qui leur révèlera (p. 38) mais de l'autre que un homme qui n'a pas connu de femme, qui n'a jamais touché le corps d'une femme, qui n'a peut-être jamais lu des livres de femmes… et qui croit cependant avoir fait une carrière littéraire, il se trompe. On ne peut ignorer une donnée pareille et être un maître à penser même pour ses pairs " (p. 41). " Il faut ouvrir à l'inconnu, que cet inconnu entre et gêne " (p. 42). Car " Là où l'imaginaire est le plus fort c'est entre l'homme et la femme " (p. 39). Il n'y a pas d'homosexualité entre femmes, il y a des femmes entre elles qui parlent de … leurs amants ou de l'unique amant. Elles parlent des hommes pour être féministes. " Je crois que la conduite de l'homme en général, avec la femme est une conduite brutale. Mais cette conduite ne prouve pas que l'homme soit brutal ou autoritaire, elle prouve que l'homme est ainsi dans le couple hétérosexuel ". Etre féministe ne sera pas être " entre femmes " mais espérer que dans le couple,  l'homme puisse être engagé dans la seule relation qui soit "productrice d'imagination, la relation d'un homme et d'une femme. Car  Entre hommes il ne peut rien y avoir d'autre que du sexe et rien que ça ; " La passion de l'homosexualité c'est l'homosexualité. Ce que l'homosexuel aime comme son amant, sa patrie, sa création, sa terre, ce n'est pas son amant, c'est l'homosexualité  (p.41). " L'hétérosexualité est dangereuse, c'est là qu'on est tenté d'atteindre à la dualité parfaite du désir " (p.40) . 



 

 

Pierre Legendre

... lancera ainsi la question homosexuelle  : "Pour emprunter à la veine soixante-huitarde, je dirai : nous sommes tous des homosexuels. Je dirai même plus : le problème se pose pour chaque être humain de n'être pas que ça ! En effet, pour chacun, homme ou femme, selon le corps, la relation de la vie se noue toujours avec un autre qui est le même que soi : la mère au temps où la question de différence entre les sexes ne se pose pas. Le destin ultérieur de cette mise initiale appartient à chacun. En tant que choix d'objet amoureux, c'est plus qu'une affaire privée, ça relève de l'intime. Le pouvoir n'a pas à s'immiscer là-dedans ; ça ne relève pas de la sphère publique au sens institutionnel du terme " (Interview dans Télérama n° 2555 (30 décembre 98). 

" L'apparition d'un type humain nouveau, qui " crèverait tous les plafonds métaphysiques et psychiques habituels ", la poste-modernité la fait surgir, poussant jusqu'à son terme la nouvelle doxa de l'homme total : l'avènement de l'individu, au sens plein du mot, l'humain de l'en-deça de la division, enlacé avec son image, c'est-à-dire affranchi de la confrontation subjective à la différence des sexes et revendiquant, selon la formule militante, reconnaissance légale. Un thème importé d'Amérique - des États-Unis, nouveau nombril du monde, lieu-Référence de la société libérée - fascine : conflict-free sexuality. Ravalée au niveau d'une idéologie de masse, l'homosexualité - position subjective - est censée apurer les comptes historiques de la répression du sexe en Occident et démontrer, par la pensée-acte et par des thèses d'un simplisme accessible à tous, l'inanité des questionnements classiques autour de l'interdit. (…) Faire comprendre que les fragiles construction de la Raison sont institutionnelles et que ruiner le cadre normatif, au nom du principe de plaisir - et, prétend-on aussi, de la démocratie planétaire " (La 901ième Conclusion, pp. 412-413) 

Bien entendre ceci : "... le passage à l'acte hitlérien a opéré un retournement, en articulant les laborieuses constructions de la casuistique européenne, juive et non juive, par une mise en scène de la filiation comme pure corporalité"  

Transformation de la "chair parlante" en "viande de boucherie" ! 

 


1. Où la question de l'homosexualité ne se pose pas

2. Pourquoi investir scientifiquement le phantasme ? 

3. Il n'y a pas de communauté de désir

Que je sois d'accord avec la position de Pierre Legendre sur la question des homosexualités (tout en utilisant cette question pour critiquer une certaine psychanalyse dévoyée, sans inconscient, donc sans Parole etc.) m'exclue nécessairement et fort heureusement des "gay studies", je les remets ici à leur place,de LGBêtises, les étudie comme des propositions pour un marché du fantasme : ce fantasme qui, comme le rêve n'appartenant à personne d'autre qu'au sujet (personne ne peut rêver à la place d'un autre), ne demande qu'à déborder. La logique hitlérienne a installé la logique hédoniste, qui refuse la dimension sacrificielle de la vie. Aujourd'hui, chacun peut fabriquer sa raison dès lors que le fantasme prime et que le droit n'est qu'une machine à enregistrer des pratiques sociales" Entretien avec P. Legendre, le Monde, 2002. 

Il va s'en dire alors que je ne peux soutenir les positions de Marcela Iacub, exposées dans son livre "Le crime était presque sexuel" (Editions EPEL, 2002), où elle fait très précisément du "droit positif" un enregistreur des pratiques sociales et l'hymne à la  modernité et ses "post"... 

 


Pourquoi rends tu hommage vénérable Socrate
A ce jeune homme constamment ? ne connais-tu rien de plus grand ?
Pourquoi ton œil avec amour
Le regarde-t-il comme un dieu ? 

Qui a pensé le plus profond aime le plus vivant !
Comprend haute vertu qui a regardé dans le monde,
Et les sages en ont du penchant
Souvent à la fin pour le beau 

 

 

 

Si nous pouvions comprendre ce poème de Hölderlin, l'entendre poétiquement, tout exposé sur quelque amour d'hommes serait immédiatement inutile. Mais il y a déjà outre le risque de ramener toute une Grèce des hellénistes, celui de reconduire tout un monde de clichés d'une Grèce qui ne serait pas même celle de Goethe et Winckelmann ou du romantisme allemand mais celle des historiens où se conçoivent toutes ces théories sur la dite homosexualité qui de près ou de loin se ramènent aux clichés freudiens devenu universel et qu'un Freud résuma dans un court article de 1922, La tête de Méduse ; comme les Grecs étaient fortement homosexuels, ils avaient peur de La femme, hors la femme est l'incarnation de la castration (castration sur laquelle on ne s'interroge bien sûr pas) donc elle a (absorbé) le phallus ... Logique implacable qui est sans aucun doute de la même trempe que cette "preuve" de l'(in) existence de Dieu consistant à dire que s'il n'existait pas il manquerait. Or une telle logique peut s'appliquer à Hölderlin si en bon élève de la modernité, reportant l'œuvre sur la biographie du poète, nous y trouvons une mère castratrice et un père absent ou mort. C'est ce qu'a fait sans vergogne un Laplanche dans son Hölderlin et la question du père. Encore une histoire d'Oedipe qui se passe d'écouter le texte de Sophocle dans l'Originelletté du Dasein Grec, qui refuse d'y être confrontée. Encore une manière de se passer de la Poésie, du Langage pour éviter encore d'être mis en présence de ce qui vraiment nous fait Homme et nous assigne un courage propre ; celui d'un être-là global qui prend Lieu et Lien non pas seulement par la face devenue fictive de l'Ame - de la psyché ou des savoirs objectifs - mais d'abord et essentiellement par sa Leiblichkeit (corporéité essentielle). Encore donc une manière de se passer du Langage dont les écrivains eux-mêmes qui essayeront de parler (de) leur désir d'homme seront bien sûr les premières victimes.

 Quant aux autres, ceux qui n'écrivent pas mais qu'on laisse éventuellement se propager, les "auteurs" de gay writings, ils se maintiennent dans les strictes limites du psychosocial et parlent de ce fait un langage qui ne leur appartient pas, un langage technicien, un langage aliéné. Leur désir reste prisonnier de ce qu'on dit de ce Désirer. Ils sont homosexuels et quand on les croit dans leur croyance (délire d'être) "femme" alors on fabrique du "transsexuel". On ratifie dangereusement le Phantasme dans le Réel. On empêche la symbolisation.

 Alors quelque chose continuera de déranger. Ce désir qui désire toujours "à côté" des "normes", se situe en marges de ce que définit comme normal une "Weltanschauung" qui scientifique, scientiste pour être plus exacte, n'en repose pas moins avant tout sur le F.C.M et ses interprétations "métaphysiques" - où le désir d'un homme pour un homme est exclu nécessairement comme maladie hellénique.

 Mise entre parenthèses immédiate de la finalité reproductive, de son impératif catégorique physique, "croissez et multipliez !" ce Désirer hors normes ouvre alors son royaume du "mal", un royaume du plaisir sans considération du principe de réalité sociétale. Il ne peut que déranger. Que sans plus de formalités nous y voyions l'occasion de sortir d'un incertain conformisme, d'en faire l'économie, tout en nous autorisant du même coup à proposer une épochè qui ne soit plus seulement intellectuelle mais plus profonde, physique sera pour beaucoup une preuve de plus d'un détournement proprement pervers de la loi.

 En nous éloignant ainsi des lieux communs sur la question qui n'en est pas une, du désir dit "au même sexe", nous nous exposerons nécessairement beaucoup plus à vif que dans toute revendication de "visibilité". Certes et déjà parce que le Leib et son Langagement singulier, à l'encontre du Körper (le Leib en mode "objet" ?), ne seront nullement décomposables en peau, muscles, organes, ni en diverses zones érogènes ou spécialisations supposées du désir strictement sexuel, ne seront pas favorables au marketing de facture anglo-saxonne.

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Pour quoi investir scientifiquement le phantasme ? 

"Turpe autem est innaturaliter virum in muliere, turpius in membris propiis, turpissimum muliere inter se et viros inter se, diabolicum si vir vel mulier exerceat cum bruto animali." Thomas de Chobham, cité par P. Legendre, l'Amour du Censeur.

Parce que efficace, le discours scientifique est le moins approprié pour l'approche de ce qui est proprement humain. Ainsi lorsqu'il investit les divers régions de la réalité humaine, que se constituent diverses sciences "humaines", il ne faut plus s'attendre à une meilleure compréhension du sens de l'existence mais à une stricte description de phénomènes extérieurs (comportements) visant à la seule exploitation de "ressources humaines". Cela est d'autant plus évident que la recherche dans ces domaines dépend aujourd'hui, non plus de l'Université mais de la stricte demande des entreprises.  Ainsi lorsqu'un nouveau champ d'investigation se constitue ayant pour "fond" les 'homosexualités (les Gay & Lesbian Studies dans les pays anglo-saxons) les finalités "gestionnaires" ne peuvent pas plus être ignorées que d'éventuels échantillonnages génétiques visant à définir une humanité exempte d'homosexualité.

Il ne faut pas oublier en effet que toute psychologie, toute sociologie sont vouées scientifiquement à disparaître pour céder la place à la biologie : appréciation génique de singularités jugées pathologique et / ou déviantes par rapport à des normes statistiques. Homosexualité (comme malgré lui le terme "Gay" ) recouvre essentiellement un champ délimité à l'avance et uniquement par le médico-légalisme, les a priori juridictionnels des mono(a)théismes d'État. Il n'y va donc de rien d'autre que de la construction d'événements, de comportements nullement d'une expression de vécus singuliers.

De fait et tout d'abord la "sexualité" en générale ne peut être autre chose qu'un catégoriel projeté des recherches zoo-biologiques sur l'homme, projection fondée sur sa définition la plus douteuse - mais la plus efficace - par la métaphysique comme animal rationnel.

La sexualité est un ensemble de processus "complexes" , une gamme restreinte de fonctions anatomiques et physiologiques dont le but, plus ou moins soutenu par un plaisir quantifiable, est la seule reproduction. But animal qui curieusement devient chez l'homme du Fond Commun Mosaïque le premier de ses impératifs supposés religieux " croissez et multipliez ! ". Ce déplacement du "naturel" au "culturel" devrait être suffisant pour (dé)montrer que l'homme agit immédiatement sur un Autre plan que la sexualité (reproduction) mais contradictoirement il lui sert à redonner une norme plutôt animalière à l'humanité toute entière.

Ainsi la femme n'existerait que pour l'homme et ne s'accomplirait qu'en tant que mère. L'homme ne serait finalement pleinement homme qu'en tant que fonction et père voire comme simple "brute", strict géniteur

Remarque 1  Cette différence fondamentale (entre simple géniteur et Père) qui sépare plus définitivement l'homme de l'animal est aujourd'hui hélas à peine reconnue par quelques juristes. On se plaît communément à l'oublier. On se complaît surtout à brouiller les cartes.

De fait l'homme et la femme sont devenus dans nos sociétés de dogme industriel pas autre chose que des objets sexués mâles ou femelles, unités de travail-loisir à entretenir, à réparer ou jeter... Mais cependant la véritable différence (homme / animal) s'effectue par la distinction entre un Mourir et un simple périr. La Mort n'est possible que pour un être-parlant, le Mortel. Elle est même ce qui ouvre à l'homme son Monde comme Monde (vs Environnement). C'est pourquoi les non-reproducteurs seront perçus par la majorité des hommes comme une réalité angoissante. Ils posent l'immédiate insuffisance de la perpétuation (d'une espèce) pour l'homme et la nécessité d'une Quête du Sens - la quête proprement humaine.

On ne répond pas à la question "d'où viennent les enfants ?" par une description technique de la reproduction sexuée (et sa prescription) car cette question en cache une autre, de beaucoup la plus fondamentale, la question du Sens de l'Entre. Question du Sens à donner à (ou plus exactement) par la Mort à l'exister comme tel.

Alors le Désirer d'un homme pour un autre homme rompant la chaîne reproductive met l'homme sans descendance face à face à la seule certitude constituante de l'être pour la mort. Si des conduites de diversions ne se mettent pas systématiquement en place ce sera l'occasion de réaliser une véritable existence humaine. Ce n'est pas pour rien que Platon dans le Banquet séparait (avec les deux Aphrodite) les reproducteurs des non-reproducteurs en donnant aux derniers l'avantage de pouvoir s'engager dans la Philosophie c'est-à-dire dans l'auto connaissance de l'être.

Serait-t-il ainsi possible de comprendre plus essentiellement ce Désirer d'homme à homme comme posé par la Mort-même pour qu'elle soit visible et donc assumée dans son être-même ?

Mais manque encore une compréhension de ce Désirer dans la perspective constituante de la Neutralité qui précède la sexuation et qui n'a donc rien à voir avec la bisexualité freudienne ou l'unisexe des sociologues. Il serait donc plus juste de reprendre le terme d'Androgyne, à la Tradition (alchimique) hélas bien mal comprise depuis que la psychologie dite de la profondeur s'en est emparé pour faire entrer plus définitivement les mythologies dans la grande entreprise de démythification par et pour la seule science objective.

Dans la perspective de cette Neutralité constituante le "sexe biologique" n'aura plus l'importance qu'on lui donne couramment. Ce qui signifiera entre autre chose que le Corps de Désir ne pourra plus être le seul corps sexué, mais sera constitué d'abord par le rapport à l'autre, dé-sidéré.Un corps qui se rend possible uniquement dans la Rencontre c'est-à-dire autant ce vers quoi je me dirige que ce qui venant à moi est reconnu dans la disposition commune de l'autre et de moi-même pour cette rencontre Aussi n'y a-t-il jamais de rapport homo-sexuel. Deux corps d'homme dans un rapport d'hommes sont inaliénablement différents, ils se supplémentent, se complètent, se font l'un pour l'autre, ils se créent. Voici quelque chose de fondamentalement incompris.

Même les études à prétentions phénoménologiques se refuseront d'envisager la chose en question en et par elle-même et ne cesseront de se référer à la norme du couple homme-femme réduit à un couple biologique mâle et femelle. Certes on ne s'étonnera guère qu'un Medard Boss envisage l'homosexualité comme un appauvrissement de l' "être au monde" car malgré des intuitions phénoménologiques particulièrement justes concernant l'analyse des rêves, les interprétations qu'il nous donne pour les illustrer demeurent tributaires des approches freudiennes et jungiennes, prisonnières d'un modèle familialiste étriqué, la famille déracinée, atomique dite "bourgeoise", la P.M.E (Père, Mère, Enfant). Rares seront les études capables de comprendre le rapport d'homme à homme comme une version destinale, une possibilité et non une perversion. Sans cesse elles seront tentées de reprendre un freudisme des plus éculés très loin de la (re) découverte essentielle du Langage par ce qu'était alors la "talking cure" - nommée par la suite psychanalyse - et l'essentielle "intersubjectivité" constituante. 

Remarque 2  Études cependant bien étayées de citations d'écrits freudiens toujours très scabreux et indécis sur le sujet, toujours prêts à tout faire glisser dans le biologique et/ou du côté de la femme, de l'énigme de sa sexualité en Abîme. Se rapporter à  l'article de 1923 sur la Psychogenèse d'un cas d'homosexualité féminine (mon commentaire interlinéaire de 1973) pour se rendre compte à quel point Freud entend bien voir la science découvrir des causes biologiques qui permettrait de guérir de cette maladie. L'homosexualité est une maladie. Les sinistres thèses de Simon LeVay, son ouvrage traduit en Français Le cerveau a-t-il un sexe, iront nécessairement dans ce sens.

Certes, corps et chair, corps parlant, Leib ne sont guère explicités dans les travaux fondateurs phénoménologiques - Husserl reste tributaire de la séparation du corps et de l'âme et Heidegger ne semble pas développer suffisamment la thèse de l'antériorité des Stimmungen sur le "corps" lui-même.

Remarque 3  Thèse essentiellement développée dans un séminaire du semestre d'hiver 1929-1930 : Die Grundbegriffe der Metaphysik : Welt - Endlichkeit - Einsamkeit. G.A Band 29/30, traduction française ; Les concepts fondamentaux de la métaphysique, NRF, Paris 1992. 

Comment alors imaginer que des psychologues, des psychiatres à la formation philosophique caduque et s'emparant de la phénoménologie comme d'un outil supplémentaire puissent aller dans le sens de cet éclaircissement ? Comment déjà en une période qui voit triompher la méthode scientifique sur la Science elle-même peut-on faire comprendre ainsi que la phénoménologie ne saurait être une méthode mais quelque chose de tout autre (lieu fondateur de la logique, nécessairement poétique).

Peut-être faudrait-il déjà reconnaître dans l'appauvrissement propre aux langues européennes contemporaines ce qu'est un Leib par rapport à la double fiction (originellement juridique, et donc efficiente) du corps (somatique) et de l'âme (psychique) aujourd'hui réduite à sa seule facette "somatique" dans la thèse médicale de la psychosomatique rendant équivalents la "psyché" et l'Encéphale (annulant donc la différence). En fait, définir l'homme comme stricte entité psycho-socio-biologique ( le P.S.B ) ne sera rien d'autre qu'une pure tautologie à partir de laquelle il n'y aura rien cependant de plus facile que de prouver méthodiquement l'existence et les causes de quelque chose qui n'est que catégoriel comme l'homosexualité.

Dans l'état actuel du problème homosexuel, plus ou moins implicitement participant de l'idéologisation de l'épidémie de Sida une approche authentiquement phénoménologique du Désirer homme-homme libérerait incontestablement ce Désir d'une culpabilité gérée tant par l'opinion commune que par le "libéralisme" (mercantilisme) qui ne fait que reporter la culpabilité sur une "motivation" d'achat au profit d'une pseudo- communauté, la dite "gay community" , chaos de bars, de boites, de saunas et de services après ventes connexes du sexe shop à l'hôpital !  Une telle approche exige alors que nous nous arrachions à tous les conformismes, conforts théoriques relatifs à nos (dé)pensés logistiques, en commençant par resituer " l'animale rationnel ", l'homme de l' humanisme dans l'impensé grec d'un Anthropos situé comme rapport de Logos / Phusis…  

 


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