D
épersonnaliser la personne âgée : le but des "aides" de l'Etat ?     

Un appât, un marchandising de la vieillesse !   

EUTHANASIE : Crime d'Etat

 

LA MORT INDUSTRIELLE

Première Version (2001) 

Deuxième Version (2003) 

Vieil Hissons noblement


Iddio l’ha maledetto
 
D’infamia il fulmino
Ah ! Fuggiam !
Stiffelio, Verdi


A. P. A : appâter ! de la pâtée pour les vieux 
et le profit pour les entreprises dites humanitaires ?  

  1. Dans nos sociétés " évoluées " (1) on ne cesse de répéter que les gens vivent de plus en plus vieux et ce grâce aux progrès de la médecine. 
    Cela peut être accepté, sous réserve car cette longévité est purement statistique et non point qualitative. 
    Mais lorsqu'on ajoute aussitôt que la jeunesse seule est créditrice de ce progrès et que les vieux sont débiteurs, une charge, de quoi parlons-nous ?  
    Car ces vieux ont été jeunes un jour, d'une jeunesse tout autant promise à un avenir mirobolant, toujours ajourné, n'ayant jamais lieu, remis, par des experts maîtres chanteurs, à des lendemains qui ne chanteront que pour ces enfants que nous devons procréer ! Des Cybernés ! 
    Car ces vieux ont été jeunes ; ils ont vécus dans une époque d'utopies sanglantes (2) le 20ième siècle, qui pour la jeunesse présente, de futurs vieux, est devenue cet état de guerre économique permanent et globale ! 
    Car ces vieux sont une mémoire ; ils sont des témoins. 
    Ces vieux sont de trop !


  2. Le progrès de la médecine (3) en a augmenté le nombre, le nombre des "survivants"
    Ce progrès organise des hôpitaux, manquant de lits car manquant nécessairement de personnel, situation aggravée par la loi sur les 35 heures (de toute manière, les revendications syndicales ont toujours porté sur des questions annexes jamais sur la Mission des Métiers de la Santé etc.)
    Ce progrès reproduit des hôpitaux embourbés dans une hiérarchie ne favorisant aucune relation de Personne à Personne (situation aggravée par une spécialisation outrancière et une absence de psychologie - encore une " spécialité " ? - tout à fait scandaleuse). 
    Ce progrès favorise des hôpitaux qui n'acceptent plus de garder ces survivants, se protégeant derrière des motifs apparemment humains, le maintien à domicile souhaitable, pour maintenir les repères ou des placements en maison médicalisée… en attendant que des soins palliatifs puissent être envisagés et que le spécialiste en thanatologie (4) ne montre son visage de vautour (d'une manière aussi humaine que ces structures rigides peuvent le permettre). 
    Et gare à nous si ces "spécialistes" se piquent d'introduire dans leurs techniques tout ce pathos de pseudo-spiritualités importé des USA… ! 


  3. Les vieux sont de trop. 
    On les dispatche. Ici les S. A. D, là l' H. A. D , la maison de retraite ou, pour ces vieux qui se montrent en plus être pauvres, les mouroirs ! 
    On gère tout cela avec la morgue du businessman qui vend de la démocratie
    On s'assure d'une clientèle doublement profitable, un matériel humain disponible pour les expérimentations en gériatrie… des corps, pour la science, et des comptes en banque facilement débitables…
    Et qu'advient-il de ces vieux maintenus dans leur " foyer", par le rejet hospitalier quand les institutions de relais existent à peine, que le recours à leurs services reste extrêmement coûteux ? Qui peut y faire appel ? 
    Les vieux sont de trop. 
    Ils doivent payer car ils sont des unités improductives, machines détraquées qui ne peuvent plus être réparées, remises au travail. Mais ils doivent néanmoins produire de l'argent. 

    Souvenons-nous de la plus ignoble des publicités produite par l'association "AIDES" en 94   


    AUJOURD'HUI LE SEUL CHIFFRE RASSURANT
    CONCERNANT LE SIDA EST CELUI
    QUE VOUS INSCRIVEZ
    EN HAUT D'UN CHEQUE !



  4. Pour préparer cette clientèle, profil de consommateurs dépendants, sous tutelle, il faut d'abord mettre en place des relais " humanitaires ". 
    Il y a un modèle, lorsque dans l'urgence, devant faire face à l'épidémie de SIDA, des associations se formèrent, composées au départ de bénévoles, "décidés", motivés, ainsi que de moins engagés mais plus "entreprenants" qui se constituèrent formateurs et fabriquèrent un cheptel de bénévoles "formés" selon des formations expéditives et schématiques.

    Sauf que cette fois, pour les vieux, on passe directement au stade des formations succinctes, utilisant une sale mentalité coloniale, un hypocrite antiracisme, exploitant "le sens familial et le respect des anciens (5) " de collaboratrices originaires d'Afrique ou du Maghreb.

     
  5. Lorsque la loi (6) sur l'Aide Personnalisée à l'Autonomie (A.P.A) intervient, on ne résiste plus. On ne cache plus vraiment la motivation. On est sûr d'être payé. 
    Avec la P. S. D on hypothéquait les biens. C'était clair ! Alors nous évitions de nous y laisser prendre. 

    Le texte de loi sur l'A. P. A par son amalgame suspect entre un discours juridique positif et un recours aux jargons des sciences sociales et à la référence absolue, l'expertise médicale, lui, joue sur l'ambiguïté, il est pervers ! 


    Une chose semble certaine, avec l'A. P. A on appâte pour ruiner à l'avance des familles en difficulté, permettant, en revanche, aux plus aisées d'économiser ! 
    On est sûr d'être payé car l'A. P. A et ses G. I. R, ses grilles d'évaluation des handicaps conçues sur le sinistre et régressif modèle des manuels statistiques d'approche des maladies mentales (DSM IV) concoctés aux U.S.A et acceptés par nos États Unis d'Europe colonisés, exigent, justifient des dépenses scientifiquement ! 
    On mesure les aptitudes physiques et mentales (réduites aux comportements quantifiables) selon 3 catégories :
     
    A : "fait tout à fait bien" 
    B : "peut encore faire mais... " 
    C :  "ne peut plus faire..." 

    Qui collectionne les A n'intéresse pas encore. 
    Avec les B il y a déjà de bonnes dépenses à envisager.
    Mais avec les C, c'est le pactole.

    On imposera un nombre incroyable d'aides jusqu'à l'encombrement et l'irrespect de la Personne !  

    Pour réaliser cela des associations sont misent aussitôt en place, qui n'ont pas perdu les leçons des publicitaires. Elles proposent des " produits " avec tarifs et modules permettant de se saisir du maximum du budget :  

    Photographies de joyeux malades dans les fauteuils roulants du bonheur sur un fond de campagne… électorale. 

    Jolies modèles de " vieilles dames " heureuses de porter des " protections " de marque … 

    Vieille dame souriante accompagnée d'une charmante hôtesse en blanc ou bleu à la dentition déployée...  

    Gentilles " auxiliaires de vie ", techniciennes de surface, qui auront vite fait de réduire toute personnalité, tout caractère et plus sûrement toute Culture aux riens infantilisant de la facticité biologique : manger, excréter, se reposer fonctions partagées par tout le règne animal jusqu'à l'unicellulaire. 

    On aura bien sûr pris soin de préciser que le "contact" ne passe pas nécessairement par les mots, le langage, qu'une présence peut compter plus que des paroles... Manière de cacher l'ignorance volontaire de ce que signifie "être là", présence au monde, et à Dieu, pour l'être parlant !   


    Gentils animateurs dévoués à maintenir le vieux dans la définition, en considérant démocratiquement que toute personne de telle génération est identique à toute autre de cette même génération (pour être politiquement ad hoc on acceptera les variantes "ethniques" dans les limites définies par la sociologie officielle mondialiste donc ethnocide !) : Personne aux handicaps physiques et mentaux progressifs avec perte d'autonomie croissante. 

    Rien d'autre ? Absolument rien !


  6. Mais, en fait, aujourd'hui … Qu'est ce que la vieillesse ? 
    On se le demande, ayant perdu le sens (direction) de l'existence humaine. L'a-t-on réduite à la vie, la stricte vie biologique ? 

    On a " inventé " la maladie d'Alzheimer pour ne plus parler de sénilité précoce (pour ne pas entendre le message de la Folie ? ) et faire entrer la vieillesse, processus naturel, nécessaire, dans l'ordre des maladies génétiques… On l'a " inventée " comme, pour ne pas avoir à reconnaître la responsabilité des technologies liées à la seule rentabilité dans la dégradation de l'environnement humain , on parle "écologie". 

    On parle Kreuzfeld-Jacob, Salmonellose, etc. noms scientifiques servant de cache à cette irresponsabilité profitable . 

    Car globalement on ne veut plus de l'humain. Et la vieillesse est trop humaine à nous rappeler à notre finitude, à l'être mortel ! 
    Alors on en fait une maladie. 

    Les pertes de mémoire du présent utilitaire sont mises en évidence pour ne plus considérer la mémoire du "passé" que comme un simple reste réitératif, même plus révélateur de la Personne. Les vieux sont " déprimés ". On ne comprend plus que la fatigue d'être un "moi", une singularité vide, puisse permettre, à certains, la découverte du "Soi " qui se révèle à partir d'une mort édifiante, libre. 

    On les traitera pour "Dépression" (entité nosologique déjà très contestable) alors que l'ennui qui les saisit n'est rien d'autre que le reflet au miroir de ce qu'est devenu l'homme après les camps (7) - un animal de laboratoire !

     

  7. Alors, nous qui sommes responsables de vieux parents... 

    Malheur à nous, si nous sommes célibataires. Nous sommes corvéables à souhait.

    On prendra soin de nous mettre dans la situation la plus embarrassante possible et si, par un plus grand malheur nous vivons avec ces vieux parents, on ira jusqu'à nous suggérer de consulter un de ces psy habilités, par ignorance de la psychanalyse, à régler notre oedipe !  

    On nous proposera aussi, bien sûr, de nous salarier, mais... la somme allouée incluant les aides que nous devrons rémunérer à notre tour... Nous serons dépassés par la situation (ce qu'on voulait démontrer) et le placement sera imposé qui entraînera finalement la préemption sur les biens meubles et immeubles - retour à la case départ, la P. S. D ! 

    De toute manière, l'État pris au piège de ses "bonnes" intentions ne pouvant pas payer, le budget établi pour l'A.P.A étant déjà déficitaire, le déficit devra être récupéré, sinon sur nos impôts, par l'augmentation de toutes les taxes et impôts indirects concevables ! 

    De toute façon, il nous faut le payer ! Être vieux c'est être de trop !  

  8. Alors ... nous qui sommes responsables de vieux parents, 
    Nous ces vieux en puissance, ne devons-nous pas envisager de nous rassembler pour 
    Discuter 
    Nous défendre
     
    Contre une vieillesse ainsi normalisée, aliénée
    Nous devons retrouver l'accès à une vieillesse comprise à partir d'elle-même, de son humanité propre, sa "Force de Caractère" (pour reprendre le titre d'un ouvrage de James Hillman à mettre dès maintenant entre toutes les mains) et avec elle retrouver les enjeux, le sens d'une existence humaine.    

Pour donner à penser

 La Pierre que Saturne vomit, après l'avoir dévorée 
à la place de son fils Jupiter, a été érigée, 
pour les Mortels, Monument sur l' Hélicon
.
 

(1) "Sophocle, Mozart et tous les autres, redites-nous la tragédie et l'infamie de nos oublis. Enfants meurtriers, adolescents statufiés en déchets sociaux, jeunesses bafouée dans son droit à recevoir la limite, votre solitude nue témoigne des sacrifices humains ultramodernes"
Pierre Legendre, La fabrique de l'homme occidental, ARTE Éditions.
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(2) "Au 20ième siècle, des idoles d'État - Lénine, Hitler, Staline, Mao - sont venues incarner l'idéologie parricide. Le sacrifice humain de masse à pris statut de simple pratique gestionnaire.
Et dans la vie quotidienne de nos sociétés héritières des tyrans, les despotismes privés ont pris le relais, dans des enfers familiaux"
Pierre Legendre, La fabrique de l'homme occidental, ARTE Éditions.
"Depuis l'opération des totalitarismes nous ne sommes plus liés à notre moi personnel mais à un moi collectif assassin, assassiné. Le profit de la mort condamne à vivre sans l'imaginaire, hors l'espace tactile, dans des mélanges avilissants" René Char, Les utopies sanglantes du 20ième siècle, Oeuvres, p.579
retour 

(3) "La science est en dette avec l'humanité. Ses pratiques sont-elles justes ?
Un biologiste à la télévision sort d'un bocal le coeur humain et le montre
à des millions de ses semblables. sait-il qu'il assassine une métaphore ?
La Big Medecine - la technocratie médicale - nous doit des comptes,
car elle écrase le pathétique et s'empare de l'homme pour expérimenter
un monde qui ne serait plus confronté à l'Abîme, un monde délivré de la
pensée, mais gouverné par les violents.
"
Pierre Legendre, La fabrique de l'homme occidental, ARTE Éditions.
retour 

(4) "Dans cette énorme production, la mort individuelle n'est pas aussi bien réussie, mais ce n'est pas cela qui importe. Ce qui compte, c'est la masse. Qui se soucie encore d'une mort bien faite ? Personne. Même les riches, qui pourraient cependant se permettre de mourir comme il faut, commencent à devenir négligents et indifférents ; le désir d'avoir sa propre mort est de plus en plus rare. Encore un moment et ce deviendra aussi rare que d'avoir une vie qui vous soit propre" Rilke, Les Carnets de Malte Laurids Briggs. retour (version 2002) 
(retour version 2003) 

(5) ...sens de la famille et plus encore respect des Anciens que nous perdons effectivement en optant pour des choix gestionnaires et des droits (sans devoir) en libre-service, en justifiant des amalgames et des "différences" culturelles douteuses AU LIEU DE REMETTRE CHAQUE (sub) CULTURE A SA PLACE
 relancer la Mission Hespérienne - Nos Droits Poétiques ! 
 

retour  
retour version 2003 

(6) Les lois, c'est ce qui permet de "fabriquer" le fondement de la vie humaine, c'est-à-dire la raison de vivre et la raison tout court, sur la scène de la culture. Ce n'est pas l'affaire de la science, même quand elle est mise en position d'argumenter pour la loi. Ou alors, tout se mélange. Voyez ce que devient le droit de la filiation, ce noyau atomique de la raison, en proie aux expertises scientifiques. Les tests génétiques les plus performants ne donneront jamais le "vrai" père. Pierre Legendre, in Télérama  n° 2555, 30 décembre 1998. retour 
"La logique hitlérienne a installé la logique hédoniste, qui refuse la dimension sacrificielle de la vie. Aujourd'hui, chacun peut fabriquer sa raison dès lors que le fantasme prime et que le droit n'est qu'une machine à enregistrer des pratiques sociales" 
Entretien avec P. Legendre, le Monde.  
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(7)
Se rapporter aux travaux plus juridiques de Pierre Legendre, ses Leçons sur la dogmatique industrielles (parues aux Éditions Fayard), et la réflexion plus philosophique sur les biotechnologies poursuivit par Giorgio Agamben (plus particulièrement son ouvrage "Ce qui reste d'Auschwitz" paru aux Éditions du Seuil, Collection, Rivages). Retour 

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Deuxième Version 

La dépersonnalisation des personnes âgées ou comment s’en débarrasser en toute charité...  

1. Effet de quantité. Donner et vous recevrez (des coups) au centuple… 
2. Mensonge sur la qualité. Du foin pour soins…


« A notre époque, dans les relations inter-humaines et tout spécialement dans l’accès au pouvoir, il n’est plus question de respecter l’autre, mais de le dominer. A la place d’une loi de communication qui pourrait donner accès à la liberté de l’autre, on a développé une forme arbitraire de la loi qui s’appelle la règle du jeu. (…) 
Le monde contemporain est avant tout un univers de manipulation, où la spontanéité devient l’ennemi numéro un. Fini le respect, fini la liberté : vive la manipulation dont résulte « l’homme chose », véritable marionnette, prêt à tout moment à être tenu en mains ! (…) une schizophrèneisation de l’homme moderne. (…) La règle du jeu rejette tout ce qui n’est pas intégrable dans le sens unique programmé. Est même exclue la possibilité d’un refoulé c’est-à-dire d’emprunter « en cachette » une autre voie ; seul est possible le rejet. Ainsi comprenons-nous que l’accès à la destruction, pour ceux qui se mettent sous la coupe d’une telle règle du jeu, devient si facile. 
» Docteur Gisela Pankow auteur de  l’Homme et sa psychose (1957).

Premier temps 
Effet de quantité. Donner et vous recevrez au centuple

D’abord on part de la statistique : la population française vieillie, les progrès techniques de la médecine ont rallongé l’espérance de vie.

Le vieillissement, trop humain, attriste.

Les progrès de la médecine ravissent.

Sans plus réfléchir on (la sociologie) constate aussitôt que, hélas, la mort biologique et la mort sociale ne coïncident plus. Les vieux ça pèse sur la balance budgétaire. Ils sont improductifs. On pense bien reculer l’âge de la retraite. On pense du moins à les réutiliser, dans le bénévolat citoyen bien sûr ! Mais voilà, les vieux, il arrive un moment où ils n’ont plus beaucoup d’autonomie, qu’ils ne servent ni aux autres ni à eux mêmes et ceux là sont nombreux, leur nombre grandit.

Alors on ne parlera plus à mots couverts, ni en psychologue ni en sociologue, on parlera que du prix de revient, en économiste.
Comment s’occuper de ces vieux sans que ça nous coûte ?
Sécurité sociale en déficit – l’argent est ailleurs, détourné.
Les jeunes devront payer la note.
Les jeunes qui n’aimaient déjà pas les vieux, anticipation de leur véritable avenir (avenir biologique), les détestent encore plus.

Comment s’en débarrasser ?

Mais les médecins sont fiers. Ils ont rallongées l’espérance de vie. De la vie rien que la vie animalière, la vie brute, nulle. La Vraie Vie. Ils l'ignorent avec arrogance. On devrait parler en fait de « survie », quelque chose de quantitatif. De la « qualité » de l’existence on ne veut plus rien savoir. Exister ? On ne sait plus ce que c’est. Sans doute un mot inventé par une philosophie périmée, l’existentialisme ?

Mais voici que la jeunesse toujours promise à des lendemains chantant est dépassée, en nombre, par ces vieux, ces survivants qui l’embourbent. Et elle s’embourbait dans cette rémanence du « nazisme » à l’œuvre, au quotidien, le jeunisme musculeux – un fantasme de vieux ?!

Trop de vieux ! Comment s’en débarrasser ?

On ne pouvait tout de même pas … On est tout de même des civilisés. Du moins on se le répétait contre l’évidence. Car on était simplement des gestionnaires…

Trop de vieux qui risqueraient d’engorger les hôpitaux prouvant ainsi que les progrès n’étaient pas aussi considérables qu’on se les représentait médiatiquement.

Trop de vieux à y prendre des places, en y faisant de trop longs séjours, qui ne profiteraient pas autant à la science que le frais matériel humain, tous ces jeunes atteints de toutes sortes de maux nouvellement rebaptisés en jargon scientifique (qu’avant l’on soignait tranquillement chez soi), de tous ces maux morcelant le corps, parcellisant son image, au point où il n’est plus qu’une collection d’organes non-reliés, sans unité ou de plus terribles (et sans cesse découvertes) « nouvelles » maladies…

Ces vieux ne rapporteraient pas autant d’argent aux spécialistes (bien que la gérontologie…) préférant renouveler sans cesse leur clientèle. Mais surtout pas autant de gratification car il fallait du mouvement, de la productivité qui ne se solde pas par cette mort inéluctable, insupportable … On était forcé de voir la mort agir avec les vieux. C’était l’échec innommable constituant de la réalité humaine. On fermait les yeux. On renvoierait les vieux à leur domicile, à la rue…

Ainsi on ne les verrait plus. Ils seraient isolés, incapables de se défendre et on aurait la conscience tranquille puisqu’ils seraient « conservés » dans leur environnement, avec leurs repères… On en reparlera des repères !

On se réjouissait tant du côté des vieux expédiés que de l’expéditeur débarrassé… On savait pourtant qu’il n’y avait aucun service prêt à assurer cette tâche déplaisante. Ce qui existait était effroyablement coûteux… Et ça commençait à râler… On ne pensait pas que ça se mobiliserait. D’ailleurs ça ne se mobilise toujours pas malgré ou plutôt à cause de l'urgence réelle - les urgences virtuelles ou "à distance" marchent à fond les caisses.

Toujours est-il que pour calmer la masse vieillissante et les jeunes qui souhaitaient tout de même se débarrasser de ces vieux, de même qu’on inventa les 35h pour mettre la pagaille dans tant de professions qu’on ne trouve même plus le temps-argent pour créer des emplois, on inventa l’A.P.A. pour camoufler les méfaits de la P.S.D qui était un meilleur investissement pour l’État Entreprise. Mais n’avait-on pas déjà inventé Mitterrand (qui inventa Lepen pour dériver l’attention sur ses exactions) pour trahir le dernier « espoir » d’un socialisme qui ne serait pas national, pour s’engager dans la voix anglo-saxonne et fabriquer, en réplique, des United States of Europa – U.S.E used indeed !

On concocta, une loi qui n’en était pas une – un salmigondis de sciences sociales, de médecine et d’informatique, à peine une touche de droit.
On la publicita au plus vite. Annonçant des services assortis de S.A.D (Sade marquis, triste - sad indeed !) d’auxiliaires de vie etc. alors que rien n’existait encore. Mais il y avait de l’argent mis à la disposition des familles.

L’A.P.A appâtait.

Suivit l’étonnement tristement risible des administrations, la surprise (feinte, il faut espérer) devant une demande qui était supérieure à ce qu’ils attendaient…(mais qu’attendaient-ils donc après avoir clamé sur tous les toits, brûlant, qu’il y avait un nombre croissant de vieux ?) Ils ne pourraient pas vraiment la satisfaire. On aurait presque fait marche arrière (d’ailleurs…) Ils étaient surpris. On ne demandait pas la P.S.D – mais qui aurait voulu voir ses biens hypothéqués, des sommes dépensées considérables, récupérées sur le dos des héritiers ! On demandait l’A.P.A puisqu’il y avait tout de même une touche d’humanité dans le texte éventaire puisqu’on n’y tenait pas vraiment compte des revenus de la personne mais plutôt de son degré d’autonomie…

C’était naturellement un piège !

Nous prendrons un exemple - un exemple parmi tant d'autres - pour mettre en relief les mécanismes du piège. Il n’est pas nécessaire d’en prendre plusieurs et satisfaire au fantasme du nombre qui ne mesura jamais ce qui n’est pas mesurable, l’humanité singulière (« cette part réfractaire au calcul »). 

Ainsi à madame X est allouée, une somme de 609,60 €, après étude du dossier et évaluation par l’équipe médico-sociale (un bien grand mot) du degré d’autonomie, en se basant sur des critères grotesques, un questionnaire débilitant ! d’une logique douteuse "puisque madame X vit avec son fils contraint au chômage par la situation, elle est autonome puisqu’elle n’est pas seule !!! Cette somme de 609.60€ est divisée en deux « aides » distinctes 43h mensuelles (1h par jour, ce qui est impossible puisque les associations sans exception exigent un minimum de 2h par jour, le plus souvent 3 non divisibles !) tarification 11.20€ (ce qui déjà ne correspond à aucun tarif réel d’un minimum de 14€ / h) de 481.60€ + 128€ pour aide « technique » sensés couvrir les fournitures et médicaments de confort non remboursés par la SS. Somme dérisoire, irréaliste ! On considère les prix de gros, les produits de qualité moindre, une utilisation minimum etc. On calcule sur de fausses données ! Et puis il faut déjà soustraire un taux de participation de 5.21% sous réserve d’une augmentation de ce taux dans les années avenir (50% sans doute…avant, retour prémédité, de la PSD…). Il reste donc 577.84€. avec la déduction de l’avance faite (ou d’une autre participation) l’allocation mensuelle sera de 545.20€… Alors on voit déjà : 43h à 14€ = 602€, la somme est dépensée sans avoir couvert les dépenses « confort ». Viendra s’ajouter la somme réclamée par l’U.R.S.A.F, dans notre exemple, pour 76h effectuées 240€ exigés ! 

Bien sûr on dira qu’il s’agit seulement d’une aide et que la personne doit participer… mais si la personne a accepté l’A.P.A c’est qu’avant, même cette somme de participation, elle ne pouvait la dépenser… Le gaz, l’électricité, les charges immobilières , la nourriture et les produits de conforts non remboursés avaient déjà avalés la retraite !!! On sait que l’impossibilité d’avoir un prêt bancaire à partir d’un certain âge empêche déjà tous frais supplémentaires, tout matériel endommagé le reste, tout matériel (électroménager) à remplacer, ne peux l’être, tout travaux conséquents, même obligés ne peuvent être effectués…

L’aide est donc bien fictive ou plutôt un ingénieux tour de passe-passe de managers, de gestionnaires : donnez et vous recevrez au centuple ! CQFD !

Deuxième temps  : Mensonge sur la qualité des soins - du foin ! 

Il n’y aurai donc rien d’autre à ajouter s’il n’y avait encore un débit « moral » qui s’ajoutait à un compte débiteur. Les associations qui se sont créées rapidement à partir de rien, voire même les associations existantes (mises à part les services, très rares certes, de soins à domicile de l’Assistance Publique aujourd’hui hélas contraints à suivre le mouvement de dégradation) qui se sont « adaptées » gonflant leurs effectifs et mentant honteusement sur leur capacité de service, toutes se sont arrangées pour profiter de la situation non seulement en proposant un tarif horaire nettement supérieur (à celui proposé par l’A.P.A) en demandant d’être payé pour la visite d’évaluation, des frais de dossier, une cotisation annuelle, et d’ajouter encore une cotisation mensuelle très conséquente. Tout cela ne les empêche pas de se faire mousser, avançant leur statut d’Association 1901 et surtout d’entreprise humanitaire. C’est sans doute par humanité qu’elles abandonnent toute responsabilité, se désistent sur le dos de la personne âgée (ou de son représentant légal) promue employeur…

Tous ces frais auraient pu se justifier si ces associations étaient capables de fournir un personnel qualifié. Qualifié ne voulant pas dire «formé », mais surtout motivé – motivation que l’on trouve plus sûrement et naturellement du côté des bénévoles… pour cela même doublement exploités ! Un personnel motivé, non par l’opportunité d’un emploi parmi d’autres, facilement octroyé, d’un salaire et d’avantages sociaux mais par le but à atteindre ; aider la personne âgée, c’est-à-dire reconnaître sa propre vieillesse à venir dans l’autre. C’est en fait très dur. 

C’est pourquoi on fait tout pour éviter le Réel. C’est pourquoi tout en prétendant que les personnes âgées ont besoin de repères on s’empresse de ne pas leur offrir la sécurité et le soutien d’une personne qui pourrait s’attacher, qui pourrait avoir des sentiments envers elle. On confond attachement et (con)fusion parce qu’on a entériné le bêtisier de la psychanalyse des commissariats de police des mœurs (sociologues, psychologues et autres psychiatres armés du DSM IV). Bien sûr pour mieux se satisfaire de ces jugements, on ne se gênera pas de nommer « névrotique » la fusion chez ceux qui sont forcés de vivre avec leurs vieux parents afin de mieux leur refuser de les aider dans les tâches intimes ... On en jouit même. On se protège.

La responsabilité est toujours ailleurs.

L’infirmière n’est pas une aide soignante elle fait du médical mais l’aide soignante a des consignes et elle renvoie à l’aide ménagère les tâches qu’elle ne veut plus faire car elle n’a pas le temps pour ce qui n’est pas la stricte toilette. Alors on ne vide pas le saut hygiénique. On ne rince pas les gants de toilette. On ne refait pas le lit sur lequel on a jeté en vrac les affaires sales etc. Surtout il ne faut pas s’attacher. On risquerait d’être absorbés par le miroir … soyons pressés ! Alors on s’empresse d’appliquer la règle stricte des jeux d’entreprise : changement systématique des équipes, tâches chronométrées et surtout dressage « il faut garder ses distances ! » – faire comme si les personnes étaient des objets, des marchandises c’est l’essentiel.

On gère des stocks !

Cependant pour s’occuper de personnes âgées, il faut être quelque peu gérontophile, comme pour être enseignant dans le primaire aimer quelque peu l'Enfant (en soi), il faut être encore un peu adolescent pour travailler avec des adolescents et ne pas en faire une affaire hormonale, sans que ces « philies » bien sûr, soient sexuelles, perverses mais bien sublimées (symbolisées). Symboliser une pulsion ce n’est pas quelque chose qui peut se gérer avec des consignes, qui se lisent dans un manuel ou dans un règlement intérieur. S’occuper de personnes âgées c’est aller avec elles vers notre propre mort malgré notre actuelle situation familiale (nos merveilleux enfants qui ne seront jamais vieux… !) et professionnelle (heures à récupérer, avantages sociaux, grèves pour revendiquer encore et toujours moins d’heures, plus d’argent et des créations d’emplois - c’est-à-dire du travail pour les autres – tout sauf du sens !). Il faut autre chose. Plus et moins que ça. Il s’agit d’être en intelligence avec les personnes non pas de saisir des caractéristiques tirées de banques de données, ni de ressortir les clichés éculés « la sagesse des vieillards », « ce beau visage buriné », « cette mémoire du passé ! » etc. Il s’agit d’avoir l’intelligence du caractère. Le caractère c’est-à-dire le « daïmon » du fragment de Héraclite : « ethos anthropos daïmon » ce qui rend possible un Destin, d’être un homme pas une marionnette !

Or ces associations ne peuvent hélas se venter que d’un personnel (dé)formé et (in)formé à ces formations improvisées d’auxiliaires de vie qui n’auront même plus la possibilité de s’en remettre au «bon sens». Une formation concoctée par de très médiocres psychologues (qui expliquent en formules, le plus souvent des lapalissades, donc ne comprennent pas la réalité humaine) reposant sur des critères strictement statistiques, arbitraires.

Auxiliaire de vie ! Encore une expression de gestionnaires déjouant les surfaces…La vie c’est la vie ! Quelle vie !
des gargouillis ! 

Ce n’est pas très engageant d’être réduit à ça quand nous pouvons encore Exister en La Parole.

La personne âgée a besoin de soins pour pallier à ces horribles retours de la vie brute (physiologie) dans l’Existence 
ou pour se rendre à une
 mort édifiante !

Soins dans un sens qui dépasse l’acception médicale reprise par les tristes psychologues et autres « logues ». Soins dans le sens entier du mot Thérapeute ; qui prend soin de l’être et de son néant, du noyau constituant (nœud de contradictions), unique, tragique de la Personne humaine.

Reste que la grande majorité des soins devra être plutôt effectuée par des aides soignantes formées en gérontologie (ou gérontophiles) encore capables d’écouter la personne âgée (sans se sentir, en plus « chargées du relationnel » - c’est quoi ça ?!) que par des auxiliaires de vie faisant acte de présence faute de pouvoir assumer la responsabilité (au sens précis de « capacité à répondre à l’Appel ») d’une authentique présence. 

Celle-ci en effet réclame une culture de l’oreille, une compréhension de l’atmosphère « existentielle » qui ne s’acquière pas plus par «formation » (on pourrait espérer plus d’une psychanalyse si…elle travaillait encore avec l'inconscient, l'ombre et le "daïmon"... ) qu’elle ne peut être « innée » chez des personnes appartenant à des cultures non-européennes comme certains le laissent entendre (pour vendre leur marchandise) à la faveur d’un nouveau et très pervers racisme… Il n’y a plus véritablement de personnes, qui non-européennes, possèdent encore en venant en Europe leur culture. Elles sont dé-culturées, puisque déracinées et le détestable retour des religions dans leurs formes dénaturées, sans Intégrité ne leur assure nullement une culture (un désespoir orchestré…réduit à un slang insultant éminent et minant… ). Ce retour douteux du "religieux" les prive autant de la réflexion de l’esprit critique que de l’Imagination des principes mêmes de la démocratie (par ailleurs un modèle occidental, on l'oublie trop facilement et aujourd'hui un vain mot !).
Il est certain que ces principes ont été déjà durement éprouvés par les totalitarismes, les utopies sanglantes du 20ième siècle qui se réclamèrent d’eux et qui culminent désormais dans le triomphe radical et définitif de l’idéologie du World Management (le terrorisme) qui les caricature, les détournent en les jouant comme des marchandises sur l’échiquier boursier !

Dans ce contexte il n’y a donc pas plus à compter sur ces personnes d’origines étrangères que sur d’autres (nous autres) tout autant aliénées - d'autant que nous clamons "avoir tué Dieu" qui compteront sur ces formations expéditives uniquement pour avoir un emploi mais resteront sans motivation, sans appel sinon ces appels dérisoires sur leur 06 et les rappels de factures de leur voiture, de leur home-cinéma, leur « look » de star académie, tout ce qui cache l’Abîme et ne peut le rendre Habitable, qui les arrachent à ce qui peut encore sauver ce qui reste d’humain et qui pourrait les mobiliser en sa faveur. Nous devons nous rappeler que nous sommes tous condamnés à mort (malgré la levée de cette peine capitale en rapport avec les sacrifices humains aseptisés en continu…) que nous nous « décomposons » dès l’instant où nous avons finit notre croissance, que nous ne trouvons pas l’éternité dans nos enfants (que seule la vie brute, se survit en eux), que nous sommes et resteront mortels malgré les prétentions de la médecine (armée de son « car il n’y a qu’une science qui soit La science… » ça ne vous rappelle pas cette horreur même qui revient du désert sans l'Amour annoncé de la Parole ?

Rappelons-nous cette condamnation pour que face à ce qui appelle du fond de l’Abîme nous puissions nous réveiller d’un lourd sommeil dogmatique (humanitaire, scientiste, « religionniste » etc.) et retrouver ce brin de riens… comme cette Musique là… où s’entend l'Existence qui transcende la vie brute qui, elle, nous rejette dans le chaos animalier -  animaux de labORATOIRE s'entend ! 

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Notule 1

Dans les sociétés ayant une Référence Absolue, pas nécessairement un principe unique (des dieux, des étoiles mais surtout pas de stars) les Métiers ont déjà leur place assigné par le jeu subtile de l’Appel et de la Prédestination. Il n’y a donc pas de professionnels. Les 4 ages de la vie correspondent avec les 4 divisions sociales qui répondent elles-mêmes à une nécessité « cosmique ». Rien n’est arbitraire, tout est contingent ; tout est humain et rien n’est idéal. On ne se ment pas avec des (fausses, et c'est un pléonasme) espérances : être humain ce n’est pas être un animal pourvu de raison, c’est être responsable de ces actes pour soi-même, rien que soi-même ! 

Dans nos sociétés pour qui il n’y a que la science qui est la science comme Référence Absolue tout est relatif : tout peut faire sens sans avoir de sens. Il peut y avoir des règles du jeu mais il n’y a plus de Loi. Nous sommes donc invités à tricher en misant sur la vie brute pour ne pas exister.

Nous sommes alors inviter à confondre diversité des cultures géographiquement situées, enracinées et l’amalgame. Désolé, il n’y a pas de « culture pop » ou «pub » ou « gay » etc. Une culture est fondée sur un Mythe, ce que n’a pas trouvé le « monde moderne » resté mono (a) théiste d'état... .

Notule 2 : Sur la mémoire. 
La mémoire garde, elle ne livre pas tout, ce tout qui est toujours là, la Forme. Si les personnes âgées ont une mémoire, apparemment exacte (il n’y a pas de mémoire exacte, tout ce qui revient à la conscience est « reconstruit ») du passé, de leur passé et si peu de « présence d’esprit » ce n’est pas quelque chose à étudier, à expliquer – ça se comprend : le présent réduit à la physiologie ne signifie plus rien. La vie brute. Rien ! Alors l’existant reconstruit son passé en retrouvant des moments numineux. Elle ne veut plus vivre. La vie n’a jamais eu de sens. Elle n’a été que le fond sans fond, inconnaissable, rendant possible, l’humain… une angoisse, une Question dans l’univers indifférent. 

Un Brin de Riens ! 


Notule 3. Au sujet d'une fiche de liaison...

Au lieu de fiches, de formulaires à remplir et à adresser à des professionnels (cet adjectif substantivé qui cache la carence humaine de Métiers caractéristique d’une époque qui doit s’étudier pour se comprendre) nous avons besoin, nous les futurs vieux, les déjà vieux, les toujours déjà condamnés à cette vieillesse, malgré les promesses (sottises) de la médecine médiatisée, nous avons besoin de Personnes, non pas d’administrateurs, non pas de gestionnaires et autres travailleurs sociaux formés à cette économie dominante.

Nous n’avons pas besoin des besoins que vos statistiques, ce trucage infâme, construisent pour le profit d’un marché qu’elles ont préméditées, tout ce fatras d’associations humanitaires qui profitent de l’argent des vieux tandis que leurs « cadres » exploitent sans vergogne un personnel souvent mieux instruits qu’eux par le terrain, leur sensibilité que leurs formations bidons !

Lorsque, pour une société (qui plus est, la France, avec sa laïcité, poussières de haine anticléricales capable aujourd'hui d’aviver toutes les guerres de religions en son sein par son manque de spiritualité, son stupide bon sens « cartésien » !) la vie brute devient la seule mesure d’une Existence, il est vrai qu’il est difficile de penser et plus encore d'Aimer.

Penser qu’en tant qu’existants, mortels, seules des Personnes capables de reconnaître en la personne vieillissante, la personne mourante, son propre avenir (le seul qui soit certain) peuvent s’occuper et avant tout comprendre la Personne Agée.

Voilà, certes trop demander à ceux qui, pour être des responsables PROFESSIONNELS doivent manquer DU COURAGE D’Ex-ISTER POUR L'ÊTRE !

Alors sans aller jusqu’à exiger cette Grandeur d’Ame demandons seulement à ces responsables de ne plus ajouter formulaires sur formulaires, de ne plus constituer des cliques avec leurs claques, ne plus donner dans le spectacle de l’aide mais de reconnaître ceux qui sont en quelques sortes « gérontophiles » comme seuls capables d’aimer (et non assister) les Gérontes… comme je l’écrivais dans un projet de travail que j’espérais réaliser en commun avant de me retirer des fameuses Assisses des Retraités ayant senti que seul l’avenir des politiques et des gestionnaires était l’enjeux…

Ce projet a néanmoins circulé avec ma réputation, celui d’un caractère ! (au sens de James Hillman pour citer quelqu’un de plus célèbre et ne pas être en plus de narcissique, présomptueux en ne m’autorisant que de moi-même.

Lisez donc, sans encore y voir de l’information, en vivant ce qu’il dit en parlant en vieux des vieux « The Force of Character and the Lasting Life »,
trahi en français).


 

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