3. Dieu, Temps & Etre

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De Dieu à l'Etre (un oubli ?) au TEMPS.
"En fait, l'histoire de la pensée occidentale ne commence pas par ceci qu'elle pense ce qui donne le plus à penser, mais par ceci qu'elle laisse dans l'oubli. La pensée occidentale commence par une défaillance".
Q.P, p.154 (WhD, s.98).

Ici des tableaux de Dali encore et qui pour des raisons qui tiennent à leur usure par la "rumeur" qui n'a sut penser ce temps de la pendule, la montre molle fait signe vers autre chose que la durée bergsonienne et tout autre chose que ce que Dali tirerait vers Einstein et la relativité - cela appartient au sommeil dogmatique de nos "modernes", mais pas à la série de tableaux qui se présentera ici dans un certain "désordre" - puisque nous ne lisons pas en chronologie.

 

Bien sûr cette série appartient à l'omission, l'oubli de l'Etre et/ou du Temps. "La question de l'être est aujourd'hui tombée dans l'oubli... ". §.1, SZ.



. l'être est ce qu'il y a de plus vide et de plus commun.
. l'être est ce qu'il y a de plus évident et de plus galvaudé.
. l'être est ce qu'il y a de plus fiable et de plus ressassé.
. l'être est ce qu'il y a de plus oublié et de plus contraignant.


Mais en même temps :

L'être est profusion et unicité.
L'être est retrait et origine.
L'être est a-bîme et réticence.
L'être est mémoire et libération.

§.16, G.A. 52.

Ici insistance sur le §.10 de SZ. Mais comment en images ?
Et d'abord le conduire en Dialogue. 
Insistance sur §.10 (que l'on complètera d'esquisses méthodologiques) peut être pour éviter ce repliement des Chemins M.H sur les Predisgten de Eckhehart et une certaine mystique - dont en particulier l'extrait souvent par moi cité "Tant que l'homme tire ou prend quelque chose hors de sa propre intériorité ... " Il n'y a rien chez Eckhart qui aille au-delà du christianisme et donc du Dieu mort. Il n'y a rien chez lui qui puisse distinguer entre une "interprétation à partir du monde et de l'étant simplement disponible ou du Dasein à partir de lui-même" - la mystique est un cul de sac et non un Holzweg !!!
A peine y a-t-il une ouverture sur la Stimmung qu'elle interdit (que ce soit mystique occidentale ou orientale) l'émergence du Leib - toujours elle condamnera le corps à être corps-objet. etc.


4. Erlebniss, Befindlichkeit, Stimmung 

4. De l'Er-Leben à la Befindlichkeit / Stimmung et Leib : d'abord le Là.
Ici l'importance est donné au §.29 de SZ qui sera un Chemin que M.H n'empruntera qu'une fois dans G.A 29-30. et à par cela laissé apparemment en friche mais là où il aurait pu se reprendre dans les Séminaires avec M. Boss ... Pour saisir la STIMMUNG au coeur de la Pensée - en tant que saut hors de la métaphysique nous ferons un détour dans un penser qui n'est pas philosophique. Les Stimmungen telles que la "pensée" chinoise les envisage dans les mots de sa langue et en vue essentiellement d'une saisie du corps humain "dans un "cosmos" :

Kong ju : Peur et Crainte.
Bei ai : Tristesse et Affliction.
Nu ; Colère.
Xi Le : Allégresse et Joie.
Yi : Propos.
Chou You ; Oppression et Peine.

Nous nous réfèrerons encore à une autre pensée en "mandala" qui toujours reprend la Stimmung comme constitution du Leib : le Sri-cakra nirupana   

Puis mise en dialogue d'un autre "coeur" de SZ le §.68 ; la temporelleté de l'Ouvertude en générale. Temporalité qui se comprend à partir du Souci (en avant de soi (Sich-vorweg) = désignation formelle indifférence de l'avenir. qui "ouvre"

L'avenir : et le COMPRENDRE authentique vs inauthentique ; devancement (Vorlaufen) vs le s'attendre (Gewärtigen).
Pro-tension.
Le se jeter en avant de la Pulsion Paroxystique de Szondi.

Le passé et la Befindlichkeit (affect, affection ?) :
Authentique : la Wiederholung, la répétition vs Inauthentique, la Vergessenheit et les modes dérivés : le souvenir ; l'oubli au sens banal = la non conservation (Nichtbehalten).
Ré-tension.Le retour sur soi de la Pulsion S. de Szondi ?

Le présent (Déchéance, être-jeté) : authentique = Augenblick, l'instant de la résolution vs inauthentique = Gegenwärtigen, le présentifier de l'irrésolution.
In-tension. Le présent du Contact ?

5. Le chant de la terre 

RETOUR de la Nature à PHUSIS : La Kehre - un Adieu au monde, un Avènement de la Terre

 

Qu'il nous plaise ou non d'en convenir, nous sommes des plantes qui s'appuyant sur leurs racines doivent sortir de terre, pour fleurir dans l'éther, et y porter des fruits. 
J.P Hebel cité par in Question III.

 Puis sera lu (ou plutôt chanté, version Webern) le poème de Trakl
"Ihre großen Städte..." Avec encore des tableaux expressionnistes. 

Pour retrouver l'accès à Phusis : Das Ding. 

Avant ce texte des V.A un court passage d'une importance décisive de WhD sur la "Vorstellung" : 

Mais aussi et d'abord peut-être Goethe et cette vision de la Plante Originelle - cette intuition que nous retrouvons chez le Dr Bach toujours et d'abord avec le "sentiment" d'un paysage etc. bien qu'il revienne à Hölderlin seul de s'être "aventuré" à questionner en direction de (la) Physis.  


salamander


ondines

 


gnome


D'abord une position en faveur des sens qu'on ne retrouvera jamais, ni avant, ni après Goethe (car même Schelling n'ira pas aussi loin dans son affirmation d'une philosophie de la nature - Cf. sa terrible rétraction. Après avoir reconnu dans son Essence de la Liberté l'antériorité de la Nature sur la Révélation il se jettera à corps perdu dans une philosophie de la Révélation) dans la vision scientifique/technique dominante du monde, et que le Poète exprimera dans ses recherches sur les couleurs, les plantes et l'ostéologie, résumé dans ce passage du poème intitulé Testament , et qui commence par un étonnant "Pas un vivant ne peut s'anéantir" en rappel d'un

"Et tant que tu n'as pas compris
Ce : "Meurs et deviens !"
Tu n'es qu'un hôte obscur
Sur la terre ténébreuse " (vers de sa Nostalgie Bienheureuse - Selige Sehnsucht.)
Sans doute pour nous conduire au "centre" de nous mêmes lié à notre Mortalité, centre qu'il évoque dans ce Testament "Mais maintenant tourne toi sans tarder / Vers le dedans ; tu y trouves le centre." pour presque aussitôt enchaîner par cet enseignement fondamental - et phénoménologique :

"Tu dois ensuite avoir foi en tes sens,
ILS NE TE FONT PERCEVOIR RIEN DE FAUX."



ombelle

 

Ce qui cependant nous concerne chez Bach, ce n'est pas son christianisme qui terni sa vue de la nature par des désirs d'au-delà mais sa compréhension de l'homme et de son Leib - et donc de ce qui risque toujours dans (re)faire un Körper, la maladie - à partir de 38 Stimmungen organiser en 7 catégories (dont bien sûr dans ce contexte l'analyse phénoménologique reste à faire) : 


1. Peur 
2. Incertitude 
3. Manque d'intérêt pour le présent 
4. Esseulement (plutôt que solitude) 
5. Trop grande sensibilité aux idées et influences 
6. Désespoir et découragement 
7. Attention trop grande au bien-être d'autrui 

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